Oscar Emmanuel Peterson, C.C., C.Q., O.Ont., pianiste de jazz, compositeur, éducateur (né le 15 août 1925 à Montréal au Québec; décédé le 23 décembre 2007 à Mississauga en Ontario). Oscar Peterson est l’un des plus grands pianistes de jazz de tous les temps. Il est célèbre pour sa vitesse et sa dextérité, pour sa technique impeccable et pour son style rythmé. Il a été surnommé le « brown bomber of boogie-woogie (le bombardier brun du boogie-woogie) et le « master of swing » (maître du swing). Louis Armstrong l’a appelé « l’homme aux quatre mains ». Oscar Peterson a lancé plusieurs albums chaque année, des années 1950 jusqu’à sa mort. Il a joué sur plus de deux cents albums d’autres artistes. Il était également un éducateur de jazz réputé et un défenseur de l’égalité raciale. Oscar Peterson a remporté un prix Juno et huit prix Grammy. Il a été la première personne à recevoir un Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle pour l’ensemble de ses réalisations artistiques. Il a été intronisé au Panthéon de la musique canadienne et au International Jazz Hall of Fame. Il a également été nommé compagnon de l’Ordre du Canada et officier de l’Ordre des Arts et des Lettres en France.
(Cet article est un résumé en langage simple au sujet d’Oscar Peterson. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral : Oscar Peterson.)
Jeunesse, famille et éducation
Oscar Peterson est le quatrième de cinq enfants. Il est élevé dans le quartier pauvre de Saint-Henri à Montréal, également connu sous le nom de Petite-Bourgogne. Ses parents viennent de Saint-Kitts-et-Nevis et des îles Vierges britanniques. (Voir aussi Canadiens d’origine antillaise.) Sa mère Kathleen travaille comme domestique. Son père Daniel est manœuvrier dans la marine marchande. Il est également porteur de wagons-lits pour le Canadien Pacifique (CP). Organiste amateur autodidacte, il dirige l’orchestre familial lors de concerts dans des églises et des salles communautaires. Il insiste pour que tous ses enfants apprennent le piano et un cuivre. Chaque enfant enseigne la musique à l’enfant suivant.
Oscar commence à jouer de la trompette et du piano à l’âge de cinq ans. Il se concentre exclusivement sur le piano à partir de huit ans, après avoir eu la tuberculose pendant un an. (La maladie coûte la vie à son frère aîné, Fred, à seize ans.) Le premier professeur de piano d’Oscar est sa sœur Daisy. Elle devient une professeure de piano de renom à Montréal. Le frère d’Oscar Peterson, Chuck, devient joueur de trompette. Son autre sœur, May, enseigne également le piano.
Oscar Peterson étudie également avec d’autres professeurs de piano de tous les horizons. À douze ans, il prend brièvement des leçons de piano avec le pianiste de formation classique Louis Hooper. Plus tard, Oscar Peterson suit des cours au Conservatoire de musique du Québec à Montréal. À 14 ans, il étudie avec Paul de Marky, un pianiste de concert hongrois. Oscar Peterson est également un camarade d’études du joueur de trompette Maynard Ferguson. Ils jouent ensemble dans un groupe de soirées dansantes dirigé par Percy, le frère de Maynard.
Débuts de carrière
À 14 ans, Oscar Peterson s’inscrit à un concours à la radio. Il remporte le premier prix de 250 $. Peu après, il commence sa propre émission hebdomadaire de radio sur la station CKAC de Montréal. L’émission s’appelle Fifteen Minutes Piano Rambling. En 1941, il passe à l’émission Rhythm Time de la station de radio CBM. En 1945, on peut l’entendre partout au pays dans les émissions Light Up and Listen et The Happy Gang sur CBC.
