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Recherche médicale

La découverte de l'INSULINE en 1922 par Frederick BANTING, J.J.R. MACLEOD, Charles BEST et James COLLIP, l'événement le plus célèbre dans l'histoire de la recherche médicale au Canada, conduit à la création des laboratoires SANOFI PASTEUR LIMITÉE et du Banting Institute, à l'Université de Toronto.
Hans Selye
Les théories de Selye sur le stress ont abouti à de nouvelles approches pour la médecine (avec la permission des Bibliothèque et Archives Canada/PA-11671).
Wilfred Gordon Bigelow
Bigelow est le premier à avoir utilisé l'hypothermie pour ralentir le métabolisme des tissus afin d'éviter d'endommager le coeur et le cerveau durant les chirurgies cardio-vasculaires. Peinture d'Irma Coucill (avec la permission du Museum of Cardiovascular Surgery, Toronto General Hospital, et de l'artiste).

Recherche médicale

Le champ de la recherche médicale s'étend de la recherche fondamentale, qui comprend l'étude des fonctions biologiques, à la recherche clinique et aux applications technologiques. Les connaissances ainsi acquises peuvent être ensuite appliquées à la recherche clinique afin d'aider à comprendre certaines maladies et à élaborer de nouveaux traitements, soins ou méthodes de prévention. Les applications technologiques sont issues à la fois de la recherche clinique et de la recherche fondamentale : vaccins, médicaments, instruments, diagnostics, prothèses et autres équipements sanitaires. Médecins, biologistes, biochimistes, ingénieurs biomédicaux, chimistes, dentistes, vétérinaires, économistes sanitaires, infirmiers et pharmaciens font partie des professionnels de la santé participant à la recherche médicale. L'objectif global vise l'amélioration des diagnostics, des traitements, de la prévention, de la guérison des maladies et de la prestation de soins offerts aux Canadiens de la manière la plus efficace et la plus économique possible.

La découverte de l'INSULINE en 1922 par Frederick BANTING, J.J.R. MACLEOD, Charles BEST et James COLLIP, l'événement le plus célèbre dans l'histoire de la recherche médicale au Canada, conduit à la création des laboratoires SANOFI PASTEUR LIMITÉE et du Banting Institute, à l'Université de Toronto.


Par la suite, la recherche canadienne se diversifie et s'étend à des domaines comme la biologie moléculaire, la neuroscience, l'immunologie, la nutrition et le métabolisme, la biochimie, la biologie de la reproduction, le CANCER, les sciences du comportement, la génétique, la cardiologie, la biologie de la croissance, la DENTISTERIE, la microbiologie, la pharmacologie, les MALADIES PROFESSIONNELLES, le système de santé, les risques environnementaux ainsi que la biologie et la santé des populations humaines.

De plus, les chercheurs canadiens, dont beaucoup sont des chefs de file dans leur domaine, étudient la fonction et les maladies d'organes particuliers : la peau (dermatologie); le sang (hématologie); les reins (néphrologie); l'œil (ophtalmologie); l'oreille, le nez et la gorge (oto-rhino-laryngologie); l'estomac et les intestins (gastroentérologie); les glandes endocrines (endocrinologie); l'appareil respiratoire (pneumologie); les affections des tissus conjonctifs.

À l'heure actuelle, la recherche médicale canadienne porte sur un certain nombre de préoccupations cruciales en matière de santé, de la vaccination jusqu'à la guérison du cancer. Les microbiologistes tentent d'élaborer de nouveaux vaccins contre la méningite grâce à la recherche génétique innovatrice sur des souris, ce qui pourrait améliorer l'efficacité de la vaccination. Puisque les symptômes de la méningite progressent rapidement, il est essentiel de trouver un vaccin qui peut arrêter le virus avant que celui-ci infecte le patient. Les oncologues étudient les conséquences de la survie au traitement du cancer sur les patients. Les effets de la chimiothérapie augmentent, chez certaines personnes, les risques de contracter de graves problèmes de santé, comme des maladies du cœur, et la conception sur mesure de stratégies de survie par un suivi à long terme des jeunes cancéreux améliore leurs chances de mener une vie en santé. Les chercheurs qui étudient le sommeil examinent le lien entre un mode de vie sédentaire, la rétention d'eau et l'apnée obstructive du sommeil. La gravité de l'apnée semble liée au temps que consacre chaque jour le patient à des activités sédentaires, comme être assis. Ces recherches pourraient permettre de traiter la cause de l'apnée, grâce à un mode de vie plus sain, plutôt que de seulement traiter les symptômes.

