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Allan, sir Hugh

Dans les années 1870, sa société, la Montreal Ocean Steamship Co. (connue sous le nom populaire de ALLAN LINE), obtient des contrats pour le transport subventionné d'immigrants.
Allan, sir Hugh
Apr\u00e8s avoir été un prince de l'industrie du transport, Hugh Allan se tourne vers le chemin de fer, les communications et la finance (avec la permission des Biblioth\u00e8que et Archives Canada/C-26668).

Allan, sir Hugh

Sir Hugh Allan, magnat du transport maritime, promoteur de chemins de fer et financier ( Saltcoats, Écosse, 29 sept. 1810 -- Édimbourg, 9 déc. 1882, inhumé à Montréal). En 1826, Allan émigre à Montréal où il obtient, grâce à sa famille, un emploi de commis dans une entreprise commerciale de marchandises diverses. Dix ans plus tard, grâce au financement offert par son père et ses frères restés en Écosse, Allan, maintenant associé dans l'entreprise, fait l'achat de navires à vapeur et de voiliers afin d'agrandir la flotte marchande de l'entreprise. En tant que président de la Chambre de commerce de Montréal, de 1851 à 1854, Allan persuade le gouvernement canadien de financer les lignes transatlantiques reliant Montréal à la Grande-Bretagne par des contrats de transport postal (1853). En 1956, à l'aide de navires perfectionnés construits à Clyde, en Écosse, et fort de l'appui de ses amis Conservateurs, Allan réussit à soutirer le contrat à ses compétiteurs.

Dans les années 1870, sa société, la Montreal Ocean Steamship Co. (connue sous le nom populaire de ALLAN LINE), obtient des contrats pour le transport subventionné d'immigrants. Profitant des subventions offertes par le gouvernement du Québec pour la construction des chemins de fer de colonisation, Allan se lance dans la construction de voies ferrées. Un consortium mis sur pied par Allan, et comprenant quelques Américains, s'assure le contrat de construction du chemin de fer jusqu'à la Colombie-Britannique, promis à cette province lors de son entrée dans la Confédération. Entre-temps, Allan verse entre 350 000 $ et 360 000 $ à la caisse électorale des Conservateurs. Les soupçons à l'effet qu'Allan aurait en fait acheté le contrat de construction ferroviaire donnent lieu au SCANDALE DU PACIFIQUE et au renversement du gouvernement de sir John A. MACDONALD qui devient chef de l'opposition pour la seule fois de sa carrière.

Sir Allan s'intéresse particulièrement aux nouveaux moyens de communication, ainsi qu'aux industries manufacturières et minières. Administrateur de deux compagnies de télégraphe américaines et président de la Montréal Telegraph Co (1852) , il est l'un des premiers à se lancer dans l'industrie du téléphone au Canada. Il vend « l'usine de téléphones » de la Montreal Telegraph Co. à la nouvelle compagnie Bell Telephone pour 75 000 $. Allan possède des mines de charbon en Nouvelle-Écosse, ainsi que des usines de textile, de chaussures, de fer et d'acier, de tabac et de papier au Canada central. Il s'assure la faveur de la presse par de généreux prêts aux éditeurs de journaux qu'il finance avec les intérêts de ses investissements et de ses assurances.

Bien que presbytérien, Allan entretient de bons rapports avec le clergé catholique canadien-français. Il réussit même à obtenir qu'un prêtre soit libéré de ses fonctions paroissiales le temps de participer à une campagne en vue d'obtenir des subventions municipales pour l'un de ses chemins de fer. Allan est fait chevalier par la reine Victoria en 1871. Voir aussiCHEMIN DE FER, HISTOIRE DU ;TRANSPORT, INDUSTRIE DU.