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Économie internationale

L'économie internationale comprend deux volets principaux. Le premier est celui de la théorie du commerce international et de la politique commerciale. Le second concerne la théorie et la politique des finances internationales et de la balance des paiements.

Commerce international

La théorie du commerce international prend en considération les divers facteurs qui suscitent ou déterminent les échanges commerciaux. Il s'agit des écarts entre pays en termes de dotation relative en facteurs de production, des différences de goût et de revenus, des économies d'échelle, des changements technologiques et des politiques fiscales. Tous ces facteurs sont générateurs d'écarts dans les prix relatifs des biens et services entre les pays et stimulent donc les exportations ou les importations. Le Canada, par exemple, dispose d'importantes richesses en ressources naturelles. Pour cette raison, une bonne partie de ses exportations proviennent de ces ressources, soit directement (dans le cas des céréales, des viandes, du bois, des métaux et des produits énergétiques, par exemple), soit indirectement (notamment pour ce qui est des métaux usinés, des produits pétrochimiques et du papier journal). Les nouvelles technologies peuvent également être source d'exportations, comme c'est le cas dans le domaine de l'exploitation des ressources naturelles ou pour certains produits tels que les télécommunications.

Il faut examiner aussi les effets de ce type d'échanges sur la répartition des revenus parmi les divers groupes d'une société. Les personnes qui travaillent dans des industries exportatrices ou qui sont propriétaires d'entreprises qui exportent bénéficient de l'accroissement de la demande de leurs produits, car celui-ci s'accompagne en principe d'une augmentation de leurs revenus ou de leurs profits. En revanche, les personnes qui possèdent des entreprises dans des industries canadiennes confrontées à une forte concurrence des importations, ou celles qui travaillent dans de telles industries, comme l'habillement, les textiles, les meubles et de nombreux types de machines et d'équipements, voient leurs revenus réduits du fait du commerce international. D'une manière générale, la concurrence des produits importés profite aux consommateurs lorsqu'elle se traduit par des prix d'achat inférieurs à ceux des produits fabriqués dans le pays.

Ces phénomènes amènent les pays à adopter toute une gamme de politiques commerciales pour favoriser leurs propres exportations et ralentir les importations de produits étrangers. Les conséquences de ces politiques sur la production et la distribution constituent un aspect important de la théorie et de l'analyse des échanges. Au cours de ces dernières décennies, dans un contexte général de réduction des tarifs douaniers, les pays ont mis en place une série de mesures non douanières que l'on qualifie de « nouveau protectionnisme ». Parmi ces mesures, on trouve les subventions à l'exportation, les politiques de dumping et d'antidumping, les droits compensateurs destinés à contrebalancer les subventions à l'exportation des autres pays, ainsi que les pressions exercées sur d'autres pays pour leur faire adopter des mesures « volontaires » en vue d'accroître leurs importations ou de limiter leurs exportations.

Les dispositifs de libéralisation des échanges, sous les différentes formes qu'ils peuvent prendre, font également partie de l'étude du commerce international. Le Canada est membre de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) avec les États-Unis et le Mexique. Le Canada a également négocié des accords séparés de libre-échange avec le Chili et Israël, et il participe activement aux discussions entre les pays en bordure du Pacifique, qui ont cours actuellement sous les auspices de l'APEC (Organisation de coopération économique Asie-Pacifique).

Finances internationales

La théorie des finances internationales et de la balance des paiements porte sur les aspects monétaires des échanges internationaux. Elle traite en particulier des énormes flux de capitaux internationaux (en comparaison desquels les échanges commerciaux internationaux paraissent dérisoires en volume) et des effets de ces flux sur les fluctuations des taux de change et des comptes courants (du secteur des biens et services) dans la balance des paiements d'un pays. Le Canada, qui enregistrait traditionnellement des entrées nettes de capitaux internationaux, est maintenant l'un des grands pays débiteurs du monde.

La théorie des finances internationales étudie également les effets à court et à long terme des politiques monétaires, fiscales et de taux de change sur la balance des paiements. Elle examine également les relations existant entre ces politiques et la balance des paiements, le niveau de production, le niveau de l'emploi et les prix dans les économies intérieures des pays. Elle considère également les avantages et les inconvénients que comporte l'existence de différents régimes monétaires internationaux, ainsi que le rôle des diverses institutions internationales telles que le Fonds monétaire international (FMI), la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD, aussi connue sous le nom de Banque mondiale) et l'Organisation mondiale du commerce (OMC), trois institutions dont le Canada est membre actif. Cette théorie se penche aussi sur l'action des compagnies multinationales dans l'économie internationale, d'autant plus que ce type de compagnies jouent un rôle dominant qui ne cesse de grandir en ce qui concerne tant la conduite des échanges internationaux, que dans la politique commerciale, les investissements et la politique macroéconomique.