L'étendue des progrès réalisés est impressionnante. La recherche en chirurgie cardio-vasculaire, pour ne citer que celle-ci, contribue de façon concrète au traitement des pathologies vasculaires et des CARDIOPATHIES. Des Canadiens sont à l'origine de progrès importants en ce qui concerne le stimulateur cardiaque, les appareils cœur-poumon pour oxygéner le sang et corriger les défaillances cardiaques et les premières unités de soins coronariens. Hans SELYE était un expert de renommée mondiale dans la compréhension du STRESS, de ses effets et de sa maîtrise.

La recherche mondiale sur le diabète a considérablement progressé grâce à un groupe de chercheurs de l'Université de l'Alberta. L'équipe dirigée par le Dr James Shapiro a élaboré une technique innovatrice pour transplanter les cellules des îlots pancréatiques dans le corps des personnes dont ces cellules ont été détruites par le diabète de type 1 (voir DIABÈTE SUCRÉ). La technique, appelée protocole d'Edmonton, existe depuis plus de dix ans et a été pratiquée sur plus de 100 personnes. Les patients ainsi traités peuvent vivre sans les doses quotidiennes d'insuline et les connaissances médicales sur le diabète et le potentiel de la recherche génétique ont fait un bond en avant.

En neurosciences, des Canadiens ont énormément contribué à la compréhension du système nerveux central et des maladies qui y sont liées. L'Institut neurologique de Montréal (INM), fondé en 1934, est un important centre de recherches dans ce domaine. Son fondateur, Wilder PENFIELD, était non seulement le pionnier de la technique de la cartographie cérébrale, qui permet une meilleure compréhension de fonctions localisées du cerveau, mais il a aussi contribué à faire de l'INM un centre de formation connu mondialement.

Les recherches menées à l'INM ont permis d'améliorer les techniques de chirurgie et de soins infirmiers dans le traitement des lésions rachidiennes, de perfectionner l'électroencéphalographie (EEG), de progresser dans le traitement d'affections telles que l'épilepsie et de mieux comprendre les modifications cognitives et comportementales reliées aux lésions cérébrales. Des techniques non invasives d'imagerie, telles que la tomographie axiale transverse commandée par ordinateur (TACO) et la tomographie par émission de positrons (TEP), de concert avec une nouvelle compréhension des neurotransmetteurs, aident les chercheurs à mieux comprendre la croissance et le développement des diverses parties du cerveau et du système nerveux, leurs tâches spécifiques et la façon dont ces tissus se réparent et se reconstituent.

À l'Université de Western Ontario, Charles Drake s'est taillé une renommée internationale grâce à l'élaboration de nouvelles techniques permettant de mieux réparer et traiter les anévrismes (affaiblissement ou rupture d'artères du cerveau, notamment de l'artère basilaire) potentiellement mortels.

Les gouvernements provinciaux et fédéral, des organismes bénévoles, des fondations privées, l'industrie, des fournisseurs commerciaux et étrangers, tous contribuent à la recherche biomédicale au Canada en fournissant de l'équipement, en assurant la formation à la recherche et une assistance technique et en payant les frais d'exploitation.

Organismes de subventions fédéraux

Les INSTITUTS DE RECHERCHE EN SANTÉ DU CANADA (IRSC) constituent les premiers organismes fédéraux responsables de financer la recherche en santé au Canada. Établis par une loi du Parlement en avril 2000, ils regroupent treize instituts qui collaborent en recherche. Les IRSC ont un mandat très vaste et leurs partenaires de recherche sont des organismes de financement, des chercheurs et des instituts de recherche. Chaque institut de santé se concentre sur des sujets vastes et inclusifs pour lesquels ils établissent des priorités de recherche. Les instituts sont dirigés par un conseil consultatif et un directeur scientifique, en plus du conseil exécutif des IRSC. Les domaines couverts par les instituts incluent la santé des Autochtones, le VIEILLISSEMENT, le cancer, la santé circulatoire et respiratoire, la GÉNÉTIQUE, les services et les politiques de la santé, les infections, l'appareil locomoteur, le diabète et la SANTÉ PUBLIQUE .

