Le Traité no 6 a été créé en 1876. Il s’agit d’un traité entre le gouvernement fédéral et les peuples autochtones des Prairies. Les dirigeants cris, assiniboines et ojibwés ont signé le traité. Le territoire du Traité no 6 est situé en Alberta et en Saskatchewan.
Cet article est un résumé en langage simple sur le traité no 6. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral, intitulé Traité no 6.
Histoire
Depuis 1871, certains peuples autochtones des Plaines sont intéressés par l’idée d’un traité. Ils croient qu’un traité peut les protéger. Des colons arrivent dans la région, et ils craignent donc de perdre leurs terres. Ils craignent également de perdre les bisons. Les bisons sont en train de disparaître. Avec le temps, le bison devient presque une espèce disparue. Comme les peuples autochtones des Plaines dépendent du bison pour se nourrir, ils craignent la famine.
Au début, Ottawa ne veut pas d’un traité. Cela change en 1875. Un groupe de Cris bloquent des arpenteurs dans le nord de la Saskatchewan. Les arpenteurs sont chargés d’étudier le terrain pour préparer la colonisation. Le gouvernement accepte alors de négocier un traité.
Les négociations commencent à Fort Carlton. Alexander Morris est lieutenant-gouverneur du Manitoba et des Territoires du Nord-Ouest. Il est l’un des principaux négociateurs du gouvernement. Un problème survient peu après le début des négociations. Alexander Morris mentionne les réserves. Pitikwahanapiwiyin (Poundmaker), un chef cri, déclare que la terre appartient à son peuple. Il s’oppose aux réserves. Certains Cris le soutiennent. Deux importants dirigeants, soit le chef Mistawasis et le chef Ahtahkakoop, ne sont pas d’accord. Ils ont plus de pouvoir que Pitikwahanapiwiyin et ils croient que leurs peuples ont besoin d’aide. Les bisons sont en train de disparaître et les colons s’en viennent. Un traité est donc finalement signé le 23 août 1876.
Le traité comporte de nombreuses clauses. La plupart des clauses sont les mêmes que celles des traités no 1 à no 5 (voir Traités no 1 et 2; Traité no 3; Traité no 4; Traité no 5). Une des nouvelles clauses stipule que l’agent des Indiens de la réserve doit disposer d’une « armoire à pharmacie ». Cette armoire à pharmacie peut être utilisée en cas de maladie ou d’infection. De plus, le gouvernement promet de fournir de l’équipement agricole supplémentaire. Il promet également de protéger la population de la famine et de la peste.
Ensuite, les négociateurs se rendent à Fort Pitt. Les chefs signent le même traité que celui signé à Fort Carlton. Ils croient que cela peut aider leurs peuples. Cependant, le chef Mistahimaskwa (Big Bear) est méfiant. Il apprend que les traités 1 à 5 n’ont pas aidé les peuples autochtones qui les ont signés. Il est certain que le fait de signer le Traité no 6 est une mauvaise décision pour son peuple. Il croit qu’ils vont perdre leurs terres, leurs ressources et leur liberté. Au départ, il ne signe pas le traité. Le chef Minahikosis non plus. Mais plus tard, les deux chefs le signent.
Conditions du traité
Les chefs autochtones qui signent le traité donnent à Ottawa des droits sur leurs terres. En fait, le gouvernement fédéral contrôle désormais ces terres. En échange, tous les chefs doivent recevoir 25 $ chaque année. Tous les dirigeants reçoivent 15 $ par année. Tous les autres reçoivent 5 $ par an. De plus, tous les membres de la bande doivent recevoir un paiement de 12 $. Les réserves comprennent un mile carré par famille de cinq personnes. Le gouvernement promet également des écoles. En outre, le gouvernement promet de fournir du matériel agricole, du bétail et des chevaux. De plus, les peuples autochtones peuvent continuer de chasser, de piéger et de pêcher sur les terres des réserves. Plus tard, les chefs d’autres bandes de la Saskatchewan et de l’Alberta signent le Traité no 6.
Traité no 6 : interprétations divergentes
Nombreux sont ceux qui croient que le gouvernement n’a pas conclu le traité de bonne foi. D’une part, les chefs qui signent le traité n’en comprennent pas les conditions. Ils ne savent pas qu’ils abandonnent leurs terres. Ils croient qu’ils vont partager les terres. D’autre part, certains soutiennent que l’armoire à pharmacie du Traité no 6 représente un accès égal et complet aux soins de santé. Récemment, certains peuples du Traité n° 6 ont intenté des poursuites judiciaires contre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux. L’une des raisons pour lesquelles ils agissent de la sorte vient du fait que les compagnies qui extraient, ou qui désirent extraire des ressources, menacent leur capacité de chasser, de piéger et de pêcher sur leurs terres.