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Conservatoire de musique du Québec

Conservatoire de musique du Québec. Réseau de sept établissements d'État voués à l'enseignement de la musique, constitué graduellement à partir de 1942 et dont les succursales sont à 1. Montréal, 2. Québec, 3. Trois-Rivières, 4. Hull, 5. Chicoutimi, 6. Val-d'Or et 7. Rimouski.

Conservatoire de musique du Québec

Conservatoire de musique du Québec. Réseau de sept établissements d'État voués à l'enseignement de la musique, constitué graduellement à partir de 1942 et dont les succursales sont à 1. Montréal, 2. Québec, 3. Trois-Rivières, 4. Hull, 5. Chicoutimi, 6. Val-d'Or et 7. Rimouski. La direction générale est assurée par une division du MACQ relevant directement du ministre, le Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec qui administre en outre deux établissements consacrés à l'art dramatique, à Montréal et à Québec. Assumée d'abord par Wilfrid Pelletier puis Roland Leduc (voir section 1), la direction de cette division fut confiée par la suite à Victor Bouchard (1967-71), Jean Vallerand (1971-78), Uriel G. Luft (quelques mois en 1978), de nouveau à Bouchard (1978-80) puis à Pierre Genest (1980-86), à qui succéda Pierre Thibault en 1986. Son objectif est de « coordonner la formation professionnelle de compositeurs, de chanteurs, d'instrumentistes et d'acteurs ». L'homogénéité entre les programmes d'études, les critères d'admission et de promotion des étudiants, et les normes de sélection du personnel enseignant assure dans les sept succursales une qualité remarquablement égale de l'enseignement et de l'accessibilité à une formation musicale supérieure. La titularisation des professeurs (1961) et l'ouverture d'écoles préparatoires ou pré-conservatoires à Trois-Rivières, Sherbrooke et Arvida (aujourd'hui Chicoutimi) en 1963-64 constituèrent des étapes marquantes dans le développement de l'institution. En 1990-91, le Conservatoire de musique du Québec regroupait environ 1012 élèves et comptait plus de 200 professeurs à temps plein ou à taux horaire.

Le fonctionnement du Conservatoire est régi par deux grands principes : l'admission aux classes par voie de concours et la formation de musiciens professionnels par un enseignement spécialisé gratuit. Les études sont sanctionnées par les concours de sortie au terme desquels on décerne deux catégories de diplômes, à savoir les premiers prix, seconds prix et mentions pour les disciplines instrumentales et vocales ainsi que pour les autres matières (écriture, histoire, analyse, composition, musique de chambre et direction d'orchestre), et les premières et deuxièmes médailles pour le solfège et la dictée. Grâce à des ententes conclues avec le ministère de l'Éducation et certains cégeps, le Conservatoire peut offrir le diplôme d'études collégiales (D.E.C.), et le diplôme d'études supérieures (D.E.S.) qui permet l'accès aux programmes de formation des maîtres dispensés par la faculté des sciences de l'éducation des universités.

En 1982-83, le Conservatoire célébrait son 40e anniversaire et la Fondation Wilfrid-Pelletier fut créée à cette occasion. Ayant pour mission de venir en aide aux talents les plus prometteurs des sept établissements du réseau, elle décerne des bourses d'excellence et de mérite par l'entremise d'une campagne de financement annuelle auprès des milieux d'affaires et d'un concert bénéfice. En 1985, la compagnie Bell Canada se joignit à l'orchestre du Conservatoire pour la réalisation d'un projet qui se révéla un succès. En effet, à chaque année, après un stage de formation intensif, l'orchestre-réseau, formé d'une centaine d'élèves issus des sept établissements, fait une tournée québécoise se clôturant par un concert à Montréal et un enregistrement du programme présenté. L'orchestre a été dirigé par Raffi Armenian (1985-88, 1990) et Franz-Paul Decker (1989, 1991).

Conservatoire de musique du Québec à Montréal

Premier établissement d'enseignement musical supérieur en Amérique du Nord à être entièrement subventionné par l'État, il fut fondé par le gouvernement du Québec suite à un rapport sur l'enseignement musical préparé par Claude Champagne (rappelons qu'à la fin des années 1870, Calixa Lavallée avait tenté sans succès d'obtenir des fonds du même gouvernement pour l'ouverture d'un conservatoire). Un projet de loi dite « Loi du conservatoire » fut déposé, puis voté par l'Assemblée législative le 29 mai 1942 avec un budget de 30 000 $. Directement inspirée des conservatoires européens, principalement du Cons. de Paris, la nouvelle institution commença à dispenser des cours en mars 1943, mais c'est en octobre qu'elle accueillit quelque 175 élèves pour la première année académique régulière dans des locaux situés à la Bibliothèque Saint-Sulpice (auj. BN du Q), rue Saint-Denis.