Les IRSC sont issus du Conseil de recherches médicales du Canada (CRM), qui fait partie du CONSEIL NATIONAL DE RECHERCHES DU CANADA (CNRC). Le Conseil de recherches médicales est fondé en tant que Comité associé de recherche médicale en 1936, et il devient la Division de la recherche médicale du CNRC en 1946, puis un organe autonome au sein du CNRC en 1960.

Les IRSC financent la recherche en santé ainsi que la formation en recherche dans les universités, les établissements de santé et les instituts de recherche. Sur la base de l'excellence scientifique, déterminée à l'échelle nationale par les pairs, ils apportent une aide à la recherche et à la formation des chercheurs dans les facultés des sciences de la santé. Ces facultés universitaires regroupent les départements et laboratoires de dix-sept écoles de médecine, de dix écoles d'art dentaire et de dix écoles de pharmacie ainsi que leurs HÔPITAUX et instituts affiliés dans tout le pays.

La recherche en santé dans les IRSC est divisée en quatre grandes catégories : la recherche biomédicale; la recherche clinique; les services de la santé; la recherche sur la santé des populations, ses dimensions sociales et culturelles et les influences environnementales sur la santé. Les IRSC sont aussi responsables de s'assurer que les connaissances issues de la recherche en santé se traduisent par des découvertes connues des décideurs et ont donc des avantages pour la santé des Canadiens.

Les IRSC ont aussi pour mandat de donner aux chercheurs des possibilités de participer à des recherches médicales internationales. Ils collaborent avec l'AGENCE CANADIENNE DE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL (ACDI), le Centre de recherches pour le développement international et SANTÉ CANADA en vue d'améliorer la santé des populations au Canada et dans le monde entier.

La recherche sur le cancer est dirigée par l'Institut du cancer, en collaboration avec la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer (SCLC), qui a pour responsabilité de coordonner la recherche sur le cancer dans tout le pays. La SCLC est créée en 1999 à la suite d'une alliance de recherche composée des groupes alors en charge de la recherche sur le cancer, soit l'Institut national du cancer du Canada, l'Association canadienne des agences provinciales du cancer et Santé Canada.

Les anciennes initiatives canadiennes concernant la recherche en santé sont pour la plupart maintenues et même élargies par les IRSC. La recherche en génétique est maintenant effectuée par l'Institut de génétique, qui a pris la relève de l'ancien Programme canadien de technologie et d'analyse du génome, contribution du Canada au projet international Génome humain. Les initiatives de recherche des IRSC portent notamment sur l'hépatite C, le SIDA, la résistance aux antimicrobiens ainsi que la grippe H1N1 pandémique.

Organismes de financement provinciaux

Des organismes provinciaux en Alberta, en Colombie-Britannique, au Manitoba, en Ontario, au Québec et en Saskatchewan contribuent à la recherche médicale et à la formation des chercheurs par l'intermédiaire de différentes organisations telles que l'Alberta Heritage Foundation for Medical Research et le Fonds de la recherche en santé du Québec.

Organismes de financement bénévoles

Les organismes bénévoles encouragent généralement la recherche sur une maladie en particulier et jouent un rôle important dans la recherche médicale. L'Institut national du cancer du Canada et la Société canadienne du cancer fusionnent en 2009 pour créer l'Institut de recherche de la Société canadienne du cancer. Ce nouvel institut s'assure que les dons pour la recherche sur le cancer sont consacrés aux recherches canadiennes sur le cancer les plus prometteuses.

Les coûts de recherches, tels que les salaires, la construction de laboratoires et l'administration des installations pour les animaux, sont habituellement payés par les institutions qui mènent les recherches. Elles reçoivent des fonds par l'intermédiaire des gouvernements provinciaux et des dons de particuliers.