La maîtrise du clavier dont fait preuve Oscar Peterson est en grande partie due à sa formation classique. Mais l’influence des pianistes populaires américains Nat King Cole, Teddy Wilson, et surtout de son idole Art Tatum, l’oriente vers un avenir dans le jazz. Même une affection chronique d’arthrite qui se déclare pour la première fois durant son adolescence n’est pas en mesure de ralentir ses progrès. Durant son adolescence, il reçoit des offres de Jimmie Lunceford et de Count Basie pour déménager aux États-Unis et se joindre à leurs groupes. Ses parents estiment qu’il est trop jeune et ne le lui permettent pas.
Oscar Peterson devient une célébrité sur la scène musicale montréalaise au début des années 1940. Il abandonne l’école secondaire à l’âge de 17 ans pour jouer avec le Johnny Holmes Orchestra, un orchestre de danse populaire (par ailleurs entièrement composé de Blancs). Il joue avec ce groupe de 1943 à 1947. Le père d’Oscar Peterson est craintif à l’idée de laisser son fils abandonner l’école pour se lancer dans une carrière musicale. Il lui dit : « Si tu veux devenir pianiste, ne deviens pas qu’un pianiste de plus. Sois le meilleur. »
Première vedette canadienne de jazz
Oscar Peterson fait ses premiers enregistrements pour RCA Victor en mars 1945. Ces premiers enregistrements révèlent son talent pour le style boogie-woogie, ce qui lui vaut le surnom de « bombardier brun du boogie-woogie ». Ils révèlent également son incroyable technique.
Oscar Peterson enregistre seize 78 tours (32 morceaux au total) pour RCA Victor entre 1945 et 1949. Les derniers enregistrements démontrent une influence du bebop. En 1994, ces morceaux sont compilés sur un CD réalisé par BMG France. Ils sont vendus par BMG Canada en 1996 sous le titre The Complete Young Oscar Peterson (1945–1949).
La popularité d’Oscar Peterson fait de lui la première véritable vedette du jazz que le Canada peut réellement considérer comme venant du pays. Ses passages à la radio de la CBC et ses deux tournées dans l’Ouest canadien en 1946 contribuent également à sa popularité croissante. En 1947, il est la tête d’affiche au Alberta Lounge de Montréal avec son propre trio. La station de radio CFCF de Montréal diffuse souvent leurs prestations. Oscar Peterson compose également la musique du court métrage primé Begone Dull Care (1949; v.f. Caprice en couleur) de Norman McLaren, réalisé pour l’Office national du film du Canada (ONF).
À la fin des années 1940, Oscar Peterson a atteint la limite du marché du jazz au Canada. La nouvelle de son talent se répand aux États-Unis. Après une tournée à Montréal, Dizzy Gillespie dit au compositeur et producteur de disques Leonard Feather : « Il y a là-bas un pianiste qui dépasse l’entendement. Tu n’as jamais rien entendu de tel! Il faut absolument que nous le produisions en concert. » Toutefois, Leonard Feather ne donne pas suite. De la même façon, l’impresario de jazz et producteur de disques américain Norman Granz entend parler d’Oscar Peterson par d’autres musiciens. Mais il ne contacte le pianiste canadien qu’en 1949 lorsqu’il effectue une visite à Montréal. Alors qu’il est en chemin vers l’aéroport pour quitter la ville, il entend Oscar Peterson à la radio du Alberta Lounge. Il demande alors au chauffeur de taxi de l’y conduire immédiatement.
Débuts aux États-Unis
Norman Granz devient le gérant d’Oscar Peterson. Il le présente au public américain lors d’un concert du Jazz at the Philharmonic (JATP) au Carnegie Hall de New York le 18 septembre 1949. Le programme du concert comprend plusieurs grands noms du jazz. Norman Granz n’arrive pas à obtenir un visa de travail pour Oscar Peterson à temps pour le concert. Alors il le place dans le public. Il fait ensuite monter cet homme de 6 pieds 3 et de 240 livres sur la scène en tant qu’invité-surprise. La prestation d’Oscar Peterson avec le bassiste Ray Brown fait véritablement sensation. Le magazine DownBeat écrit qu’il a « arrêté le concert net dans son élan ». Cette apparition sur scène est un moment charnière dans la carrière d’Oscar Peterson.