Wilfrid Pelletier, dir. de 1942 à 1961, fit appel à de nombreux pédagogues recrutés parmi des musiciens québécois, tels que Noël Brunet, Albert Chamberland, Camille Couture, Maurice Onderet et Ethel Stark (violon); Fleurette Beauchamp, Jean Dansereau, Auguste Descarries, Yvonne Hubert, Arthur Letondal, Germaine Malépart et Edmond Trudel (piano); George M. Brewer (orgue), Jean Belland et Roland Leduc (violoncelle); Roger Charbonneau (contrebasse), Hervé Baillargeon (flûte) et Joseph Moretti (clarinette). Roger Filiatrault enseigna le chant, discipline qui s'ajouta en 1951 aux classes d'instruments de même qu'à celles de théorie, solfège et dictée données notamment par Gabriel Cusson, Isabelle Delorme (aussi chargée des cours d'écriture), Ria Lenssens, Alfred Mignault et Jean Papineau-Couture. Claude Champagne cumula les fonctions de dir. adj. et de professeur dès 1942; Clermont Pépin enseigna la composition avant d'être nommé directeur en 1967. Pendant plusieurs années, Jean Vallerand occupa le poste de secr. général tout en poursuivant son enseignement. Au nombre des artistes venus de l'étranger qui firent partie du personnel enseignant, mentionnons Isidor Philipp (piano), Joseph Bonnet (orgue), Dick Marzollo (opéra), Rachele Maragliano-Mori et Martial Singher (chant), Marcel Grandjany (harpe), Louis Bailly (alto, musique de chambre), Anselme Fortier (contrebasse), René Le Roy, Arthur Lora et Marcel Moyse (flûte), Harold Gomberg, Bruno Labate et Michel Nazzi (hautbois), Simon Kovar et Louis Letellier (basson), Harry Berv (cor), Bernard Baker (trompette), Charles Gusikoff (trombone), Saul Goodman (percussion), Léon Barzin et Charles Houdret (orchestre). Dirigé par Louis Bailly et formé de Noël Brunet, Lionel Renaud, Lucien Robert et Roland Leduc, un Quatuor du Conservatoire eut une brève existence en 1944-45.

Outre la région de Montréal, le CMM dessert d'autres régions du Québec et reçoit en particulier des étudiants de Granby, Joliette, Saint-Jean, Saint-Jérôme, Sherbrooke et Valleyfield. Logé successivement sur les rues Sainte-Catherine ouest (1956-64) puis Berri (1964-75), le Conservatoire emménagea en 1975 dans l'ancien édifice du Palais de justice, rue Notre-Dame est, où il dispose de 40 studios d'enseignement, 11 studios de travail individuel, 3 salles de répétition et 2 studios d'électroacoustique. En 1991, le centre de documentation, les musicothèque et discothèque contenaient environ 56 860 livres et partitions, 111 périodiques courants et 10 668 documents audiovisuels. Les petites salles Gabriel-Cusson (200 places) et Germaine-Malépart (125 places) permettent aux étudiants de se produire en public lors de concerts-midi ou de récitals en soirée. Des oeuvres de musique de chambre y sont également présentées par les classes d'ensembles. Mis sur pied dans les années 1950, l'OS du Conservatoire fut tour à tour dirigé par Charles Houdret, Roland Leduc, Rémus Tzincoca, Raymond Dessaints et Louis Lavigueur. Raffi Armenian en prit la direction en 1980. Formé d'une cinquantaine de musiciens, l'orchestre a donné 15 concerts en 1990-91, incluant une tournée de 8 concerts en France. Deux ensembles complémentaires sont issus de l'orchestre symphonique : un orchestre à cordes fondé en 1986 et placé sous la direction de Raymond Dessaints, et un orchestre à vent fondé en 1989 et confié à Alain Cazes.

