Par gouvernement responsable, on entend un gouvernement qui doit rendre compte de ses actions au peuple. Il prend la forme d’un Cabinet qui dépend du soutien d’une assemblée élue, plutôt que de celui d’un monarque ou de ses représentants. Au Canada, le premier gouvernement responsable voit le jour dans les années 1830. Il devient un élément important de laConfédération. Il s’agit du moyen par lequel le Canada obtient son indépendance de la Grande-Bretagne sans avoir recours à une révolution.
(Cet article est un résumé en langage simple du gouvernement responsable. Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, veuillez consulter notre article complet Gouvernement responsable.)
Avant la mise en place d’un gouvernement responsable en Amérique du Nord britannique, les gouverneurs des colonies suivent les conseils des ministres britanniques et respectent leurs politiques. Les défenseurs du gouvernement responsable cherchent à réduire le pouvoir et l’influence des petits groupes de l’élite locale qui contrôlent les gouvernements coloniaux, soit le Family Compact et la clique du Château. L’abus de pouvoir exercé par ces groupes cause en effet un mécontentement auprès des colons.
Le principe clé du gouvernement responsable est qu’il doit avoir la confiance du Parlement pour mettre en place des lois et des taxes. L’introduction de ce système en Amérique du Nord britannique donne aux colons le contrôle de leurs propres affaires. Progressivement, la population canadienne parvient à gérer ses propres enjeux politiques. Elle obtient ainsi l’autonomie nationale sans avoir recours à la révolution.
À l’origine, seul un petit groupe d’hommes privilégiés et de propriétaires ont le droit de voter lors des assemblées élues. Le droit de suffrage, ou droit de vote, s’étend lentement. En 1918, les femmes obtiennent le droit de voter aux élections fédérales. En 1940, toutes les Canadiennes obtiennent le droit de voter lors des élections provinciales. En 1960, les peuples autochtones au Canada gagnent le droit de vote lors des élections fédérales, sans avoir à renoncer à leurs droits issus de traités.