Elle commence à examiner les acquisitions d'entreprises canadiennes par des intérêts étrangers en avril 1974 et l'établissement de nouvelles entreprises étrangères en octobre 1975. Par l'intermédiaire du ministre de l'Industrie et du Commerce, l'agence conseille le gouvernement quant aux mesures à prendre, s'il y a lieu. En formulant ses recommandations, l'AEIE tient compte des facteurs suivants : l'incidence de l'investissement sur l'emploi et l'activité économique au Canada; son incidence sur la productivité, le progrès technologique et la diversité des produits au Canada; le degré de participation canadienne à la gestion; les répercussions sur la concurrence et la compatibilité de l'investissement avec les politiques nationales.
Ceux qui s'inquiètent de l'influence économique des États-Unis critiquent l'AEIE parce qu'elle approuve la plupart des demandes qu'elle reçoit. Aussi, beaucoup de gens d'affaires s'opposent énergiquement à l'agence et le ministre de l'Expansion industrielle, Sinclair Stevens, modifie son mandat en décembre 1984. Son nouveau mandat est le suivant : promouvoir et faciliter l'investissement canadien et étranger au pays; effectuer des recherches et des analyses; donner des conseils quant aux politiques et veiller à ce que les investissements étrangers importants apportent aux Canadiens des avantages nets. L'agence prend aussi des mesures pour mettre en oeuvre des restrictions spéciales visant les industries culturelles, notamment l'édition de livres et la production de films. L'agence change de nom en 1985 pour devenir Investissement Canada.
Voir aussi Investissement Étranger; Groupe d'Étude sur la Propriété Étrangère et la Structure de l'Industrie Canadienne.