Lewis (Louis) Chow (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Lewis (Louis) Chow (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

« Si on vous attrapait comme espion, ils ne faisaient pas de prisonniers de guerre ils vous abattaient. Ou alors ils utilisaient juste un sabre. C’était un boulot dangereux d’être agent secret. »

Pour le témoignage complet de M. Chow, veuillez consulter en bas.


Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Portrait de Lewis Chow en uniforme.
Portrait de Lewis Chow en uniforme.
Avec la permission de Louis Chow
Lewis Chow, le 4 novembre 2009 à Whitby, Ontario.
Lewis Chow, le 4 novembre 2009 à Whitby, Ontario.
Avec la permission de Louis Chow
Vétérans sino-canadiens de la Seconde Guerre Mondiale à Rideau Hall, Ottawa (Ontario), avec le Gouverneur Général, et Mme Ramon Hnatyshun, le 10 novembre 1994.
Vétérans sino-canadiens de la Seconde Guerre Mondiale à Rideau Hall, Ottawa (Ontario), avec le Gouverneur Général, et Mme Ramon Hnatyshun, le 10 novembre 1994.
Avec la permission de Louis Chow
Certificat de la Légion Royale Canadienne, 6 mai 2002.
Certificat de la Légion Royale Canadienne, 6 mai 2002.
Avec la permission de Louis Chow

Transcription

Ils nous avaient fait faire toute la formation de manière vraiment expéditive. Nous n’étions que quelques centaines de canadiens d’origine chinoise à être enrôlés. Comment ils ont eu mon numéro c’est que, c’était les vacances d’été à ce moment là, je travaillais pour mon frère au restaurant et il devait payer à ce moment là, qu’est-ce que c’est, une assurance chômage. Et c’est comme ça qu’ils avaient eu mon numéro, mon nom je suppose et ils m’ont enrôlé.

Et nous y sommes tous allés. On n’avait pas le choix parce que quand le premier ministre, il avait demandé qu’on enrôle les chinois, ils étaient très utiles derrière les lignes ennemies. Et en fait, au début, Mackenzie King avait refusé mais il avait insisté sur le fait qu’il devait le faire car c’était important d’avoir les chinois aussi bien que les européens, ils travaillaient secrètement, c’était très précieux, les chinois, ils faisaient couleur locale là-bas.

Oh, voyons voir. On avait la formation de base à Wetaskiwin en Alberta. Formés aux communications avec Ceylan et c’était à Kandy à Ceylan. Aujourd’hui on dit Sri Lanka. Et c’était là où se trouvait Louis Mountbatten, notre commandant en chef, il était là-bas. Et on communiquait en morse avec Kandy, à Ceylan.

Quand on a atterri à Kuala Lumpur de nuit, c’est la partie effrayante, quand vous atterrissez dans la nuit, parachuté de nuit. Et vous n’avez qu’une heure d’entraînement derrière vous. Vous espérez que vous allez pouvoir piloter votre parachute car si vous atterrissez dans un arbre, ce serait vraiment très mauvais pour vous. Comment allez-vous vous en sortir ? Il va peut-être falloir utiliser votre couteau Gurkha pour couper les fils et ensuite il faudra cacher votre parachute… et puis vous y allez, à la rencontre des chinois. J’ai atterri, sans problème. Je suppose que je ne serais pas là aujourd’hui. Et vous atterrissez et ils, ils savaient quand on devait arriver et ils étaient là pour nous récupérer et nous emmener nous cacher. Parce que c’était court, deux semaines je crois. Et c’était au moment de la deuxième bombe atomique. Autrement si ça avait été pour plusieurs années je suppose qu’on n’aurait pas tenu très longtemps et si vous étiez capturé, on avait à peu près 80 % de chances pour que ce soit fatal ils disaient. Si on vous attrapait comme espion, ils ne faisaient pas de prisonniers de guerre ils vous abattaient. Ou alors ils utilisaient juste un sabre. C’était un boulot dangereux d’être agent secret.

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