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Traumatisme intergénérationnel et les pensionnats indiens (résumé en langage simple)

Le traumatisme fait référence à une expérience négative très grave. Le terme « intergénérationnel » désigne quelque chose qui se produit de génération en génération. On parle d’un traumatisme intergénérationnel lorsque le traumatisme se transmet d’une famille à l’autre au sein de la descendance.

Cet article est un résumé en langage simple sur le traumatisme intergénérationnel et les pensionnats indiens. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral, intitulé Traumatisme intergénérationnel et les pensionnats indiens.

Traumatisme intergénérationnel

Les premières études sur les traumatismes intergénérationnels sont rédigées dans les années 1960. Elles se concentrent sur les survivants de l’Holocauste et leurs enfants. Les enfants sont affectés par leurs parents. Par exemple, les enfants ont le sentiment qu’ils doivent protéger leurs parents. De plus, l’Holocauste occupe souvent leurs pensées. Ils ont besoin de sentir qu’ils ont beaucoup de contrôle.

Les communautés autochtones et les traumatismes des pensionnats indiens

Les élèves des pensionnats indiens y vivent beaucoup de traumatismes. Ils ne sont pas autorisés à parler leur propre langue (voir aussi Langues autochtones au Canada). Plusieurs d’entre eux ne sont pas autorisés à voir leurs parents. Un grand nombre d’entre eux sont maltraités (voir Enfants maltraités). Par conséquent, les problèmes de santé mentale sont toujours courants parmi les survivants. Ils souffrent d’anxiété, de faible estime de soi et de dépression. De plus, ils souffrent également du trouble de stress post-traumatique (TSPT). Certains abusent de l’alcool et de drogues pour échapper à la douleur qu’ils ressentent. Certains ont recours au suicide.

De nombreux survivants font face à des traumatismes toute leur vie. En conséquence, ils ont du mal à élever eux-mêmes leurs enfants. Certains impacts des traumatismes sont des taux élevés de violence familiale et de violence conjugale. Dans un certain sens, les survivants suivent le modèle de comportement qu’ils ont appris au pensionnat indien. Un résultat tragique de cette situation est le grand nombre d’enfants autochtones qui sont pris en charge par les services de protection de l’enfance. Environ 54 % de tous les enfants qui bénéficient de services de protection de l’enfance sont autochtones. Cela ne fait que perpétuer le traumatisme intergénérationnel.

Il existe de nombreuses théories sur la manière dont se produisent les traumatismes intergénérationnels.

Modèle socioculturel

Cette théorie souligne l’importance que prennent l’environnement et la famille dans les traumatismes intergénérationnels. Voici quelques idées principales de la théorie. Premièrement, les enfants apprennent de leur environnement. Leur développement dépend de l’environnement dans lequel ils se trouvent. Ils dépendent principalement des personnes qui s’occupent d’eux. Ainsi, si ces personnes les maltraitent, les enfants ne peuvent pas développer les compétences nécessaires qui les aideraient à l’avenir. Et donc, lorsqu’ils deviennent eux-mêmes parents, ils répètent le cycle.

Modèle psychologique

Cette théorie se concentre sur le lien entre le parent et l’enfant. Un lien fragile peut avoir un effet négatif sur un enfant. Pour qu’un enfant soit en bonne santé, ses besoins doivent être satisfaits. Le parent est responsable de répondre à ces besoins. S’il ne le fait pas, l’enfant risque de ne pas être en mesure de faire face à sa situation. Cela peut affecter sa capacité à réussir à l’école et dans la société en général. Si cela se produit, le cycle du traumatisme intergénérationnel ne s’arrête pas.

Modèle physiologique

Ce modèle est axé sur la génétique et la biologie. L’idée est que les traumatismes peuvent être transmis biologiquement. Par exemple, certains croient qu’une mère traumatisée peut transmettre ce traumatisme à son bébé. Ceci peut contribuer à des changements dans le développement cérébral de l’enfant. D’autres pensent que le « stress toxique » dans la vie d’un enfant peut modifier le développement de son cerveau. Ainsi, le traumatisme intergénérationnel perdure.

Traitements, et aller de l’avant

Les personnes souffrant de traumatismes ont besoin de soins. Une grande attention est portée au traitement du TSPT chez les individus. Pour ce faire, des programmes de santé et des programmes sociaux sont créés. De plus, les chercheurs examinent la manière dont la discrimination et le racisme contribuent au traumatisme intergénérationnel. L’objectif est de voir comment la marginalisation affecte les individus. Les recherches démontrent que le traitement doit être culturellement et socialement approprié pour être efficace. Plusieurs croient que davantage d’autonomie gouvernementale et d’autodétermination sont la clé de la solution.