Baerg, Theodore | l'Encyclopédie Canadienne

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Baerg, Theodore

Theodore (Paul) Baerg. Baryton, professeur (Mountain Lake, Minn., de parents canadiens, 19 décembre 1952). B.Mus. (Wilfrid Laurier) 1977.

Baerg, Theodore

Theodore (Paul) Baerg. Baryton, professeur (Mountain Lake, Minn., de parents canadiens, 19 décembre 1952). B.Mus. (Wilfrid Laurier) 1977. Pendant ses études, Theodore Baerg fait partie de chorales d'église et d'un quatuor vocal, les Gospel Minstrels, avec lequel il fait une tournée en Ontario et au Manitoba. Il projette alors de devenir horticulteur mais son professeur, Jacqueline Richard, le persuade qu'il a le talent voulu pour faire une carrière d'artiste lyrique. Il étudie le chant avec Victor Martens etJanine Lachance ainsi que la mise en scène avec Irving Guttman. Baerg fait ses débuts à l'opéra en Masetto dans une version concert de Don Giovanni à Kitchener en 1974, et tient son premier rôle à la scène, celui de Figaro dans The Barber of Seville (personnage qu'il incarne souvent par la suite), dans une production du festival d'été 1976 de la COC. En 1979, une bourse du Conseil des arts du Canada lui permet d'aller en Italie travailler avec Alfonso Siliotti. On lui offre un contrat à Heidelberg, en Allemagne, mais Baerg préfère rentrer au Canada où, entre 1980 et 1982, il chante les rôles d'Eisenstein dans Die Fledermaus, Danilo dans The Merry Widow et Papageno dans The Magic Flute avec l'Ensemble de la COC. Il fait ses débuts aux États-Unis en 1985 au festival d'été de Des Moines dans le rôle de Dandini (Cenerentola) et ses débuts en Angleterre en 1988 à Glyndbourne, dans celui de Ramiro (L'Heure espagnole de Ravel). Au Canada, on l'entend avec la COC, le Pacific Opera, Opera in Concert, Opera Hamilton, l'Opéra de Montréal, l'Opéra de Québec, les opéras de Calgary, d'Edmonton, du Manitoba et de Vancouver et l'Opera Lyra Ottawa, et, aux États-Unis, avec le Washington Opera, Opera Pacific (Los Angeles), le Toledo Opera et le San Francisco Opera dans des rôles divers, dont ceux de Don Giovanni, Sharpless, Guglielmo (Così fan tutte), Lescaut (Manon Lescaut), le Comte Almaviva (Le Nozze di Figaro) et Marcello (La Bohème). Il est l'un des trois chanteurs à interpréter le rôle titre dans Winthrop d'István Anhalt lors de sa création en 1986. Baerg crée aussi le rôle de Stefan pour la première mondiale de Mario et le Magicien de Harry Somers, en 1992.

Pleine et souple, sa voix dépasse la tessiture habituelle du baryton tant dans l'aigu que dans le grave. Baerg peut ainsi aborder les rôles lyriques légers et le répertoire des concerts populaires, et il chante dans Kismet et Desert Song avec le New York City Opera. Il se produit comme soliste avec l'Orchestre symphonique d'Edmonton, l'Orchestre symphonique de Kitchener-Waterloo, l'Orchestre symphonique de Québec et l'Orchestre symphonique de Thunder Bay, l'Orchestra London Canada, le Toronto Symphony et l'Orchestre philharmonique de Rochester, au Festival de Stratford et au Festival du printemps de Guelph.

En 1994, T. Baerg enseigne à l'Université de la Colombie-Britannique. En 1996, il devient enseignant agrégé de chant à l'Université de Western Ontario, où il dirige l'atelier d'opéra. Il poursuit son programme de concerts internationaux avec le New York Philharmonic, le San Francisco Opera (Ping dans Turandot, Ned Keene dans Peter Grimes et Prince Ottakar dans Der Freischütz) et au Festival Glyndebourne. Au Canada, on le voit avec de nombreuses compagnies, dont le Vancouver Opera (dans le rôle de Sharpless en 2000 et de George dans la première de Of Mice and Men en 2002). Ce dernier rôle est enregistré sur le disque Vancouver Opera 2001/2002 season : Best music you'll ever see (USP 12001 Universal Music 2001). À partir du milieu des années 1990, il élargit son répertoire, y ajoutant des rôles tels Rigoletto, Eugene Onegin et Ford dans Falstaff. Baerg crée le rôle du conteur fabuliste dans The Golden Ass de Randolph Peters, à la première mondiale de la COC en 1999. En concert, il chante des œuvres variées, notamment Carmina Burana, la Missa Solemnis de Beethoven et la comédie musicale Showboat.

Il épouse la soprano Irena Welhasch.

Bibliographie

Pauline DURICHEN, « Variety the spice of Baerg's opera life », Kitchener-Waterloo Record (25 janv. 1980).

Gaynor JONES, « Performance interview », Performance (mars-avril 1985).

Bob PENNINGTON, « Two new roles for baritone », Toronto Sun (13 jan. 1987).

Paula CITRON, « A made-in-Canada career: baritone Theodore Baerg shows you can make your mark in music close to home », Opera Canada (hiver 1998).

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