Inuits Sadlermiuts
Les Inuits Sadlermiuts (ou Sallirmiuts) habitent les îles SOUTHAMPTON (Salliq), Coats et Walrus, dans la baie d'Hudson. Les premiers Sadlermiuts sont anéantis par la maladie en 1902 et en 1903. On ignore leurs origines, l'évolution de leur culture et la cause du déclin de leur population (de quelque 200 à 58), avant leur disparition. Les Sadlermiuts actuels, qui viennent principalement d'Aivilik (Repulse Bay) et de l'île Baffin, n'ont aucun lien de parenté avec le premier groupe.
Des fouilles fragmentaires et des notes trouvées dans les livres de bord d'explorateurs et de chasseurs de baleine suscitent énormément de curiosité, étant donné que l'allure, le comportement, la langue et la culture matérielle des Sadlermiuts semblent sensiblement différents de ceux des peuples relativement homogènes de la côte ouest de la baie d'Hudson.
On avance trois hypothèses pour expliquer cet état de choses. Selon la première, les Sadlermiuts seraient les descendants directs des Esquimaux de DORSET, qui ont précédé les porteurs de la culture de THULÉ dans la région. Selon la deuxième, ils seraient des Inuits de Thulé dont la culture aurait évolué d'une façon particulière parce qu'elle aurait été coupée de la culture de Thulé du continent. Enfin, selon la troisième, ils seraient les porteurs de la culture de Thulé et ils auraient été coupés du continent tout en étant en contact avec la nation de Dorset, de sorte qu'ils auraient cette double origine découlant de mariages entre les deux peuples et d'emprunts culturels. Cette dernière hypothèse expliquerait le mélange de traits de Dorset et de Thulé qui caractérise les vestiges archéologiques des Sadlermiuts.
Isolés des Inuits du continent, ils vivent la majeure partie de l'année dans des maisons de pierres et de terre. Ils chassent le phoque, le morse, la baleine, l'ours blanc et le caribou et complètent ce régime de poissons et d'oiseaux. Bien que, de 1860 à 1903, ils soient en contact avec des chasseurs de baleine, ils ne s'adonnent pas à la chasse à la baleine et au piégeage autant que les Inuits du continent.
Voir aussiAUTOCHTONES : L'ARCTIQUE.