À mi-carrière
Norman Granz est le gérant d’Oscar Peterson jusqu’en 1988. Il devient également un ami proche. Oscar Peterson effectue des tournées avec le Jazz at the Philharmonic de 1950 à 1952. Ses prestations, à la fois en concert ou sur disque, sont des succès. Il est en première place dans la catégorie « piano » du sondage des lecteurs du magazine Downbeat 15 fois en 23 ans. Il est élu en première place de 1950 à 1954, de 1958 à 1963, de 1965 à 1967 et en 1972. Il gagne également le sondage des critiques du magazine en 1953.
En 1950, Oscar Peterson effectue ses premiers enregistrements pour l’étiquette de Norman Granz. Ray Brown est son bassiste. Leur version de « Tenderly » est très populaire. En 1951, Oscar Peterson forme un trio avec Ray Brown et le batteur Charlie Smith. Ray Brown fait partie des groupes d’Oscar Peterson durant les 15 années qui suivent. Charlie Smith est rapidement remplacé par les guitaristes Irving Ashby, ensuite Barney Kessel et finalement Herb Ellis. Le trio Peterson-Brown-Ellis est considéré par plusieurs comme le meilleur trio piano-basse-guitare de tous les temps. Ils deviennent célèbres pour leurs solos passionnés. Ils sont également réputés pour leur capacité à maîtriser des arrangements complexes et à jouer des tempos très rapides.
Oscar Peterson effectue des tournées en Europe avec JATP en 1952, 1953 et 1954. Il y retourne annuellement avec son trio durant de nombreuses années. Ils jouent souvent avec la chanteuse Ella Fitzgerald. En 1953, Oscar Peterson effectue la première de nombreuses tournées au Japon. Au début des années 1950, il rencontre son idole, Art Tatum. Ils deviennent de bons amis.
Oscar Peterson se produit dans plusieurs festivals comme le Festival international de musique de Montréal, le Festival de Stratford, le Festival Shaw et le Festival international de Vancouver. Il joue également fréquemment dans les boîtes de nuit canadiennes. Son trio enregistre un LP populaire à Stratford : Oscar Peterson at the Stratford Shakespearean Festival. Il enregistre également le célèbre On the Town (1958) à la Town Tavern de Toronto.
Oscar Peterson fait toujours du Canada son port d’attache. En 1958, il déménage de Montréal à Toronto. Il s’installe plus tard à Mississauga. Cette même année, Herb Ellis quitte le trio. En 1959, Oscar Peterson change le trio pour passer à un trio de piano, basse et batterie. Il ajoute le batteur Ed Thigpen. Le trio Peterson de cette période est reconnu pour sa virtuosité et les improvisations qu’ils réussissent tous ensemble.
Night Train (1961) est l’un des albums d’Oscar Peterson qui a le plus de succès. Canadiana Suite (1964) est l’un de ses albums les plus acclamés. Entre 1963 et 1968, Oscar Peterson enregistre une série d’albums solos intitulée Exclusively for my Friends.
Ray Brown et Ed Thigpen quittent le trio en 1965. Oscar Peterson ajoute le bassiste Sam Jones et le batteur Louis Hayes. Ce dernier est remplacé en 1967 par Bobby Durham. De 1967 à 1971, Oscar Peterson enregistre principalement en Allemagne de l’Ouest.
En 1970, Oscar Peterson commence à se produire principalement en solo. En 1972, il revient au format du petit ensemble. Il forme un trio avec le guitariste Joe Pass et le bassiste Niels-Henning Ørsted Pedersen. Le succès de ce trio rivalise avec celui de Peterson-Brown-Ellis. Le groupe se transforme en quatuor en 1974. Le batteur Martin Drew est ajouté. Dans les années 1970, Oscar Peterson collabore avec des célébrités comme Ella Fitzgerald, Count Basie, Roy Eldridge et Dizzy Gillespie.
Au milieu des années 1970, Oscar Peterson atteint un degré élevé de popularité. Quatre de ses albums remportent des prix Grammy; The Trio (1973), The Giants (1974), Oscar Peterson and the Trumpet Kings – Jousts (1974) et Montreux ’77 (1977). Il lance également plusieurs disques d’enregistrements de concerts en direct.
