Article

Kasemets, Udo

Udo Kasemets. Compositeur, pianiste, organiste, professeur, écrivain (Tallinn, Estonie, 16 novembre 1919, naturalisé Canadien 1957), D. ès L. h.c. (York) 1991.

Kasemets, Udo

Udo Kasemets. Compositeur, pianiste, organiste, professeur, écrivain (Tallinn, Estonie, 16 novembre 1919, naturalisé Canadien 1957), D. ès L. h.c. (York) 1991. Udo Kasemets étudie la composition, la direction d'orchestre et le piano au Conservatoire d'État de Tallinn, puis fréquente la Staatliche Hochschule de Stuttgart et, en 1950, le Kranichstein Institut de Darmstadt. Ses principaux professeurs en Allemagne sont Ernst Køenek (composition) et Hermann Scherchen (direction). Il enseigne l'éducation musicale en Estonie et en Allemagne et dirige plusieurs sociétés chorales et orchestrales avant de s'établir en 1951 au Canada, où il enseigne le piano, la théorie de la musique, la composition et la direction au Hamilton Conservatory of Music (RHCM) jusqu'en 1957. Il est également, de 1952 à 1957, chef du Hamilton Conservatory Chorus et du Collegium Musicum de Hamilton. Il est critique musical au Toronto Daily Star de 1959 à 1963 et enseigne à la Brodie School of Music and Modern Dance de 1963 à 1967.

Udo Kasemets est le directeur fondateur de la Toronto Bach Society (1957-1958); de Musica Viva (1958-1959), organisme se consacrant à l'exécution de compositions nouvelles et de musique ancienne rarement jouée; de Men, Minds and Music (1962-1963), série de concerts d'avant-garde réalisée sous l'égide de la Brodie School; ainsi que de l'Isaacs Gallery Mixed Media Ensemble (1965-1967) qui a réuni des musiciens, des peintres, des sculpteurs, des cinéastes, des poètes et des techniciens au cours de neuf événements présentant des œuvres d'artistes canadiens et américains de tendances radicales. En 1968, Kasemets planifie et dirige Sightsoundsystems, festival controversé qui marque l'ouverture d'une section torontoise de l'organisme new-yorkais Experiments in Art and Technology. De 1970 jusqu'à sa retraite en 1987, il est chargé de cours en musique et en œuvres multimédias au département d'art expérimental de l'Ontario College of Art.

Compositions

Udo Kasemets est à la fois un musicien de formation traditionnelle qui exerce son art en suivant les voies traditionnelles et un explorateur musical dont les expériences sonores reflètent les préoccupations de l'avant-garde internationale. Au début des années 1960, il devient l'un des représentants canadiens les plus éminents de l'école de pensée expérimentale centrée sur John Cage et ses disciples et, bien qu'il se soit ensuite intéressé seulement aux œuvres composées après cette période (alors que, suivant ses propres termes, il est entré en contact avec « les courants de composition contemporains internationaux »), ses compositions antérieures à 1960 révèlent des tendances qui sont restées proches de ses vues esthétiques. La musique composée sur des chants folkloriques estoniens à la fin des années 1940 et au début des années 1950, par exemple, a pour parallèle une série de compositions du milieu des années 1960 et du début des années 1970, intitulée 1 + 1. Ce recueil de pièces pédagogiques pour jeunes flûtistes à bec, pianistes et percussionnistes est inspiré principalement de mélodies folkloriques et de rondes enfantines familières. Même les œuvres `multimédias et les « jeux » des années 1970 peuvent être considérés comme des prolongements de cette esthétique de la Gebrauchsmusik, car on y ressent de la part du compositeur une volonté de faire participer le public au processus créateur à son niveau fondamental.

Les compositions d'Udo Kasemets qui datent des années 1950 sont d'un style traditionnel, aux lignes mélodiques bien marquées et aux formes classiques. Les titres à eux seuls - Toccatina, Arietta e Fughetta (1952), Sonata da Camera (1955), Passacaglia (1959) - suggèrent le néoclassicisme à la mode à l'époque, accompagné d'un accent sur des textures linéaires, des sonorités raffinées et des rythmes marqués et énergiques.

