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Sir Henry Mainwaring

Sir Henry Mainwaring, corsaire, pirate, conseiller du roi, vice‑amiral (né vers 1587, près d’Ightfield, en Angleterre; décédé en 1653, à Londres, en Angleterre). En 1610, Henry Mainwaring a été chargé de capturer le pirate anglais Pierre Easton. Plus tard, il a reçu une lettre de marque lui donnant l’ordre d’attaquer les navires étrangers Dans ce rôle, il agissait pour le compte du roi, ce qui ne l’a pas empêché de devenir pirate, cherchant fortune, pour lui‑même, sur les côtes africaines et, pendant plusieurs mois, à Terre‑Neuve. Gracié par le roi Jacques Ier en 1616, il est retourné en Angleterre, où il a été nommé au Parlement. Il est également devenu conseiller naval, vice‑amiral et a été anobli. Il a toutefois perdu sa position de pouvoir pendant la guerre civile anglaise.

Jeunesse et formation

Henry Mainwaring est l’un des six enfants d’Ann et de Sir George Mainwaring de Peover, dans le Cheshire, en Angleterre. En tant que deuxième fils, il n’héritera ni de la richesse ni des titres de sa famille et doit donc tracer sa propre route. En juillet 1602, à l’âge de 15 ans, il obtient un baccalauréat ès arts au Brasenose College d’Oxford. En 1604, il est admis à l’Inner Temple, qui est une organisation d’avocats semblable à un barreau.

Corsaire et pirate

Il contracte un amour pour la mer et intègre la marine britannique avec le grade de capitaine. En 1610, le High Lord Amiral charge Henry Mainwaring de capturer le pirate Pierre Easton. En dépit de l’échec de la mission, il reçoit une lettre de marque faisant de lui un corsaire, c’est‑à‑dire un simple citoyen chargé d’attaquer les ennemis du roi, avec son propre navire et son équipage, rémunéré avec les biens volés. Bien que les corsaires exercent les mêmes activités que les pirates, les premiers ont, contrairement aux derniers, l’autorisation du gouvernement. Henry Mainwaring reçoit l’ordre de piller les navires espagnols aux Antilles. Il combat également des pirates et d’autres corsaires qui terrorisent les navires britanniques sur la côte des Barbaresques en Afrique du Nord.

Lettre de marque

Henry Mainwaring est le capitaine d’un navire lourdement armé appelé le Resistance. Depuis sa base de Mamora, au Maroc, il dirige une flotte de 30 à 40 navires qui sèment la terreur dans la région. Il entreprend de nombreuses actions qui sortent du cadre de sa lettre de marque, devenant ainsi pirate, à l’instar de nombreux corsaires, tout en continuant à servir le roi. Cependant, même dans ses activités de piraterie, il prend grand soin de ne pas attaquer les navires britanniques. En fait, il s’abstient même d’attaquer les pirates qui promettent de ne pas toucher aux navires britanniques. Devant la désorganisation de leur flotte respective, les rois d’Espagne et de France lui offrent tous deux de l’or et une commission navale s’il cesse ses opérations. Il le refuse.

Activités à Terre‑Neuve

En 1614, Henry Mainwaring arrive avec huit navires à Harbour Grace, à Terre‑Neuve, qui était la base du pirate Pierre Easton. Là, il enlève des hommes dans les villes portuaires pour grossir son équipage et passe trois mois et demi à attaquer et à voler des flottes de pêche portugaises et françaises sur la côte de Terre‑Neuve. En septembre, il retourne sur les côtes des Barbaresques, où il reprend les attaques contre les navires espagnols.

Les gouvernements français et espagnol déposent des plaintes officielles et des demandes d’indemnisation auprès du gouvernement britannique. Pendant ce temps, Henry Mainwaring est poursuivi pour avoir attaqué le navire Hound of Flushing alors qu’il se trouvait à Terre‑Neuve. Le roi James Ier déclare toutefois qu’il « n’a pas commis grand tort », s’arrangeant pour que les poursuites soient abandonnées et calmant les Français et les Espagnols en faisant promettre à Henry Mainwaring de mettre fin à ses activités de piraterie et de retourner en Angleterre. Ce dernier et son équipage obtiennent une grâce absolue, à condition qu’ils reviennent en Angleterre et renoncent à la piraterie. L’accord est conclu le 9 juin 1616 et Henry Mainwaring rentre chez lui.

Suite à la carrière de corsaire‑pirate

Henry Mainwaring est nommé gentilhomme de la chambre royale, ce qui signifie qu’il doit rester proche du roi, afin que Son Altesse puisse profiter de sa compagnie et de ses conseils. En 1618, il est l’auteur d’un livre remarquable intitulé Discourse on Piracy and its Suppression. En 1644, il rédige également The Seaman’s Dictionary.

En 1618, Henry Mainwaring est anobli. Deux ans plus tard, il est nommé gouverneur adjoint des Cinq‑Ports et lieutenant du château de Douvres, responsable de la police, de l’entretien et de la défense de la région. Son bon travail conduit à sa nomination comme l’un des bourgeois de Douvres (représentants) au Parlement qui commence à siéger, en janvier 1621. Il conseille également directement le roi sur les questions navales, pendant une période de réforme navale majeure qui porte notamment sur la modernisation des pratiques de construction navale, sur la réévaluation des ports navals et sur une transition vers le recours à des marins professionnels permanents.

Henry Mainwaring est parfois appelé à reprendre la mer au service du roi. Il entreprend des missions en France et en Espagne. Il dirige également une petite flotte à Gibraltar, où il sauve des mains des pirates une flotte de navires marchands de Terre‑Neuve.

Henry Mainwaring épouse Fortune Gardiner, la fille de sir Thomas Gardiner, en 1630. Elle décède trois ans plus tard et leur unique enfant, une fille, meurt, elle, alors qu’elle a six ans. Il ne se remariera jamais.

En 1630, Henry Mainwaring devient maître de la Corporation de Trinity House, un poste important dans une guilde navale influente. En 1639, il est nommé vice‑amiral.

The Life and Works of Sir Henry Mainwaring

Chute du pouvoir et décès

Pendant les guerres civiles anglaises qui aboutissent finalement à la victoire des parlementaires sur les royalistes, le roi Charles Ier est exécuté et Henry Mainwaring, qui est royaliste, perd son poste à Trinity House. Il s’enfuit en France et passe le restant de ses jours à souffrir d’une extrême pauvreté.

Henry Mainwaring organise son retour à Londres en 1651, où il décède deux ans plus tard. Il est enterré à l’église St. Gilles, à Camberwell, sans pierre tombale.