Les successeurs de Wilfrid Pelletier à la direction du CMM ont été Roland Leduc (1961-67), Clermont Pépin (1967-73), Gilberte Martin (intérim, 1973-74), Raymond Daveluy (1974-78), Gilles Gauthier (intérim, 1978-79) et Albert Grenier (1979 -). En juin 1991, le CMM comptait 267 élèves et 64 professeurs, parmi lesquels Gaston Arel (orgue), Johanne Arel, Denise Lupien (violon), Jeannine Bégin, Aline Letendre, Andrée Gauthier-Germain et André Mérineau (matières théoriques), Lise Boucher (piano), Denis Brott (violoncelle), Marie Daveluy (chant), Jacques Faubert (contrepoint, fugue et harmonie), René Gosselin (contrebasse), Bernard Jean (hautbois), Guy Lachapelle (percussion), Mireille Lagacé (clavecin), Aimé Lainesse et James Sommerville (cor), Jean Laurendeau (clarinette et ondes Martenot), Jean-Paul Major (flûte), Rodolfo Masella (basson), Serge Provost (analyse), Gilles Tremblay (composition), Robert Verebes (alto), Dorothy Weldon (harpe) et Liette Yergeau (analyse et histoire de la musique).

Conservatoire de musique du Québec à Québec

Le CMQ ouvrit ses portes le 17 janvier 1944. La direction fut assumée au début par Wilfrid Pelletier (1944-46) jusqu'à la nomination d'Henri Gagnon (1946-61), à qui succédèrent Raoul Jobin (1961-70), Paul-Émile Talbot (1970-78), Armando Santiago (1978-85), Jean Charron (1985-88) et Wilfrand Guillemette (1988 -). Logé sur le boulevard Langelier, puis sur la rue Saint-Denis (au flanc de la Citadelle) pendant plus de 22 ans, le CMQ prit possession de nouveaux locaux dans l'édifice du Grand Théâtre de Québec le 29 octobre 1972. Il peut ainsi profiter de la proximité des salles Louis-Fréchette et Octave-Crémazie pour différents exercices publics auxquels participent professeurs et étudiants, qui se produisent également à la chapelle historique du Bon-Pasteur et à l'Institut canadien. De 1978 à 1991, le nombre de ces exercices pédagogiques est passé de 25 à une quarantaine par année, incluant les productions annuelles de l'atelier d'art lyrique, les concerts d'orchestre, de jazz et d'ensembles de percussions. Des cours de maîtres sont organisés, ceux-ci étant réservés aux élèves des conservatoires et aux invités de l'École de musique de l'Université Laval. La cinquantaine de disciplines enseignées va de la musique instrumentale baroque aux techniques électroacoustiques, de la musique vocale de chambre aux techniques et à l'écriture du jazz. L'orchestre, l'atelier d'opéra, la chorale et les divers ensembles (bois, cuivres, percussions, saxophones, guitares) font aussi partie du programme. En 1991, le conservatoire disposait de 70 studios de cours et de pratique incluant un studio d'électroacoustique et d'enregistrement. La bibliothèque possédait 60 000 documents, incluant 26 000 titres de monographies, de partitions et de périodiques, tandis que la discothèque comptait 6000 micr., 500 CD et une vaste collection de 78t. et de cylindres.

À sa fondation, plusieurs professeurs du CMM firent la navette entre Montréal et Québec durant les premières années et se joignirent ainsi à Henri Gagnon (orgue), secondé dans ses fonctions de dir. par Alice Duchesnay, Hélène Landry (piano), Gilbert Darisse (violon), René Gagnier (clarinette, trombone), Maurice DeCelles (hautbois), Olga Gosselin (harpe) et Robert Talbot (matières théoriques). En 1990-91, 275 étudiants étaient inscrits et le corps professoral comptait 50 membres, dont Rita-Sonia Audibert et Bermond Bérubé (formation auditive), Pierre Bourque (saxophone), Claude Brisson (saxophone), Irène Brisson (histoire, musicologie), Jacqueline Martel (chant), Charles Dumas (chorale, coordination de l'atelier d'opéra), Paul-André Gagnon (guitare), Noëlla Genest (orgue, piano), Pierre Genest (analyse, contrepoint, fugue), Serge Gravel (piano), Pierick Houdy (composition, harmonie), Carol Lemieux (percussion), Claude Létourneau (violon), Jean Morin (flûte), Pierre Morin (violoncelle, dir. de l'orchestre junior), Jacques Simard (hautbois, musique de chambre pour bois) et Nathalie Teevin-Lebens (harpe). Parmi les musiciens diplômés du conservatoire qui se sont illustrés au pays et à l'étranger, mentionnons, entre autres, Gilles Auger, Odette Beaupré, Denis Bédard, Marc Bélanger, Madeleine Bernier, Sylvain Doyon, Noëlla Genest, Gaston Germain, Bernard Jean, Philippe Magnan, Sonia Racine et Jacques Simard.