Oscar Peterson souffre d’arthrite depuis son adolescence. Mais il maintient un calendrier de tournées jusque dans les années 1980. Il réalise un enregistrement en duo avec le pianiste Herbie Hancock. Il joue également plusieurs fois au Festival international de jazz de Montréal. En 1984, il joue avec l’Orchestre symphonique de Montréal au Forum. Il se produit également au Ontario Place Forum et au Roy Thomson Hall dans le cadre de festivals de jazz à Toronto. Son album If You Could See Me Now (1983) remporte le prix Juno du meilleur album de jazz en 1987.
Carrière ultérieure et problèmes de santé
À la fin des années 1980, l’arthrite d’Oscar Peterson devient très grave. Par conséquent, il commence à effectuer des tournées de quelques semaines seulement par année.
En 1990, il commence à jouer à nouveau avec le trio Brown-Ellis. Ils font plusieurs albums acclamés de leurs spectacles au club Blue Note de New York. Live at the Blue Note (1990) et Saturday Night at the Blue Note (1990) remportent trois prix Grammy.
En 1993, Oscar Peterson subit une chirurgie de remplacement de la hanche. Plusieurs mois plus tard, il subit un AVC alors qu’il joue au Blue Note. Son côté gauche est très affecté. Il se retire durant deux ans pour une convalescence. Les mouvements de sa main gauche sont restreints. Mais il continue à effectuer des tournées, à composer et à enregistrer.
Oscar Peterson se produit au Carnegie Hall en 1995. Il joue également lors d’un hommage qui lui est rendu au New York Town Hall en 1996. Son album Oscar Peterson Meets Roy Hargrove and Ralph Moore (1996) est en nomination pour un prix Juno en 1997. Il joue au Massey Hall et au Roy Thomson Hall à Toronto. Il joue également dans des festivals de jazz à l’occasion. En 2001, il a plus de 130 albums à son actif.
En 2002, Oscar Peterson publie ses mémoires sous le titre A Jazz Odyssey : The Life of Oscar Peterson. Un concert hommage a lieu au Carnegie Hall le 8 juin 2007. Il présente Wynton Marsalis, Marian McPartland, Hank Jones et Clark Terry. Oscar Peterson est censé y participer, mais il doit y renoncer en raison de son état de santé précaire. Il meurt d’une insuffisance rénale à son domicile de Mississauga en décembre 2007.
Compositions
Oscar Peterson écrit et enregistre une variété de thèmes de jazz. Son « Hymn to Freedom » (sur Night Train en 1962) devient l’hymne emblématique du mouvement des droits civiques aux États-Unis. Des versions de Hymn to Freedom sont enregistrées dans les années 1980 par Oliver Jones et Doug Riley.
La composition la plus reconnue d’Oscar Peterson est Canadiana Suite (1964). Cette œuvre est une étude en huit parties des caractéristiques urbaines et rurales du Canada. Les pièces comprennent « Wheatland » (les prairies), « Hogtown Blues » (Toronto) et « Land of the Misty Giants » (les Rocheuses). Oscar Peterson décrit cette composition comme « un portrait musical du Canada que j’aime ». Canadiana Suite est en nomination pour un prix Grammy en 1965.
Oscar Peterson écrit City Lights (1977), une valse au sujet de la ville de Toronto, pour les Ballets Jazz de Montréal. Il compose également The African Suite (1979), A Royal Wedding Suite (1981), et Easter Suite (1984). Il écrit et joue des œuvres pour trio de jazz et orchestre pour les Jeux olympiques d’hiver de Calgary. Son œuvre Trail of Dreams : A Canadian Suite (2000) est inspirée du Sentier transcanadien.
Les compositions d’Oscar Peterson sont enregistrées par de grands noms du jazz comme Count Basie, Ray Brown, Ray Charles, Ella Fitzgerald, Roy Eldridge et Dizzy Gillespie, entre autres.
