Degazio, Bruno

Degazio, Bruno

Bruno Degazio. Compositeur (Welland, Ont., 31 mars 1958). B.Mus. (Toronto) 1980, M.Mus. (ibid.) 1981. À l'Université de Toronto, il étudia la composition avec Gustav Ciamaga, l'analyse schenkerienne avec Edward Laufer, et participa au Structured Sound Synthesis Project avec William Buxton. Il contribua à la création de l'ensemble de musique contemporaine Sound Pressure. Degazio a reçu de nombreuses commandes et bourses de recherche du CAC et du CAO. Son travail comme monteur de son lui a valu une nomination aux Canadian Film Awards (pour Bye, Bye Blues d'Anne Wheeler) et des prix au Festival du film de Baltimore et aux Toronto Advertising Awards. Degazio a composé environ 20 oeuvres de concert, dont beaucoup font appel à l'électroacoustique et aux médias mixtes. Sa musique a été jouée un peu partout au Canada, aux États-Unis et en Europe. Signalons en particulier Hunting of the Snark (1981), The Nativity (1981), Crash (1989, avec la troupe de danse Monique Giard) et Tropus (1990). Sa musique se distingue par des mouvements larges, l'attrait brut de ses dynamiques et l'emploi de tonalités traditionnelles. Degazio a travaillé de près avec bon nombre de grands cinéastes d'avant-garde et créé les trames sonores de deux films IMAX trois dimensions pour l'Expo 90 d'Osaka. Il a présenté à d'importants colloques nationaux et internationaux, en les illustrant par ses oeuvres, les résultats de ses recherches dans le domaine de la musique fractale assistée par ordinateur. Premier Canadien à déceler les rapports entre la géométrie fractale et la musique, il est un des pionniers de l'application soutenue des techniques fractales à la composition algorithmique. Font appel à cette technique les oeuvres suivantes : Strange Attractions (1986), Heatnoise (1987, enregistrée sur 4-ACM 37-CD), On Growth and Form (1989), Digital Rituals (1990) et Humoresque (1990, enregistrée sur étiquette empreintes DIGITALes IMED-9004-CD). Degazio fut également le premier à étudier la méthode de composition de Joseph Schillinger dans ses rapports avec les techniques algorithmiques contemporaines. Il est membre de la Communauté électroacoustique canadienne.