Thomas Kwok Hung « Tommy » Wong (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Thomas Kwok Hung « Tommy » Wong (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

« Nous (les Sino-Canadiens) avons fait notre part durant la guerre et avons fait notre part pour nous battre pour nos droits, que nous avons obtenus en 1947. »

Pour le témoignage complet de M. Wong, veuillez consulter en bas.

Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Portrait contemporain de M. Wong en 2010.
Portrait contemporain de M. Wong en 2010.
Avec la permission de Thomas Wong
Affiche contemporaine reconnaissant les efforts des soldats sino-canadiens et des nippoo-canadiens pendant Seconde Guerre Mondiale.
Affiche contemporaine reconnaissant les efforts des soldats sino-canadiens et des nippoo-canadiens pendant Seconde Guerre Mondiale.
Court paragraphe sur le service de M. Wong publié par le Chinese Canadian Military Museum (musée militaire canadien chinois).
Court paragraphe sur le service de M. Wong publié par le Chinese Canadian Military Museum (musée militaire canadien chinois).
Avec la permission du Musée militaire canadien chinois
Dossier médical de service de Thomas Wong, septembre 1945.
Dossier médical de service de Thomas Wong, septembre 1945.
Avec la permission de Thomas Wong

Transcription

Je me suis joint à l’Aviation ou au « airplane club » à Victoria (Colombie-Britannique). J’ai suivi la formation de base sur l’avion. Et j’ai adoré piloter, et je me suis donc embarqué dans la guerre parce que j’aimais piloter. Au début de 1939, j’ai postulé pour entrer dans l’Aviation royale canadienne à Vancouver (Colombie-Britannique), mais on m’a dit que je devais attendre des développements futurs, et j’ai été accepté lorsque les Japonais ont attaqué Pearl Harbor (le 7 décembre 1941). Il n’y a pas beaucoup de Chinois dans les Forces armées canadiennes, et ils sont majoritairement dans l’Armée. Il y en a quelques-uns dans la Marine, mais pas beaucoup. Je sais que j’étais le premier, parce qu’après il y en a eu quelques-uns, mais très peu. Oui, j’étais le premier.

J’écrivais à la maison, à toute ma famille, et je leur parlais du progrès dans mes travaux scolaires, puisque j’avais de bonnes notes. Et ils étaient très très contents que je serve le pays avec autant d’intérêt. Ils étaient très très heureux parce que j’étais la deuxième génération à participer à la guerre, parce que mes deux oncles avaient servi durant la Première Guerre mondiale, et ma mère avait gardé ce fort intérêt à aider le pays. Nous étions tous des patriotes.

Au début, j’étais mécanicien de cellules d’aéronef. Ensuite, j’ai été promu pour avancer dans mes études et devenir inspecteur aéronautique. Je suis donc le seul à être ce qu’ils appellent IAD, inspecteur aéronautique (district), c’est ce que cela signifie, c'est la plus haute promotion au sol que vous puissiez obtenir, IAD, et je suis donc allé à Malton (Ontario) pour étudier. J’ai obtenu mon diplôme. J’avais un très bon emploi comme inspecteur aéronautique.

Lorsque je me suis enrôlé, il y avait un certain montant de discrimination. Nous faisions face à de la discrimination, mais je faisais mon travail, et j’ai fait mes preuves, j’ai obtenu la plus grande récompense pour mes études. Nous (les Sino-Canadiens) avons fait notre part durant la guerre et avons fait notre part pour nous battre pour nos droits, que nous avons obtenus en 1947. Nous avons obtenu le droit de voter (aux élections fédérales) et nous étions donc désormais égaux pour nous intégrer dans le tissu de notre société. Et je crois que c’est une bonne chose.

Les autres se plaignent beaucoup. Je n’ai pas de raison de me plaindre. Lors de mon service, on m’a traité de la meilleure façon possible parce que le travail que j’accomplissais demandait de la coopération, et j’ai apprécié à 100 %. Sur cette note, donc, je veux vous dire que je ne veux me plaindre de rien. Malgré la discrimination et tout ce qui existait, ce n’est pas à moi de me plaindre. J’ai beaucoup, beaucoup aimé ce que j’ai fait.

Liens externes