On utilise beaucoup le terme réconciliation au Canada. La réconciliation est étroitement liée aux peuples autochtones. Les peuples autochtones ont subi de nombreux préjudices par le passé. Les enfants ont été victimes de violence dans les pensionnats. Leurs langues et leurs cultures leur ont été enlevées (voir Génocide et peuples autochtones au Canada). L’objectif principal de la réconciliation est de guérir les blessures du passé en offrant une compensation aux victimes. La réconciliation passe également par la construction d’un avenir meilleur. Au Canada, le processus de réconciliation n’a commencé que récemment. Il faudra encore beaucoup de temps.
Cet article est un résumé en langage simple sur la réconciliation au Canada. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral, intitulé Réconciliation au Canada.
Définition
En 2008, la Commission de vérité et réconciliation (CVR) a été mise sur pied. Elle visait de nombreux objectifs. L’un des principaux était de recueillir des informations sur les expériences vécues par les élèves dans les pensionnats indiens. Les anciens élèves des pensionnats qui sont encore en vie sont appelés « survivants ». Un autre objectif était de permettre aux survivants de parler publiquement de leurs expériences. Beaucoup d’entre elles étaient tragiques. Les mauvais traitements étaient très répandus dans les pensionnats. Le but ultime, en racontant ces histoires, était d’entamer le processus de réconciliation. Il fallait d’abord que la vérité soit connue. Ensuite, les auteurs des abus devaient admettre leurs torts. Après cela, il fallait apporter des changements. Une partie de ces changements consistait à réparer les dommages causés aux personnes.
Contexte historique et efforts de réconciliation
Le terme réconciliation apparaît vers la fin des années 1990 dans un rapport du gouvernement fédéral. Ce rapport est créé en réponse à la Commission royale sur les peuples autochtones. La Commission examine à cette époque de nombreux dossiers, dont les pensionnats. Le rapport du gouvernement contient une déclaration de réconciliation. Celle-ci appelle à la reconnaissance des torts causés aux peuples autochtones. L’un de ces torts a été d’essayer d’assimiler les peuples autochtones. Le gouvernement fédéral s’est engagé à verser la somme de 350 millions de dollars pour la guérison communautaire des peuples autochtones. L’objectif était principalement d’aider les survivants ayant fait l’objet de mauvais traitements. De nombreux élèves ont souffert d’abus sexuels et physiques. Le premier ministre Stephen Harper présente des excuses officielles en 2008.
En 2005, le gouvernement fédéral promet de l’argent aux survivants des pensionnats. Il s’engage également à mettre sur pied une Commission de vérité et réconciliation (CVR). La CVR généralise le terme réconciliation. Pour qu’une réconciliation réelle ait lieu, la CVR formule des recommandations, appelées appels à l’action. Elle demande aux conseils scolaires d’enseigner la question des pensionnats. Elle invite également d’autres institutions à apporter des changements. Ces institutions comprennent la protection de l’enfance, les soins de santé et le système judiciaire.
Aujourd’hui, le terme réconciliation est mieux connu que jamais auparavant. Depuis le 30 septembre 2021, le Canada souligne la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Cette date est également celle de la Journée du chandail orange. Certains Autochtones estiment que le terme réconciliation manque de clarté.
Des groupes autochtones ont remporté de nombreux procès portant sur des revendications territoriales. Ils ont également reçu un certain soutien de la part du milieu politique. En 2019, les politiciens de la Colombie-Britannique ont soutenu les peuples autochtones de cette province. Ils ont mis en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Cependant, de nombreux dirigeants autochtones ne sont pas satisfaits. Ils affirment que le gouvernement ne les écoute pas, et qu’il ne fait pas grand-chose pour aider leurs communautés.
Beaucoup n’ont pas d’eau potable. L’accès à une éducation de qualité est plus limité. De nombreuses communautés ne disposent pas d’un nombre suffisant de logements. Certains logements des communautés autochtones ne sont pas sécuritaires. En résumé, de nombreux peuples autochtones estiment qu’il reste encore beaucoup à faire.
L’avenir de la réconciliation
Les Canadiens en savent beaucoup plus qu’avant sur les peuples autochtones. Par exemple, ils comprennent les effets négatifs de la colonisation. Pour tenter de réparer les dégâts, les gouvernements et les institutions ont effectué certains changements. Cependant, il faudra encore beaucoup de temps pour guérir les blessures du passé et apporter les changements nécessaires.