Un disciple de John Cage
Après 1960, Udo Kasemets a recours à des procédés de hasard (voir Musique aléatoire) et à des méthodes d'exécution inhabituelles pour essayer d'approcher de la fusion, chère à Cage, de l'art et de la technologie. Son admiration pour la philosophie et les héros culturels de Cage transparaît dans les titres et les médias d'exécution de bon nombre de ses œuvres. T<sup>t</sup> (T à la puissance t - « Tribute to Buckminster Fuller, Marshall McLuhan, John Cage », 1968) est « composée » par les spectateurs qui remplissent des fiches d'ordinateur, où ils précisent leurs choix de fréquence, d'amplitude, de couleur et d'intensité, et qui sont ensuite analysées et transformées en graphiques projetés devant l'auditoire et utilisés par les interprètes. Dans Music for Nothing (1971, pour quatre lecteurs, quatre magnétophones et pendules), également conçue par le public, des sons de pendules sont traités par un système sonore cybernétique où ils sont mis en action réciproque avec des paroles sur « rien » de Samuel Beckett, Norman O. Brown et John Cage.

Il est clair qu'Udo Kasemets attend de son public qu'il participe de façon créative, qu'il réagisse avec imagination à la variété infinie des sons de l'environnement et parvienne en conséquence à une prise de conscience plus aiguë du paysage sonore contemporain. Un certain nombre de ses exercices en classe, créés au début des années 1970 durant son court séjour à la commission scolaire de North York, sont conçus comme d'ingénieux exercices de perception. Musicgames (1971) prend la forme d'une série de sept exercices de perception et de conception collective de sons. Songbirdsong (1971) est un exercice de reconnaissance de chants d'oiseaux sur bande magnétique. Colourwalk (1971) met en jeu la perception de la couleur, et Senslalom (1972) vise à aiguiser les cinq sens.

Tout comme son allié spirituel Cage, Udo Kasemets reste fidèle à la conception de l'art comme une forme de théâtre vivant où le processus de création lui-même est élevé au statut de principe premier; toute activité artistique est alors un moyen unique et dynamique d'essayer de comprendre l'existence en sa globalité. Comme il l'écrit en 1972, « composer ne signifie plus résoudre des acrostiches musicaux »; il s'agit plutôt d'un processus consistant « à apprendre le sens de la vie, de la nature et même de l'univers entier et à témoigner de cette étude en utilisant tous les moyens qui existent, y compris les sons ». Il est intéressant de noter qu'une vision de cette ampleur est surtout le fait d'artistes (R. Murray Schafer constituant un autre exemple notable au Canada) qui ont poursuivi leurs buts presque entièrement à l'extérieur des frontières restreintes du « milieu ».

Très tôt, Udo Kasemets a été fasciné par les concepts anciens et modernes de temps et d'espace et ses explorations se sont étendues librement des civilisations chinoise et maya aux mondes théoriques d'Albert Einstein et de Stephen Hawking. À partir des années 1960, il s'est penché sur la nature du temps et de la mémoire, du passé et de l'avenir.

Un fossé entre la technologie et l'humanisme
Une grande partie de la pensée d'Udo Kasemets repose sur la conviction que la civilisation occidentale contemporaine, du fait d'une pollution des sens et d'une surcharge d'information, d'une obsession pour la technologie et la croissance économique et d'un profond sentiment de supériorité morale, a tragiquement réduit la qualité de la vie sur la planète au profit de quelques-uns, ce qui met en relief la question même de la survie. Les activités créatrices de Kasemets traduisent donc une certaine urgence d'ouvrir la psyché occidentale à l'immensité des changements en cours en proposant des façons différentes de penser et de percevoir par la création artistique.

