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Whaley, Royce & Co. Ltd.

Whaley, Royce & Co. Ltd. Manufacturiers et marchands d'instruments de Toronto et, jusqu'en 1969, marchands de musique et éditeurs. La firme fut fondée en février 1888 par Eri [sic] Whaley (Stewarttown, ouest de Toronto, 6 février 1853 - ?, 27 janvier 1920) et George C. (Cooper) Royce (Toronto, v.

Whaley, Royce & Co. Ltd.

Whaley, Royce & Co. Ltd. Manufacturiers et marchands d'instruments de Toronto et, jusqu'en 1969, marchands de musique et éditeurs. La firme fut fondée en février 1888 par Eri [sic] Whaley (Stewarttown, ouest de Toronto, 6 février 1853 - ?, 27 janvier 1920) et George C. (Cooper) Royce (Toronto, v. 1865 - 10 avril 1942). Auparavant, Whaley avait été chef de musique à Orangeville, Ont. Il avait composé Hanlan Waltz (1878) et travaillé pour Thomas Claxton (1885-87). Pour sa part, Royce était demeuré quelque temps à l'emploi d'un marchand de musique de Toronto; il quitta Whaley, Royce en 1902 et, plus tard, fut prés. de la Ferranti Electric Co. Après le départ de Royce, Whaley devint prés. et gérant général. À la mort de Whaley, l'entreprise fut acquise par W.A. Hunter, H.R. Maddock et W.H. Myhill. La compagnie occupa successivement plusieurs locaux sur la rue Yonge dans le centre-ville jusqu'en 1976, un an après avoir déménagé sa division de gros dans la banlieue de Scarborough et cessé de fabriquer des instruments. Elle avait maintenu une succursale sur la rue Main à Winnipeg de 1889 à 1922.

Le slogan publicitaire utilisé par la compagnie vers le tournant du siècle - « la plus grande maison de musique du Canada » - était probablement justifié. Dès l'origine, Whaley, Royce fit le commerce d'instruments d'harmonie, de pianos et d'orgues, de musique imprimée et de marchandises connexes à la musique, s'adonna à la fabrication de cuivres et d'instruments de percussion, et publia de la musique. Elle fut l'une des rares maisons de musique au Canada à posséder ses propres ateliers de gravure, de lithogravure et d'imprimerie (1890-v. 1940), et elle effectua des travaux pour d'autres éditeurs. Elle publia aussi la revue The Canadian Musician (v. 1889-?) qui, en 1906, avait déjà modifié son nom en celui de The Musician, et nombre d'attrayants catalogues dont Descriptive and Select Catalogue of Sheet Music and Music Books (186 p., v. 1896) et Catalogue no 23 : Musical Instruments (22 p., illustré, 1923). Whaley, Royce s'attribue la fabrication du premier cornet au Canada en juin 1888 et des premiers piccolo, flûte et clarinette en 1895. Après 1920, cependant, elle ne fabriqua que des cuivres et des tambours, et la firme vendit principalement des instruments importés, marqués « Imperial », nom enregistré pour la meilleure de trois catégories, les deux autres étant « Ideal » et « Sterling ». La réparation d'instruments a constitué un service important et ininterrompu.

Les premières publications Whaley, Royce remontent à 1890. Leur catalogue augmenta rapidement et, au cours des 30 années suivantes, dépassa ceux de tout autre éditeur canadien, mais la production déclina plus tard et connut une pause vers 1940, après quoi on fit surtout des réimpressions d'éditions antérieures et un très petit nombre d'oeuvres nouvelles (dont deux pièces de Frank Haworth, 1958, 1964). Des numéros de cotage paraissent sur de nombreuses publications; ils semblent avoir débuté par le no 101, pour atteindre 1000 en 1903 et 1600 en 1923.

Les compositeurs canadiens édités chez Whaley, Royce incluaient R.S. Ambrose, J. Humfrey Anger, William Caven Barron, Charles Bohner, Gena Branscombe, Edward Broome, Herbert L. Clarke, Francesco D'Auria, W.O. Forsyth, H.A. Fricker, H.H. Godfrey, Albert Ham, C.A.E. Harriss, Edouard Hesselberg, A.W. Hughes, Thomas Charles Jeffers, Clarence Lucas, Angelo M. Read, William Reed, Horace W. Reyner, Leo Smith et A.S. Vogt. Parmi les éditions les plus importantes figurent Standard Anthem Book (vol. I, 1894) et Modern Pianoforte Technique (1900) de Vogt, l'opéra Torquil de Harriss, New Songs of the University of Toronto (1899), Queen's University Songbook (1903) et Mount Allison Songs (1908). Une autre publication importante fut la première édition de l'« Ô Canada » avec les paroles anglaises de T.B. Richardson, en 1906. Peu d'autres éditeurs de musique s'il en fut ont publié les oeuvres d'un groupe aussi diversifié de Canadiens.

Certaines de ces publications appartenaient à des collections telles que « Select Choruses and Part Songs », « Octavo Church Music », « Band and Orchestra Music » et les cahiers d'examens du TCM (RCMT), mais ces collections comportaient beaucoup de musique non canadienne. La maison publia surtout des oeuvres pédagogiques, sacrées et patriotiques, mais aussi une certaine quantité de musique « sérieuse » et « populaire ».

En 1955, la division des publications fut installée dans des locaux distincts sur la rue Yonge et, après la destruction du stock par le feu en 1969, l'un des vice-prés., Ted (Edward Gordon) Hough (prés. de la CMPA, 1956-57), mit sur pied son propre magasin de musique, Algord Music Ltd., situé aussi au centre-ville, rue Yonge; en 1990, il poursuivait la réimpression des anciennes publications Whaley, Royce en fonction de la demande.