Pour le cinéma, Oscar Peterson écrit et enregistre Blues for Allan Felix. On peut entendre cette composition dans la comédie de Woody Allen Play It Again Sam (1972; v.f. Tombe les filles et tais-toi!) Il compose également des bandes originales. Sa bande originale pour le film The Silent Partner (1977; v.f. L’argent de la banque) remporte un prix du Palmarès du film canadien en 1978. Sa bande originale pour le documentaire In the Key of Oscar remporte un prix Gemini en 1993.
Louanges
Duke Ellington surnomme Oscar Peterson « le maharadjah du clavier » et il dit de lui qu’il est « au-delà de toute catégorie ». Au début des années 1990, le pianiste Hank Jones déclare : « Oscar Peterson dépasse de la tête et des épaules n’importe quel autre pianiste vivant de nos jours. Oscar est l’apogée. Il est le souverain suprême de tous les pianistes du monde du jazz. Cela ne fait aucun doute. » La pianiste acclamée Marian McPartland le décrit comme « le meilleur technicien que j’aie jamais vu ». Le pianiste et chef d’orchestre André Previn le nomme « le meilleur » parmi les pianistes de jazz. Influence
Oscar Peterson est une source d’inspiration pour de nombreux pianistes. Herbie Hancock écrit un jour : « Oscar Peterson a redéfini le swing pour les pianistes de jazz modernes de la deuxième moitié du 20e siècle… Je considère qu’il est l’influence majeure qui a formé mes racines en ce qui concerne mon jeu de pianiste de jazz. Il était maître de l’équilibre entre la technique, le groove hard blues et la tendresse. » Diana Krall dit un jour d’Oscar Peterson : « Il est la raison pour laquelle je suis devenue pianiste de jazz. Dans mon album souvenir d’école secondaire, il est écrit que mon objectif est de devenir une pianiste de jazz comme Oscar Peterson. »
Carrière d’éducateur
Oscar Peterson dirige la Advanced School of Contemporary Music à Toronto, de 1960 à 1962, avec Phil Nimmons, Ray Brown et Ed Thigpen. L’école attire des élèves en jazz de partout en Amérique du Nord. Les élèves d’Oscar Peterson comprennent Skip Beckwith, Carol Britto, Brian Browne, Wray Downes et Bill King.
Oscar Peterson rédige quatre volumes intitulés Jazz Exercises and Pieces for the Young Jazz Pianist. Ils sont publiés au milieu des années 1960. Il est également présent lors du premier atelier de jazz du Centre d’arts de Banff en 1974. En 1985, il devient professeur auxiliaire de musique à l’Université York. Il y est également chancelier de 1991 à 1994. Il devient gouverneur honoraire en 1995. Il contribue également à la création du Oscar Peterson Jazz Research Centre au Collège Winters de l’Université York.
Instrumentistes d’appoint canadiens
La plupart des groupes d’Oscar Peterson sont basés aux États-Unis. Mais il utilise parfois des Canadiens comme musiciens d’appoint. Parmi ceux-ci figurent les bassistes Michel Donato, Steve Wallace et David Young; les batteurs Terry Clarke, Jerry Fuller, Stan Perry et Ron Rully; et le guitariste Lorne Lofsky.
Vie personnelle
Oscar Peterson se marie quatre fois. Sa première épouse est Lillian Fraser (de 1944 à 1958). Le couple a deux fils et trois filles. Il épouse ensuite Sandra King (de 1966 à 1976). De son troisième mariage avec Charlotte Huber (de 1977 à 1987), il a une fille. Il est ensuite marié avec Kelly Peterson (née Green) de 1990 jusqu’à sa mort en 2007. Le couple a une fille.
Distinctions
Oscar Peterson reçoit plusieurs distinctions et prix. À l’occasion des Jeux olympiques d’été à Montréal, il reçoit une clé de la ville. En 1978, il est intronisé au Panthéon de la musique canadienne. En 1990, le Festival international de jazz de Montréal crée le prix annuel Oscar Peterson. Ce prix est décerné pour « la contribution exceptionnelle au développement du jazz canadien ». En 1993, il reçoit le prix Glenn Gould. Glenn Gould est le seul rival d’Oscar Peterson parmi les pianistes canadiens.