Dans la plupart de ses créations des années 1980, Udo Kasemets continue à chercher des façons de combler le fossé entre la technologie et l'humanisme, d'explorer ce qu'il appelle « le miraculeux micro et macrocosme qui nous habite et nous entoure ». Il poursuit son hommage aux grands symboles culturels du passé, dont quelques-uns des penseurs les plus futuristes du siècle. Geo(sono)scope (1986), par exemple, décrite comme « une installation présentant sous forme audiovisuelle un inventaire des paysages sonores artificiels de la planète et de son environnement sonore naturel », a été inspirée par Buckminster Fuller et son concept du géoscope et du jeu mondial. L'année suivante, Kasemets commémore le centenaire de la naissance de Marcel Duchamp par deux œuvres multimédias. Marce(ntennia)l Circus C(age)elebrating Duchamp (1987), dont le titre même révèle le penchant du compositeur pour les jeux de mots typographiques amusants, est basé sur un collage de mots tirés des écrits de Cage sur Duchamp, des sons mentionnés dans ces écrits et d'interprétations modernisées de deux compositions du peintre datant de 1913, alors que Duchampera (1987), une pièce de théâtre musical de 90 minutes créée en juillet 1987 à la Music Gallery de Toronto, fait intervenir deux chanteurs (un soprano et un contreténor), deux récitants à la voix amplifiée lisant des fragments de la prose cryptique de Duchamp, un pianiste qui, à un certain moment, accompagne les chanteurs avec un ré hypnotique, les quatre membres du Glass Orchestra (qui n'utilisent que du verre), ainsi que deux joueurs d'échecs refaisant, d'après les notes du programme, une partie entre Duchamp et son alter ego, Rose Sélavy.

Explorations temporelles
D'autres travaux témoignent de la fascination d'Udo Kasemets pour les cadres de composition inspirés de différentes perceptions culturelles de la nature du temps ou du calendrier. Par exemple, Lun(h)armonics: Music of the Chinese Calendar (1990), pour six oscillateurs sinusoïdaux, dispositifs de mixage et haut-parleurs, est basé sur le calendrier lunaire chinois et sa relation avec le Yi Jing. Parallèlement, la série de trois pièces intitulées Calendar Round (1989-1990) est ainsi nommée d'après le cycle de 18 980 jours ou 52 années que les Mayas appelaient un « compte calendaire » ou cycle de calendrier. Un certain nombre d'œuvres explorent les implications musicales des systèmes d'accord de la nature tels qu'ils se manifestent, par exemple, dans la succession du jour et de la nuit, le défilement des saisons ou les systèmes solaire, lunaire, stellaire et galactique. Une importante série d'œuvres entamée en 1988 en est représentative sous plusieurs aspects. Chacune des pièces, collectivement intitulées Portrait: The Twelve Moons of the I Ching, est basée sur une série d'acrostiches que Kasemets a rédigés d'après des traductions du Yi Jing correspondant aux jours et aux saisons de l'année lunaire. Fait caractéristique, chaque Portrait a été conçu expressément en fonction d'un musicien ou d'un groupe de musiciens. Ainsi, The Fifth Moon (1988) doit être jouée par l'Evergreen Club Gamelan Ensemble, alors que The Sixth Moon (1989) est destinée au piano à tempérament juste de Gordon Monahan.

Activités récentes
Après avoir pris sa retraite de l'Ontario College of Art en 1987, Udo Kasemets continue à composer de manière très active et écrit une quantité d'œuvres impressionnante. En 1995, il décrit son travail comme une tentative de corréler divers systèmes d'ordonnancement et donc, d'aborder certaines questions d'ordre cosmologique (Grove Music Online). Cette étape tardive de sa carrière est influencée par divers éléments comme la forme hélicoïdale de l'ADN, la poésie renga, le haïku et les œuvres de Benoît Mandelbrot. Composée en 1992, Requiem Ranga, qui se veut une « musique du souvenir pour les victimes de la cruauté humaine » (Grove Music Online), a recours à des notions de la poésie en chaîne japonaise et à une citation du plain-chant Dies Irae. D'une grande portée symphonique, Time Trip to Big Bang and Back (1993) est inspirée largement du livre de Hawking, Une brève histoire du temps, tandis qu'Eighty Flowers (1995) base ses 80 mouvements courts pour piano sur le caractère linguistique d'un cycle de poèmes de l'Américain Louis Zukofsky.

Parallèlement, Udo Kasemets continue à donner des représentations et à composer. En particulier, il accompagne la soprano Susan Layard lors d'un concert-bénéfice donné en 1997 à l'Université de Waterloo. Ensemble, ils interprètent sa Fractal Epigraph for John Cage.

