Pour le témoignage complet de M. Hearns, veuillez consulter en bas.
Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.
Transcription
Mon nom est Samuel Hearns. Je suis né sur la réserve d’Alderville au sud-est de Toronto.
Lorsque la guerre de Corée a éclaté, j’ai décidé que c’était le temps pour moi d’y aller. Je me suis enrôlé dans l’armée à Kingston, en Ontario, le 28 mai 1951, et tous les postes étaient complets, alors ils m’ont demandé si j’accepterais de me joindre à la 1reBrigade d’infanterie qui partait pour l’Allemagne en 1951.
Pendant ces trois années durant lesquelles j’étais en Allemagne, je partais en vacances, ou en permission, en Angleterre, et c’est là que j’ai rencontré ma femme. À l’automne 1952, nous nous sommes mariés en Angleterre. En quelques mois, elle est venue me rejoindre au Canada.
J’ai essayé la vie civile, mais cela n’a duré que six mois, alors je me suis réinscrit dans l’armée et je suis allé à London, en Ontario, avec le Airborne Regiment, RCR. J’avais trouvé ma place dans l’armée parce que ma vie à la maison n’était pas très agréable, alors j’ai passé vingt-cinq ans dans l’armée et j’ai pris ma retraite en 1974. Au cours de toutes ces années, mon service était majoritairement dans le maintien de la paix.
Ils avaient besoin de gens pour aller au Vietnam pour accomplir différentes tâches, alors je me suis porté volontaire, et j’ai été parti pendant six mois. J’étais là dans les années 60 lorsque les conseillers y étaient, avant que tout ne commence. J’ai passé beaucoup de temps à Hanoi pour accomplir différentes tâches.
Je suis allé à Chypre pour six mois, et lors du chemin de retour vers la maison, nous sommes allés au Québec. À ce moment-là, nous avons tous reçu un message dans l’appareil nous avertissant que nous allions à un endroit du Québec pour la crise du FLQ. Nous avions un devoir à accomplir là. Les choses se sont étirées parce que personne ne savait ce qui se passait. Ils gardaient beaucoup d’informations secrètes.
C’est une bonne vie, mais comme je le dis souvent, il faut s’en détacher parce que nous sommes souvent partis. J’étais souvent parti durant ce temps, pendant mes vingt-cinq années de service.
Je suis retourné à mes racines il y a à peu près 30 ans, et je m’en sors très bien. J’organise des pow-wow. Je suis ce que l’on appelle un vétéran-chef à différents moments dans différents pow-wow, et je suis devenu porteur du bâton de l’aigle, ce qui est un grand privilège. Il faut mériter ces choses, et j’ai obtenu quelques plumes d’aigle. Il y a deux ans, j’ai reçu un éventail en plumes d’aigle complet et un bâton de danse. Je crois que j’ai approximativement cent plumes d’aigle avec mon bâton à exploits, mon éventail et mon bâton à exploits. Je me suis très bien débrouillé en retournant à mes racines et j’en suis très fier.