Conservatoire de musique du Québec à Trois-Rivières

Ouvert le 1er avril 1964 sous la direction du pianiste Czeslaw Kaczynski comme école préparatoire (comprenant à l'origine 35 élèves et 3 professeurs), il devint officiellement le Cons. de musique du Québec à Trois-Rivières le 1er avril 1967. Dirigé par Kaczynski (1967-70), l'établissement comptait alors 13 professeurs dont Gaston Arel (matières théoriques), Otto Armin (violon), Hervé Baillargeon (flûte), Raymond Daveluy (écriture), Réal Gagnier (hautbois), Stephen Kondaks (alto), Rafael Masella (clarinette), Élisabeth Miquel (piano et piano d'accompagnement), Bernard Piché (orgue et matières théoriques), Antoine Reboulot (piano) et Charles Reiner (piano et piano d'accompagnement). Le Conservatoire, dont la majorité des étudiants provient de la région de la Mauricie, quitta ses locaux sur la rue Laviolette pour s'établir (1970) dans l'édifice du Centre culturel et dans l'ancienne école Sainte-Marie. La même année, 200 élèves et 23 professeurs fréquentèrent l'institution qui eut à sa tête un nouveau directeur, Raymond Daveluy (1970-74). Ce dernier consolida l'orchestre à cordes nouvellement formé, puis en confia la direction à Jean Deslauriers. Armando Santiago succéda à Daveluy (1974-79) tout en demeurant prof. d'écriture. Jacqueline Martel inaugura la classe de chant en 1974. Michel Dussault, Christiane Sénart et Nadia Strycek (piano), Noëlla Genest (orgue), Bernard Jean (hautbois), Jean Laurendeau (clarinette), Joseph Masella (cor), Joseph Zuskin (trombone), Jacques Larocque (saxophone), Michelle Quintal (matières théoriques), Gilles Bellemare (écriture) et Denise Trudel-Bellemare (piano et musique de chambre) ont figuré ou figurent encore parmi les membres du personnel enseignant.

En octobre 1978, le Conservatoire prit possession, rue Radisson, de nouveaux locaux qui abritent 40 studios et une salle de concert. Un enseignement musical préparatoire au Conservatoire est dispensé par l'école Saint-Gabriel du Cap-de-la-Madeleine et la polyvalente Sainte-Ursule de Trois-Rivières. Le Cons. de Trois-Rivières a été dirigé par Georges Savaria (1979-80), Roger Bédard (1980-82), Jean Charron (1982-86) et Michel Kozlovsky (1986-91), à qui succéda Pierre Normandin en 1991.

Les élèves avancés du conservatoire participent régulièrement à la saison régulière de l'OS de Trois-Rivières. Signalons aussi les noms des anciens élèves qui ont fait carrière au Canada et à l'étranger : Suzanne Beaubien (piano), Pierre Beaudry (trombone), Marie Bédard (violon), Pierre-Michel Bédard (orgue et composition), Gilles Bellemare (direction d'orchestre et composition), Marie-Andrée Benny (flûte), Danièle Bourget (flûte), Murielle Bruneau (contrebasse), Gilles Carpentier (clarinette), Claudine Côté (chant), Marie Gélinas (violoncelle), Sylvie Lambert (violoncelle), Louise Pellerin (hautbois) et Louise Trudel (violoncelle).

Conservatoire de musique du Québec à Hull

Situé sur le boulevard Alexandre-Taché, le Conservatoire ouvrit ses portes le 15 octobre 1967 à 168 élèves de la région de l'Outaouais. Les directeurs ont été Fernand Graton (1967-77), Jean Charron (par intérim. 1977-78), Aimé Lainesse (1978-80), Josephte Dufresne (1980-84, aussi dir. adj. 1972-78), Albert Grenier (intérim, 1984), Carole Goulet-Thibault (1984-86) et Noël Samyn (intérim, 1987), à qui succéda Yvon Pépin en 1987. Au nombre des professeurs, signalons Marie-Françoise Coiffard (violon), Josèphe Colle (matières théoriques), Monique Gendron (orgue et matières théoriques), Claire Grenon-Masella (chant), Paul Masella (cor et également dir. de l'Orchestre du Conservatoire formé d'environ 35 à 40 instrumentistes), André Mignault (violoncelle et orchestre à cordes), Denise Pépin (accompagnement de piano), Monique Collet-Samyn (piano) et Noël Samyn (saxophone et matières théoriques). Les installations incluent la salle de concert Fernand-Graton, 15 studios d'enseignement et 10 studios de pratique. Les étudiants se produisent aussi dans les écoles de la région et suivent les cours requis pour l'obtention du diplôme d'études collégiales au cégep de l'Outaouais.