Structure de la recherche médicale

La recherche médicale est très décentralisée dans les universités, leurs hôpitaux et institutions affiliés dans chaque province. Le Canada est un des rares pays qui ne possèdent pas de laboratoires gouvernementaux consacrés à la recherche biomédicale. Cette décentralisation lie la recherche à la formation professionnelle et à la prestation des soins de santé, mais elle rend difficile la définition ou le maintien d'une concertation nationale sur les programmes de santé, d'autant plus que la santé et l'éducation relèvent de la compétence des provinces. Toutefois, en 1982, des représentants fédéraux et provinciaux définissent plusieurs domaines de santé d'intérêt national : cancer, accidents, arthrite et troubles des articulations, maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires, problèmes de santé maternelle et infantile, SANTÉ MENTALE et maladies respiratoires.

En 1983, le Cabinet fédéral approuve un accord de principe pour une structure de recherche médicale qui mettra l'accent sur une formation de grande qualité, sur un équilibre entre les recherches fondamentale et appliquée ainsi qu'entre les régions et les disciplines (avec une attention particulière accordée aux secteurs d'intérêt national) et sur l'utilisation des nouvelles connaissances pour l'amélioration des soins de santé. En 1986, le CRM se fixe un objectif supplémentaire visant à promouvoir l'interaction entre les chercheurs en sciences de la santé et dans l'industrie au moyen de la mise sur pied de programmes conjoints universités-industrie. Le CRM accorde aussi une importance renouvelée aux problèmes de santé des femmes et à l'admission de celles-ci en plus grand nombre dans les essais cliniques, dont elles étaient traditionnellement exclues en raison de craintes quant aux effets possibles sur les cycles hormonaux et la grossesse.

En 2000, lorsque l'organisme responsable de la recherche canadienne est remplacé par les IRSC, son mandat en ce qui concerne la recherche en santé est modifié pour refléter les besoins du moment. Le plan de recherche inclut les services de santé ainsi que d'autres domaines sous-exploités, comme la santé de la population. De plus, la recherche porte également sur des domaines ciblés, comme le diabète, l'obésité, le vieillissement et les maladies infectieuses. Le mandat est également élargi pour englober la traduction des connaissances afin que les résultats de recherche puissent être transformés en politiques, en pratiques, en services et en procédures.

Les IRSC aident à déterminer quelles études de recherche médicale sont entreprises au Canada. Ils financent les projets de recherche canadienne qui devraient être les plus bénéfiques pour la santé des Canadiens. Les recherches financées touchent une variété de sujets.

Problèmes en recherche médicale

Certains critiques soutiennent que les progrès en recherche médicale contribuent peu à améliorer l'état de la santé. Certains voient là le résultat d'une communication inadéquate entre les travailleurs des différents secteurs de la santé et recommandent une augmentation du nombre de cliniciens chercheurs pour multiplier les nouvelles connaissances en soins de santé et augmenter les recherches orientées vers les traitements. D'autres pensent que la nature conservatrice du système d'évaluation par les pairs restreint les innovations et préconisent la participation d'un plus grand nombre de professionnels de la santé, comme les infirmières et les pharmaciens, qui ont reçu jusqu'à maintenant une aide moins importante que les chercheurs en sciences fondamentales et cliniques. Les chercheurs et les établissements de recherche canadiens font des efforts pour améliorer les procédures de communication entre les professionnels des soins de santé et pour intégrer davantage les différents professionnels de la santé dans la recherche médicale. Ainsi, les personnes travaillant dans le domaine constituent un groupe très diversifié, qui représente davantage les changements de la société canadienne moderne.

On débat aussi de l'équilibre à trouver entre les recherches guidées par la curiosité et celles ayant une cible, ainsi qu'entre la recherche orientée vers les coûteux traitements de haute technologie et l'épidémiologie et la médecine du milieu.

L'éthique constitue, elle aussi, un problème fondamental de la recherche médicale (voir DÉONTOLOGIE MÉDICALE; BIOÉTHIQUE). L'établissement des IRSC a modifié le cadre éthique de la recherche en santé au Canada. Le CRM a participé à l'élaboration de lignes de conduite pour une pratique sûre et respectueuse de l'éthique par rapport aux expériences sur les humains, aux recherches sur les animaux et à l'utilisation de substances dangereuses et d'agents infectieux. Cependant, celles-ci n'ont pas force de loi, et il faut s'occuper de l'éthique de façon officielle.

