Ruth Shirley Johnson Lavers (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Ruth Shirley Johnson Lavers (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

Ruth Shirley Johnson a servi comme diététicien dans le service de santé de l’Armée canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Ruth Shirley Johnson
Ruth Shirley Johnson
Une page du record de service de Shirley Johnson montrant les cours suivis et ses fonctions entre 1944 et 1946.
Ruth Shirley Johnson
Institut Historica-Dominion
Institut Historica-Dominion
Ruth Shirley Johnson avec son mari, Robert Johnson, à l’événement du Projet Mémoire à Charlottetown en avril, 2010
Institut Historica-Dominion
Alors je savais que ça allait devenir difficile de nourrir les patients parce qu’ils ne voulaient que de la viande et des pommes de terre. J’étais bien préparée pour ça.

Transcription

Et ça c’est à Halifax dans le corps médical de l’armée, en juin 1944. Je suis allée à Debert [Nouvelle Ecosse] pendant pas très longtemps et ensuite à Camp Borden [Ontario] pour la formation initiale. Après je suis allée dans l’hôpital militaire de Montréal à Sainte-Anne-de-Bellevue en tant que diététicienne et ensuite à l’hôpital de Queen Mary Road, qui faisait partie de l’armée à cette époque. Et ensuite à Windsor [Nouvelle Ecosse], et à ce que je croyais en chemin pour partir outre-mer. Et j’ai servi à Windsor pendant plusieurs mois sans doute et en avril je crois en 1945, la guerre s’est terminée.

Bon, cet hôpital a fermé, on m’a envoyée à l’hôpital d’Aldershot à Kentville en Nouvelle Ecosse, jusqu’à ce qu’il ferme et ensuite à Debert. Et j’étais à Debert quand Bob est rentré d’outre-mer, et j’ai une demande pour être démobilisée mais elle a été rejetée parce qu’il avaient démobilisé d’autres diététiciens de ce district et j’ai dû rester là-bas jusqu’à ce que l’hôpital militaire de Debert ferme. A ce moment là je suis partie à Winnipeg et on était mariés.

Donc je travaillais à l’hôpital des enfants malades à Toronto quand je me suis enrôlée. J’avais fait une partie de ma formation, ma première formation d’études supérieures à l’hôpital des enfants malades. Et la première, le premier poste que j’ai eu après avoir terminé ma formation initiale ça a été à Truro en Nouvelle Ecosse. Et à ce moment là, vous n’aviez pas besoin de faire une demande. Il y avait tellement peu de diététiciens, j’ai reçu un appel chez moi, j’habitais à Parrsboro en Nouvelle Ecosse, j’ai reçu un appel de l’hôpital de Truro me demandant si j’accepterais d’aller travailler là-bas en tant que diététicienne. Je n’ai pas eu besoin de postuler.

Quelques amies à moi, deux de mes amies, avec qui j’avais fait la formation initiale en 1942, terminé en 1942, s’étaient déjà enrôlées. Alors j’ai réfléchi à ça et je suis descendue au dépôt des effectifs de Toronto avec l’intention de m’engager dans la force aérienne. Je suis allée voir ma, la doyenne de, j’étais allée en Acadie et j’étais allée voir la doyenne en Economie domestique en Acadie qui avait pris sa retraite et je lui ai dit que j’allais m’enrôler dans la force aérienne et elle a répondu : « La force aérienne, tu ne vas pas aller t’enrôler dans la force aérienne, je connais l’infirmière en chef à Ottawa, je connais l’infirmière en chef Snelly, tu vas aller t’engager dans l’armée de terre. » Et je me suis engagée dans l’armée de terre. A cette époque, on faisait ce qu’on nous disait. C’est parce que j’avais eu la possibilité de parler avec des gens qui servaient déjà dans l’armée.

Alors je savais que, par exemple dans les Maritimes, ça allait devenir difficile de nourrir les patients parce qu’ils ne voulaient que de la viande et des pommes de terre. J’étais bien préparée pour ça. Organiser les régimes, organiser juste les achats de nourriture et surveiller la, la préparation et faire les menus et dans les hôpitaux évidemment, les menus spéciaux. Je connaissais le genre de travail que certaines de mes amies faisaient outre-mer. En tous les cas, c’était il y a longtemps.

Et bien, je suis allée à l’université pendant la guerre. Et le premier de la classe, bon, il serait sorti diplômé la même année que moi, avait été tué au début de la guerre, en Hollande. Et vous étiez juste très fiers d’aider de quelque manière que ce soit.