Influence et récompenses

Au cours des années 1990 à Toronto, une génération plus récente de musiciens, dont le pianiste Stephen Clarke et le platiniste Tobias C. Van Veen, reprend le travail d'Udo Kasemet en interprétant et enregistrant sa musique. À l'occasion d'un concert donné à Vancouver en 2003, Van Veen interprète CaleNdarON, une pièce d'une durée d'une heure avec six musiciens et scénario. De son côté, Clarke enregistre le CD Pythagoras Tree en 1996. Cet album reprend des œuvres composées de 1964 à 1996. Par la suite, Clarke continue à jouer les œuvres de Kasemets et en mars 2008, il interprète pour la première fois Crossing the Ninth Wave (2007) et reprend l'interprétation de Two-Ludes (2006).

Udo Kasemets est un artiste-prophète qui s'est donné pour mission de rechercher de nouvelles formes artistiques devant aider ses contemporains à faire face intelligemment à la révolution technique. Il s'est souvent décrit lui-même comme un « artiste temporel » ou un « artiste du continu », montrant clairement que le moment de la création est plus important que l'accumulation de « chefs-d'œuvre ». Par conséquent, il est relativement peu connu en dehors d'un petit groupe de compositeurs et musiciens expérimentaux torontois. Sa quête est essentiellement personnelle, une recherche de signification et de connaissance intérieure.

Udo Kasemets est membre de la Ligue canadienne des compositeurs et compositeur agréé du Centre de musique canadienne. En 1991, il a été récompensé par la Memorial Foundation of Adele, Adolf and Axel Toom pour sa contribution à la vie culturelle estonienne au Canada. Une grande partie de ses archives a été déposée à la bibliothèque de la faculté de musique de l'Université de Toronto.

COMPOSITIONS (Sélection)

De 1954 à 1969
Recitative and Rondino, Opus 36 : 1954; orchestre à cordes; BMIC 1954.

Poetic Suite, Opus 37 : 1954; soprano, piano, orchestre à cordes; BMIC 1955?

Concerto for Violin and Orchestra, Opus. 41 : 1955-1957; violon, grand orchestre; BMIC 1967.

Three Miniatures (Shelley) : 1956; soprano (ténor), piano; BMIC 1960.

Canciones op. 42 (Lorca) : 1956; voix aiguë, flûte, guitare; ms.

Haiku (japonais, trad. H.G. Henderson) : 1961; voix, flûte, violoncelle, piano; BMIC 1963.

55 (Fifth Root of Five) : 1962-1963; 2 pianos; BMIC 1969.

Communications: A Non-composition to Words by E.E. Cummings : 1963; voix, instruments; BMIC 1969.

Trigon : 1963; 1, 3, 9, ou 27 exécutants; BMIC 1969.

Cumulus : 1964; n'importe quel instrument solo ou ensemble d'instruments, 2 magnétophones; ms.

Five Songs for Children (Richards, Allingham, Rossetti) : 1964; voix, piano; BMIC 1964; Centredisques CMC-2285 (Tororonto Children's Chorus).

Timepiece : 1964; n'importe quel instrument solo ou ensemble d'instruments; BMIC 1967.

Cascando (S. Beckett) : 1965; de 1 à 128 exécutants; Focus on Musicecology, Ber 1970.

Calceolaria : 1966; nombre indéterminé d'exécutants; BMIC 1967.

Octagonal Octet and/or Ode (a Calceolaria Varition) (Pound) : 1967; 1, 2, 4, 6, ou 8 exécutants; BMIC 1968.

Tt - Tribute to Buckminster Fuller, Marshall McLuhan, John Cage (Fuller, McLuhan, Cage) : 1968; lecteurs, synthétiseurs, projections, systèmes cybernétiques commandés par l'auditoire; ms.

De 1970 à 1984
Guitarmusic for John Cage : 1972; nombre indéterminé de guitares, projections, rhéostats; ms.

Whole Earth Music : 1972-1977; 92 pistes de bandes magnétiques.

Wordmusic / Interface (n'importe quel dictionnaire) : 1973; lecteurs, magnétophones, mixeurs utilisant poste, courrier aérien express, radio ou télécommunication.

Wor(l)dmusic : 1974; mixage stéréo sur bande de Wordmusic / Interface.

