Pour la majeure partie de l’histoire canadienne, le droit de vote aux élections signifie pour les membres des Premières Nations qu’ils doivent renoncer à leur statut d’Indien. On confère aux personnes des Premières Nations ayant le statut d’Indien certains droits et privilèges en vertu de la Loi sur les Indiens.
(Cet article est un résumé en langage simple sur l’émancipation. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral, intitulé Émancipation).
Depuis la fin des années 1850, au moment où le Canada-Est (anciennement, le Bas-Canada) et le Canada-Ouest (anciennement, le Haut-Canada) forment la province du Canada (de 1841 à 1867), le gouvernement canadien encourage les membres des Premières nations à s’émanciper. L’objectif est simple : leur faire perdre le statut d’Indien et les pousser à s’assimiler à la société canadienne (en s’y fondant).
La sénatrice Sandra Lovelace Nicholas s’est battue pour faire modifier la Loi sur les Indiens de façon à rétablir les droits juridiques des femmes et des enfants ayant le statut d’Indien inscrit.
Chez les Premières Nations, les femmes représentent le principal groupe qui perd ainsi le statut d’Indien. En effet, la Loi sur les Indiens retire à toute femme qui épouse un homme non doté du statut d’Indien son propre statut (voir Femmes autochtones et droit de vote). Très peu de membres des Premières Nations renoncent par choix à leur statut d’Indien.
En 1960, le gouvernement fédéral apporte un changement radical à sa politique concernant l’émancipation des Premières Nations. On autorise désormais les membres des Premières Nations à voter aux élections fédérales, tout en maintenant leur statut d’Indien.