Jean (John)-Chrysostome Brauneis II. Professeur, organiste, compositeur (Québec, 26 janvier 1814 - Montréal, 11 août 1871). Après avoir étudié avec son père, Jean (John)-Chrysostome I, il fut peut-être le premier Canadien à se rendre en Europe pour faire des études musicales (1830-33). à Montréal, il fut organiste à l'église Notre-Dame (1833-44) puis à la cathédrale Saint-Jacques (?-1857), d'abord rue Saint-Denis puis à divers autres endroits après l'incendie de 1852.
Il enseigna la musique aux deux principales écoles des Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame pendant 30 ans, de même qu'à d'autres écoles et en cours privés. Il fonda en 1837 une Société de Musique qui fut de courte durée. En 1842, il organisa des cours de musique vocale en s'inspirant d'une méthode allemande. Il fit connaître à ses élèves le répertoire classique ainsi que les études de Clementi, Cramer et Czerny. Musicien polyvalent, Brauneis fils enseigna la guitare, la harpe, le violon, la technique vocale et la théorie musicale, tout en étant accordeur de pianos, importateur d'instruments, chef de musique et compositeur. Il écrivit une messe avec accompagnement d'orchestre qui fut présentée le 12 juillet 1835 et qui lui valut une critique élogieuse dans La Minerve, malgré que seulement cinq instruments participèrent à son exécution. Quelques pièces de circonstance furent publiées chez Lovell & Gibson (Marche de la Saint-Jean-Baptiste, 1848, et sans doute The Montreal Bazaar Polka, v. 1848), chez A. Fiot (The Monklands Polka, 1849, aussi parue chez Dubois et chez Mead Brothers) et par Brauneis fils lui-même (The Royal Welcome Waltzes, 1869, dédiées au prince Arthur et portant chacune le nom d'une ville canadienne). Trois de ces pièces ont été rééditées dans le PMC (vol.I) et ses Royal Welcome Waltzes ont été enregistrées par la Symphony Nova Scotia (1987, CBC SM-5062) dans un arrangement pour orchestre de Charles Cozens. Ses autres compositions pour la danse ne sont connues que par leur titre. Hautement estimé comme professeur, Brauneis fils avait la réputation d'être un homme modeste, travailleur et très dévoué envers ses élèves. Le jeune Calixa Lavallée lui fut présenté mais ne devint pas son élève.