Conservatoire de musique du Québec à Chicoutimi

Logé depuis 1991 dans l'ancien Palais de justice de Chicoutimi, le Conservatoire dessert la population de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les cours débutèrent le 16 octobre 1967 pour 172 élèves et 13 professeurs dont Louise André, Lise DesRosiers (piano), Aimé Lainesse (cor) et Maurice Onderet. Noël Brunet, Rolande Dion, Robert Girard (orgue), Jean-C. Morin (flûte), Suzanne Goyette (piano), Jean-François Rivest (violon) et Leslie Snider (violoncelle) se joignirent au groupe par la suite. Depuis sa fondation, l'institution a été dirigée par Georges Lindsay (1967-71), Noël Brunet (intérim, 1971-72), Pierre Bourque (1972-73), Sylvio Lacharité (intérim, 1974-77), Aimé Lainesse (intérim, 1977-78), Jean Charron (1978-82) et Michel Kozlovsky (1982-86), à qui succéda Jacques Clément en 1986. L'établissement comporte 54 studios, une salle de répétition et une salle de concert de 150 places, ainsi que les services des bibliothèque, musicothèque et discothèque. Des concerts du jeudi sont présentés par les professeurs et les élèves à l'église du Sacré-Coeur de Chicoutimi. Le programme « Musique à venir » permet à des étudiants avancés du Conservatoire de donner des ateliers sur leur instrument dans les écoles de la région. Plusieurs élèves avancés enseignent dans les écoles de musique de la région, et font partie de l'OS du Saguenay-Lac-Saint-Jean. En 1991, plus de 1300 élèves avaient reçu une formation musicale au Conservatoire depuis sa fondation.

Conservatoire de musique du Québec à Val-d'Or

Conçu pour la population du Nord-Ouest du Québec (Abitibi, Témiscamingue), le Cons. de Val-d'Or inaugura sa première saison en septembre 1967, recevant 45 élèves dans ses locaux temporaires de l'Édifice provincial. Edgard Davignon assuma les doubles fonctions de dir. et de professeur (flûte, matières théoriques) de 1965 à 1985. Jean Le Buis (1986-88) et Josée Blackburn (1989 -) lui succédèrent. Les autres disciplines instrumentales sont enseignées par Josée Blackburn (flûte), Luis Sarobe et Suzanne Ouellet (piano), Silviu Parlea (violon), Hélène Martineau (violoncelle) et André Pelchat (clarinette, saxophone), Denis Lamontagne (cuivres) et James Dowdy (matières théoriques). Des cours sont aussi dispensés à Rouyn-Noranda permettant ainsi de mieux desservir la région. Quelque 55 étudiants (1991) ont à leur disposition des studios de pratique, une bibliothèque, une musicothèque et une salle de concert.

Conservatoire de musique du Québec à Rimouski

Le dernier né des conservatoires, il occupait en 1991 trois étages de l'édifice du Centre civique de Rimouski. Il est doté d'une salle de concert de 1100 places ainsi que d'une autre salle pouvant accueillir 275 personnes. Ouvert en 1973, son inauguration fut officiellement soulignée par un concert des professeurs (juin 1974) retransmis par la SRC. Le Cons. de Rimouski reçoit des étudiants du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie, des Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord. Dirigé par Gilles Gauthier (1973-78), puis Geneviève Paradis (1978-79 et 1985-88), soeur Stella Plante (1979-85), Pierre Normandin (intérim, 1988-91) et Gilles Simard (1991 -), l'établissement dispensait en 1991 des cours à quelque 120 élèves ayant accès à 43 locaux, 35 studios et une musicothèque. Jean Bouchard (saxophone), Jean Boucher (trompette), Pauline Charron (piano), Gabriel Dionne (percussion), Mariette Gendron-Bouchard (violoncelle), Jacinthe Harbec (écriture), Jacinthe Jean (piano accompagnement), Pierre Langevin (clarinette), Richard Lapointe (flûte), Jacques Montgrain (orgue), Pierre Montgrain (violon), Jean-Guy Proulx (matières théoriques), Marie-Claude Sirois (piano), Chantale Soucy (clavecin) et Jean-Louis Tremblay (guitare) faisaient partie du personnel enseignant en 1991. Les étudiants peuvent s'inscrire au cégep de Rimouski ou à l'Université du Québec à Rimouski pour l'obtention du diplôme d'études collégiales et du permis d'enseignement du ministère de l'Éducation. En collaboration avec la Commission scolaire La Neigette, le Conservatoire de Rimouski mit sur pied (1975) une école préparatoire de musique.