L’Université Concordia nomme une salle de concert en l’honneur d’Oscar Peterson en 1998. Elle crée également la bourse Dr. Oscar Peterson Jazz Scholarship en 2000. En 1999, Oscar Peterson devient le premier Canadien et le premier musicien de jazz à recevoir le prix Praemium Imperiale de la part de la Japan Art Association.
La reine Elizabeth II rencontre le pianiste de jazz Oscar Peterson
La reine Elizabeth II de Grande-Bretagne rencontre le pianiste de jazz Oscar Peterson (à droite) au Roy Thomson Hall après un concert lors d’un gala à Toronto, le 10 octobre 2002.
(photo de Frank Gunn, avec l’aimable autorisation de l’AFP via Getty Images)
Bibliothèque et Archives Canada détient les archives d’Oscar Peterson depuis 1991. Elle organise une exposition intitulée Oscar Peterson : A Jazz Sensation. L’exposition ouvre le jour de la fête du Canada 2000. Elle se poursuit jusqu’en septembre 2001.
En 2000, Oscar Peterson reçoit le prix du Conseil international de la musique de l’UNESCO. Le président américain Bill Clinton reconnaît aussi ses réalisations. En 2000 également, son album The Trio est nommé « Chef d’œuvre » par le Trust pour la préservation de l’AV du gouvernement du Canada. En 2001, les villes de San Jose, Oakland et San Francisco en Californie déclarent la semaine du 28 août au 2 septembre « semaine Oscar Peterson ». La Chambre des représentants des États-Unis lui décerne une mention élogieuse spéciale.
En 2002, Oscar Peterson devient la première personne à être intronisée au Canadian Jazz and Blues Hall of Fame. Il reçoit également un prix pour l’ensemble de son œuvre de la Urban Music Association of Canada. En 2003, la ville de Mississauga nomme une de ses rues le boulevard Oscar Peterson. Le gouvernement d’Autriche émet un timbre en son honneur. En 2005, on donne son nom à une école publique de Mississauga. Postes Canada émet un timbre en son honneur, faisant de lui la première personne vivante, autre qu’un monarque régnant, à être représenté sur un timbre canadien. En 2008, Hymn to Freedom est intronisé au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens.
En 2010, le département de musique de l’Université York crée une bourse d’admission Oscar Peterson d’un montant de 40 000 $.
Une sculpture grandeur nature d’Oscar Peterson se trouve à l’extérieur du Centre national des arts à Ottawa. Elle est dévoilée par la reine Elizabeth II et le duc d’Édimbourg le 30 juin 2010. En 2013, Oscar Peterson est intronisé à l’Allée des célébrités canadiennes.
Le jour où Oscar Peterson aurait célébré son 97e anniversaire, soit le 15 août 2022, la Monnaie royale canadienne émet trois millions de pièces de monnaie de 1 $ en son hommage. Oscar Peterson est le premier Canadien noir et le premier musicien à figurer sur une pièce de monnaie canadienne.
Voir aussi Oscar Peterson (nécrologie).
Une version de cet article est parue initialement dans l’Encyclopédie de la musique au Canada.
