« Au mois de novembre, le 21 novembre (1951), durant la fameuse bataille qui dure trois jours, j’ai perdu 15 de mes camarades qui sont morts durant ces trois jours. Le 21… et moi-même, je me suis fait blesser par des éclats d’obus. »
Pour le témoignage complet de M. Gagnon, veuillez consulter en bas.
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Transcription
Mon nom est J.L. Roger Gagnon. Je suis né à Chicoutimi, le 17 septembre 1931. J’ai deux enfants et marié à Ghislaine Kennedy. J’ai joint l’Armée canadienne le 29 décembre 1950. Je me suis engagé à Montréal. Mon numéro de matricule était SD802456. On m’a envoyé à Valcartier près de Québec, pour faire ma base d’entraînement. C’est là que j’ai su que j’étais dans Le (Royal) 22e Régiment, 2eBataillon. Ensuite, on m’a envoyé à Wainwright, Alberta pour un entraînement plus avancé. J’ai été là un mois et demi à deux mois. Et de là, je suis parti pour le Japon, encore faire de l’entraînement dans les montagnes de Hara Mura et de Nippon Bara, qui ressemblaient aux montagnes de celles de la Corée.
Après le Japon, me voilà enfin en Corée. Tout se passe très bien. Je suis sur la montagne 166. Je fais des patrouilles assez tranquilles. C’est assez tranquille. Jusqu’au jour où l'on nous transfère sur la montagne 355. Celle qui domine la Corée. Au mois de novembre, le 21 novembre (1951), durant la fameuse bataille qui dure trois jours, j’ai perdu 15 de mes camarades qui sont morts durant ces trois jours. Le 21… et moi-même, je me suis fait blesser par des éclats d’obus.
Le lendemain après-midi, on m’a évacué pour me faire opérer dans un hôpital de campagne (sous une tente, à peu près à 10 milles des lignes du front). Puis, j’ai été transféré au Japon, à l’hôpital de la ville de Kure, non loin où j’avais été au camp de Hiroo, lors de mon arrivée pour la première fois au Japon. À l’hôpital de Kure - là, j’ai passé le jour de Noël et le jour de l’An (1952). Je n’avais pas le choix!
On m’a renvoyé au Canada-là, au mois de janvier, par avion médical. J’ai fait faire plusieurs arrest, toujours dans les hôpitaux: Tokyo, au Midway, Hawaii, Fort Lewis Washington, Toronto, puis enfin Québec. Rendu ici à Québec, je me suis rapporté au dépôt numéro4 de Montréal, car mon régiment était encore en Corée. En attendant, on m’a envoyé au CATS. Ça, c’était le Canadian Army Training Schools. C’était juste en attendant que je puisse aller me renvoyer au 2eBataillon, mais ça a pris trop de temps. Moi, je voulais aller demander pour aller sauter en parachute. Alors, j’ai fait ma demande pour aller sauter. Là, ils m’ont envoyé au 1erBataillon. Tout ceci se passe assez bien. J’ai fait mon cours de parachutiste, mais, comme un autre, lors d’un gros entraînement de parachutiste, avec tout le régiment, eh bien, c’est le mien qui a fait défaut. C’est le mien qui a refusé d’ouvrir. Ce qui fait la fin de ma carrière. C’est là que ma carrière a pris fin.