Katherine Mary Govier, membre de l’Ordre du Canada (CM), écrivaine, éditrice, administratrice, enseignante (née le 4 juillet 1948 à Edmonton, en Alberta). Katherine Govier a publié dix romans et trois recueils de nouvelles, ainsi que deux recueils acclamés de récits de voyage. Membre de l’Ordre du Canada, elle a reçu le Toronto Book Award, et le Marina Engel Award. Elle a siégé aux conseils d’administration du Toronto Arts Council, de l’Association canadienne des libertés civiles et du Canadian Centre for Studies in Publishing. Elle a également enseigné au Collège Sheridan, à l’Université Ryerson et à l’Université York.
Katherine Govier à l'Eden Mills Writers 'Festival, 18 septembre 2016.
Premières années et éducation
Née et
élevée à Edmonton, Katherine Govier obtient son baccalauréat ès arts spécialisé
en anglais à l’Université
de l’Alberta en 1970. Elle obtient ensuite sa maîtrise en anglais à l’Université
York en 1972. Katherine Govier vit dans de nombreuses villes à travers le
monde avant de s’installer à Toronto,
avec son mari et leurs deux enfants. Toutefois, elle fait souvent remarquer à
quel point ses racines de l’Alberta
pragmatique et énergique l’ont façonnée.
Faits saillants de sa carrière
Au fil de
sa carrière, depuis ses premiers romans, Random Descent (1979)
et Going Through the Motions (1982) et jusqu’à ce jour, Katherine
Govier retourne toujours à trois points centraux dans sa fiction : le personnage,
le lieu et l’histoire. Elle dit que son travail est ancré dans un endroit bien
reconnaissable, que ce soit la Brunswick Avenue à Toronto, ou Calgary durant l’essor
pétrolier des années 1980. Katherine Govier insiste cependant sur le fait
que : « mon écriture n’est pas de la littérature
de voyage. Mon intérêt est entièrement dans le personnage. La question est
de savoir comment le personnage est créé et quels évènements découlent de la
personnalité de l’humain. »
Sa fiction
est admirée pour la grande attention qu’elle porte au lieu, à la création des
personnages et à leurs interactions. Son livre Hearts of Flame (1991)
remporte le Toronto Book Award de 1992, pour son portrait évocateur de Toronto.
Et Between Men (1987) est l’un des rares romans à placer Calgary sur
la carte littéraire canadienne. D’autres romans tels que Angel Walk (1996), The
Truth Teller (2000), Creation (2002) et Three
Views of Crystal Water (2005) examinent les frontières et les rapports
entre différents lieux géographiques, périodes historiques et personnalités
uniques. Katherine Govier met ses lecteurs au défi de voir au-delà des
frontières de leurs propres expériences historiques et géographiques, et d’examiner
les façons dont temps et l’espace créent et façonnent l’identité.
Les dix
romans et trois recueils de nouvelles de Katherine Govier, The Immaculate
Conception Photography Gallery (1994), Before and After (1989)
et Fables of Brunswick Avenue (1985), ont été publiés en
plusieurs langues. Ils ont été acclamés à travers le Canada, les États-Unis et le
Royaume-Uni. Son roman Creation est nommé Notable Book de 2003
par le New York Times. En 1997, Katherine Govier reçoit le Marian
Engel Award en reconnaissance de son œuvre et de son talent à mi-carrière en
tant qu’auteure canadienne. (Voir aussi Marian
Engel.)
L’intérêt de
Katherine Govier pour la façon dont les gens se déplacent dans des lieux
étrangers et la manière dont ils sont transformés par le voyage est également
évident dans son travail d’éditrice. Elle a édité deux recueils d’essais de
voyage : Solo : Writers on Pilgrimage (2003) et Without
a Guide : Comtemporary Women's Travel (1994). Les deux recueils sont
composés d’une sélection diversifiée d’essais provenant d’un large éventail d’auteurs
connus internationalement.
Autres
activités
Katherine
Govier a été présidente de la Société
d’encouragement aux écrivains du Canada, de 1989 à 1992, et également
présidente de PEN Canada, de 1997 à 1998. Elle a siégé aux conseils
d’administration du Toronto Arts Council, de l’Association canadienne des
libertés civiles et du Canadian Centre for Studies in Publishing. Elle a été
écrivaine en résidence pour le réseau de la Bibliothèque publique de Toronto en
1994-1995, et pour la Toronto Reference Library en 1998, ainsi que chercheure
universitaire à la Leeds University, à Leeds en Angleterre, en 1987.
Katherine
Govier est également responsable du The Shoe Project, un atelier d’écriture
pancanadien pour les « réfugiés et immigrants écrivains qui veulent écrire sur
les chaussures qui symbolisent leur parcours au Canada. » Katherine Govier a
enseigné le journalisme
au Collège
Sheridan et à l’Université
Ryerson, ainsi que la création littéraire à l’Université
York. Elle a été nommée membre
de l’Ordre du Canada en 2019 pour « sa contribution à la scène littéraire
du Canada en tant qu’auteure de renom, ainsi que pour son soutien envers les
femmes réfugiées et immigrantes. »