Prix
- Membre, Panthéon de la musique canadienne (1978)
- Meilleur album de jazz, If You Could See Me Now (1987)
Prix Grammy
- Meilleur concert de jazz par un groupe, The Trio (1974)
- Meilleur concert de jazz en solo, The Giants (1977)
- Meilleur concert de jazz instrumental en solo, Montreux ’77 – Oscar Peterson Jam (1978)
- Meilleur concert de jazz instrumental en solo, Jousts (1979)
- Meilleur concert de jazz instrumental en groupe, The Legendary Oscar Peterson Trio Live at the Blue Note (1990)
- Meilleur concert de jazz instrumental en solo, The Legendary Oscar Peterson Trio Live at the Blue Note (1990)
- Meilleur concert de jazz instrumental en groupe, Saturday Night at the Blue Note (1991)
- Prix pour l’œuvre de toute une vie (1997)
Diplômes honorifiques
- Doctorat honorifique en droit, Université Carleton (1973)
- Doctorat honorifique en droit, Université Queen’s (1976)
- Doctorat honorifique en droit, Université Concordia (1979)
- Doctorat honorifique en musique, Université Mount Allison (1980)
- Doctorat honorifique en droit, Université McMaster (1981)
- Doctorat honorifique en droit, Université de Victoria (1981)
- Doctorat honorifique en lettres, Université York (1982)
- Doctorat honorifique en beaux arts, Northwestern University, Illinois (1983)
- Grade honorifique, Berklee College of Music (1984)
- Doctorat honorifique en droit, Université de Toronto (1985)
- Doctorat honorifique en musique, Université Laval (1985)
- Doctorat honorifique, Western Ontario Conservatory of Music (1994)
- Doctorat honorifique en droit, Université de la Colombie-Britannique (1994)
- Doctorat honorifique en beaux arts, Niagara University, New York (1996)
- Doctorat honorifique en droit, Université Western Ontario (1999)
Autres
- Meilleur album de jazz de l’année (The Trio Live from Chicago), prix Edison, Europe (1962)
- Officier, Ordre du Canada (1972)
- Prix du mérite, ville de Toronto (1973)
- Membre, Ordre du Canada (1984)
- Diplôme d’honneur, Conférence canadienne des arts (1975)
- Médaille de la Reine (1977)
- Membre honoraire, Conseil canadien de la musique (1978)
- Meilleure musique originale pour un long-métrage (The Silent Partner), Palmarès du film canadien (1978)
- Membre honoraire à vie, Guilde des musiciens de Montréal (1982)
- Prix du mérite, ville de Toronto (1983)
- Prix du Roy Thomson Hall (1987)
- Officier, Ordre des Arts et des Lettres, gouvernement de France (1989)
- Prix pour l’œuvre de toute une vie, prix Toronto Arts (1991)
- Chevalier, Ordre national du Québec (1991)
- Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle, catégorie ensemble des réalisations artistiques (1992)
- Membre, Ordre du Canada (1992)
- Meilleure musique originale pour une émission ou une minisérie (In the Key of Oscar), prix Gemini (1993)
- Prix Glenn Gould, Glenn Gould Foundation (1993)
- Prix de la International Society for Performing Artists (1995)
- Médaille Loyola, Université Concordia (1997)
- Prix du International Jazz Hall of Fame (1997)
- Prix World Art du Praemium Imperiale, Japan Art Association (1999)
- Prix de la Society for American Music, Society for American Music (2000)
- Prix du Conseil international de la musique de l’UNESCO (2000)
- Prix du musicien de l’année, Toronto Musicians’ Association (2001)
- Prix de la personnalité de l’année, Skynet Internet (2001)
- Prix pour l’œuvre de toute une vie, Atlanta International Jazz Society (2001)
- Intronisé, Canadian Jazz and Blues Hall of Fame (2002)
- Prix pour l’œuvre de toute une vie, Boesendorfer Piano Company of Austria (2002)
- Prix pour l’œuvre de toute une vie, Urban Music Association of Canada (2002)
- Prix du président, International Association for Jazz Education (2003)
- Prix du mérite civique, ville de Mississauga (2003)
- Intronisé, Mississauga Arts Hall of Fame (2003)
- Austrian Cross of Honour for Artistic & Cultural Achievement, gouvernement d’Autriche (2003)
- Prix d’excellence du leadership au Canada, Université d’Ottawa (2004)
- Prix Hall of Fame, Association canadienne des radiodiffuseurs (2004)
- Prix pour l’œuvre de toute une vie, BBC Radio (2005)
- Prix Héritage Frank Davies, Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens (2008)
- Intronisé (Hymn to Freedom), Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens (2008)
- Intronisé, Allées des célébrités canadiennes (2013)