Le Parlement a chargé les IRSC d'adhérer aux normes éthiques internationales les plus strictes, d'appliquer les principes de l'éthique à la recherche en santé ainsi que de surveiller et d'évaluer les problèmes éthiques. L'éthique est une responsabilité partagée par différents groupes à tous les niveaux des IRSC. Le Comité permanent sur l'éthique établit les problèmes éthiques émergents tandis que le Bureau de l'éthique élabore et met en œuvre les politiques sur l'éthique en recherche. Chaque Conseil consultatif de l'institut comprend un représentant en matière d'éthique, et les comités d'examen par les pairs qui aident à élaborer le financement des projets sont attentifs à l'éthique. On accorde un soutien additionnel aux questions éthiques liées à l'intégrité de la recherche et à la recherche sur les cellules souches. De plus, les trois organismes de recherche fédéraux, les IRSC, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et le Conseil de recherches en sciences humaines, ont créé ensemble le Groupe consultatif interagences en éthique de la recherche en 2001 pour favoriser l'éthique dans la recherche sur les humains.

Les aspects internationaux de la recherche deviennent de plus en plus cruciaux en raison de l'augmentation tant des problèmes de santé (comme le SIDA et la grippe pandémique) auxquels font face de nombreux pays, que des études multinationales pour examiner ces problèmes. De nouvelles avancées, comme le clonage et l'identification de gènes, soulèvent une panoplie de problèmes éthiques. Les implications d'une mauvaise utilisation de certaines technologies créent ce que certains perçoivent comme des obstacles à la recherche. Les utilisations possibles du clonage poussent les gouvernements de nombreux pays, dont le Canada, à travailler à des lois restreignant ses applications. La recherche génétique, notamment, présente plusieurs dilemmes éthiques. La possibilité d'identifier des génomes soulève des questions importantes quant à la recherche médicale à l'avenir. A-t-on le droit de disposer des renseignements génétiques sur une personne? Y aura-t-il une distinction entre l'utilisation de la technologie génétique à des fins thérapeutiques et l'amélioration des caractéristiques d'une personne? Ce changement technologique modifiera-t-il la façon dont nous nous voyons et notre façon de définir la normalité?

Voir aussi PROJET HUMAN GENOME.

Avenir de la recherche médicale

Le réseau des soins de santé au Canada est en évolution. L'importance plus grande accordée à l'influence des facteurs environnementaux et comportementaux sur la santé mentale et physique, l'insistance croissante sur la compression des coûts et l'affectation de ressources limitées, l'augmentation importante du nombre de femmes en médecine et en recherche, les besoins croissants de soins pour les maladies chroniques affectant une population sans cesse vieillissante, la tendance vers les soins à domicile et hors du système hospitalier ainsi que l'augmentation du nombre d'instituts de recherche dans des milieux hospitaliers influeront sur la nature et l'importance de la recherche médicale.

Beaucoup de découvertes en recherche médicale, comme celles qui ont récemment fourni de nouveaux moyens pour les manipulations génétiques, les fécondations in vitro et les expérimentations sur des embryons, la transplantation d'organes et les tests de dépistage de problèmes génétiques, continueront d'exiger des chercheurs qu'ils excellent. Cependant, le nombre croissant de questions à caractère social et éthique soulevées par ces recherches nécessitera une collaboration plus étroite entre les scientifiques et les citoyens canadiens. Les chercheurs peuvent aider la population à mieux comprendre les enjeux de nouvelles connaissances tandis que les citoyens doivent exercer leur responsabilité en donnant leur opinion sur l'importance, la conduite et l'application de la recherche médicale au Canada.

L'augmentation des services privés de soins de santé dans tout le pays influencera probablement la recherche médicale future. Les gouvernements provinciaux et fédéral auront, à l'avenir, à relever le défi de trouver un équilibre entre les besoins des Canadiens en matière de recherche et ceux des entreprises des soins de santé.