Bing Chew Wong a servi pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Lisez et écoutez le témoignage de Bing Chew Wong ci-dessous.
Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.
Transcription
Je suis allé à l’école secondaire technique de Vancouver. Quand j’allais à l’école, environ un tiers de ma classe, c’est une école de garçons, environ un tiers de ma classe en 12e année s’est enrôlé dans l’armée. Je savais que ce n’est qu’une question de temps avant que je sois appelé, alors je me suis enrôlé avec eux, plus tôt. Ils avaient dit que ceux qui s’enrôlaient plus tôt pouvaient être affectés à la branche de l’armée qu’ils préféraient. En fait, je voulais intégrer l’armée de l’air, mais il y avait déjà trop de militaires; j’ai donc choisi d’intégrer le corps de blindés. Mais à la fin, nous nous sommes tous retrouvés dans l’infanterie.
Je savais qu’ils avaient bombardé Pearl Harbour et que si j’en avais l’occasion, je préférerais me battre contre les Japonais, étant Chinois. On m’a demandé de m’entraîner pour la guérilla. Un capitaine qui m’interviewait lors de mon instruction de base m’a dit, sans entrer dans les détails, qu’ils voulaient que je m’entraîne pour la guérilla en Chine et qu’ils me contacteraient lorsque j’aurai terminé mon instruction avancée.
Malheureusement, à l’époque, la guerre en Europe tirait à sa fin et ils recrutaient des volontaires pour le Pacifique. Étant Chinois, je me suis porté volontaire pour la Force du Pacifique. En fait, comme je ne pouvais plus faire partie de la guérilla, je préférerais me battre avec le groupe plutôt que d’aller en Chine, vous savez. C’est ainsi que j’ai joint la Force du Pacifique.
J’ai accepté à contrecœur. Je savais que je ne pouvais pas refuser. Je ne voulais pas vraiment y aller, mais j’ai décidé que si on me le demandait, j’irais, parce que je ne voulais pas qu’ils pensent que les Chinois sont lâches ou quelque chose du genre. Je suis devenu expert au tir. C’est ma plus grande réalisation. Je suis également très doué à la mitrailleuse Bren. Je devais la porter. Je ne pesais qu’environ 115 livres à l’époque. Une mitrailleuse Bren pèse environ 28 livres. J’ai dû la transporter un peu partout parce que l’officier ne laissait personne m’aider; je devais la transporter. Imaginez, je devais transporter environ le quart de mon poids sur un trajet de dix milles.