The Advance and Retreat of the Dragon (Music for Everything) (I Ching) : 1974; 8 instruments à cordes (vents ou clavier), percussions, 16 voix, 4 corps en mouvement, bande, chef d'orchestre ou consultant du Yi Jing; ms.

64 Provocations for John Cage With 64 Responses : 1974; bande.

In Memoriam Nelson Small Legs Jr. (Rites of Rights n<sup>o</sup> 1 (proverbes amérindiens nord-amér. tirés de Touch of Earth) : 1976; de 1 à 10 lecteurs, nombre indéterminé de batteurs, effets visuels facultatifs; Musicworks, no 12, été 1980 (extrait).

In Support of Justice Thomas Berger (Rites of Rights n<sup>o</sup> 2) (O'Malley) : 1976; nombre indéterminé de participants jouant des instruments de percussion en bois, pierre, os et peau, ainsi que des haut-parleurs.

C(ag)elebration / Messagemix : 1977; procédé de mixage sonore radiotéléphonique global.

Zodiacanons : 1980; de 1 à 12 exécutants jouant des instruments accordés chromatiquement et/ou des chanteurs.

Celestial Timescapes : 1980; système de reproduction sonore électroacoustique synchronisé par ordinateur; Musicworks, n<sup>o</sup> 29, automne 1985 (comprend une cassette réalisée par John Oswald et Chris Devonshire).

Ragtime: An Intercultural Timescape : 1981; un groupe d'instruments d'origine asiatique ou indienne, un groupe d'instruments d'origine européenne ou nord-américaine; Musicworks, no 29, automne 1985.

Earthspin: A Timescape for Gordon Monahan : 1982; piano, opérateur de chaîne stéréo élec.; Musicworks, no 29, automne 1985.

Counterbomb Renga : 1982-1983; travail en collaboration de plus de 100 poètes et musiciens du Canada et des États-Unis réagissant à Acrostics, Tankostics I et II et Chainchant, matériel poétique et musical dérivé de The Fate of the Earth de Jonathan Schell; Musicworks, no 22, 1983.

4-D I Ching : 1984; 2 ensembles de 8 bandes monopistes de 22 minutes de Dymaxion Trigrams à jouer en paires déterminées par des hexagrammes du Yi Jing formant des réponses aux questions posées à un ordinateur.

Yi Jing Jitterbug : 50 Hz Octet : 1984; 8 instruments à vent et/ou à cordes (archet); ms.

Yi Jing Jitterbug: Soloctet : 1984; 1 instrument à vent ou à cordes (archet) et 8 magnétophones manipulés par 1 ou plusieurs assistants.

De 1985 à 1991
Geo(sono)scope : 1986; installation présentant sous forme auditive et visuelle un inventaire du paysage sonore artificiel et naturel de la planète.

Duchampera, théâtre musical (M. Duchamp) : 1987; chanteurs, réciteurs, acteurs, le Glass Orchestra, piano, systèmes de reproduction sonore et d'éclairage.

Vertical Music: In Remembrance of Morton Feldman : 1987; 7 instruments, de préférence de la même famille (2 pianos).

Vertical Taps for Morty : 1987; caisse claire solo; Smith 1988.

Marce(ntennia)l Circus C(ag)elebrating Duchamp : 1987; collage de mots tirés des écrits de John Cage sur Marcel Duchamp, des sons mentionnés dans ces écrits et d'interprétations modernisées de deux compositions musicales de Duchamp datant de 1913.

Portrait: Music of the Twelve Moons of the I Ching : 1988; (The 1st Moon) colombine et amaranthe, (The 2nd Moon) violoncelle RAAD, (The 3rd Moon) percussion, (The 4th Moon) clarinette, (The 5th Moon) ensemble gamelan, (The 6th Moon) piano à tempérament juste; ms.

Hexagram No. 16: A Yi Jing Jitterbug: Pianoctet : 1989; 4 exécutants à 2 pianos; ms.

Calendar Round: Megalcides : 1989; chanteur-réciteur, instruments électroacoustiques; ms.

Calendar Round: Kaisernietzche : 1989; guitare, percussion, instrument à vent, bande; ms.

Calendar Round: Malcgolmdstein : 1990; violon; ms.

Lun(h)armonics : Music of the Chinese Calendar : 1990; 6 oscillateurs sinusoïdaux, dispositifs de mixage, haut-parleurs.

Hexagram No. 16: a Yi Jing Jitterbug: Duooctet : 1990; piano, 8 oscillateurs sinusoïdaux, dispositifs de mixage, haut-parleurs.

Muistsehiina Muutusraamatu Kaheksa Koda (The Eight Houses of the I Ching) : 1990; quatuor à cordes; ms.

Harmonices Mundi of Johannes Kepler : 1990; violon, bande; ms.

Timetrip to Big Bang and Back : 1990; instruments acoustiques, voix humaines, dispositifs électroacoustiques, projections de diapositives et de vidéos, environnements audiosculpturaux programmés par ordinateur.

Canonic Creationchants : 1991; voix aiguës; ms.

Yi Jing Jitterbug: Stereoctet : 1991; oscillateurs sinusoïdaux, dispositif de mixage fichier son.

Hexagram No. 50: A Yi Jing Jitterbug: Vococtet : 1991; voix, piano; ms.

Hexagram No. 14: A Yi Jing Jitterbug: Vococtet : 1991; voix, piano; ms.

Nombreuses autres œuvres, dont quelques-unes (avant 1970) publiées chez BMIC.

Écrits

The Saskatoon Summer Festival of Music, 1959, Canadian Music Journal, vol. 4 (automne 1959).

« John Weinzweig », Canadian Music Journal, vol. 4 (été 1960).

- et Beckwith, John éd. The Modern Composer and His World (Toronto 1961).

Current chronicle: Ann Arbor, Musical Quarterly, vol. 50 (octobre 1964).

- éd. Canavangard: Music of the Nineteen-Sixties and After Series (Don Mills, Ont. 1968).

« Nine notes on notation », Artscanada, vol. 25 (juin 1968).

Eight edicts on education with eighteen elaborations, Source: Music of the Avant Garde, vol. 2 (juillet 1968).

« Pierre Mercure », Music Scene, 246 (mars-avril 1969).

éd. Focus on Musicecology (Toronto 1970).

« Prologue to an interlogue and an epilogue (introduction to intermedia) », Canada Music Book, 5 (automne-hiver 1972).

« R. Murray Schafer: Threnody », ibid.

ProsePoems (Toronto 1980).

« Tuning of systems to systems of tuning », Musicworks57 (1994).

Mandelbrot Music (Toronto 1994).

« Systems », Musicworks 62 (1995).

Z for Zuk for Zukofsky (Toronto 1995).

SoUNdFLOWERS (Toronto 1996).

« (Re)Reading John Cage », Musicworks #75 (automne 1999).

Critiques musicales dans Canadian Music Journal, vol. 3-6 (automne 1958, été 1959, hiver et automne 1960, hiver, printemps et automne 1961, printemps et été 1962).

Discographie

Musicworks no 52, artistes divers, 1992, Musicworks, MW 52.

Musicworks no 57, artistes divers, 1993, Musicworks, MW 57.

Kasemets: Requiem Renga; Eight Houses of the I Ching. Lyra Borealis Ensemble, Richard Sacks, Trevor Tureski, Adele Armin, Richard Armin et autres, sous la direction de Udo Kasemets, 1994, Koch International.

Timetrip To Big Bang, Big Bang And Back; percussion, Rick Sacks; 1994, Artifact Music, ART 010.

Pythagoras Tree - Works For Piano; piano, Stephen Clarke; 1996, Artifact Music, ART 113.

Bibliographie

Carol GREGORY, « When is a happening not a happening? », Maclean's (16 avril 1966).

« Udo Kasemets - un portrait », Mcan, 22 (sept. 1969).

John BECKWITH, « Kasemets - torrent de réaction », ScM, 251 (janv.-févr. 1970).

BMI Canada Ltd., « Udo Kasemets », dépliant (1972).

Keith MACMILLAN et John BECKWITH éd., Contemporary Canadian Composers/ Compositeurs canadiens contemporains (Toronto 1975).

John Vinton éd., Dictionary of Contemporary Music (New York 1974).

John BECKWITH, « Kasemets, Udo », Grove Music Online (consulté le 18 juin 2008).