« Je courais d’une tranchée à l’autre; et ils ont commencé à nous mitrailler, vous savez. Je revenais en courant et j’ai été touché à la jambe. Je ne pouvais pas bouger, l’éclat est toujours ici. »
Pour le témoignage complet de M. Settee, veuillez consulter en bas.
Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.
Transcription
On a sauté du bâtiment d’assaut de débarquement, on avait de l’eau jusqu’à la taille et il fallait rejoindre le rivage à pied. Il fallait tenir votre mitrailleuse Bren en l’air et avancer dans l’eau. Ces gars-là ils nous pilonnaient. Bigre, je ne sais même pas comment j’y suis arrivé. Les gars tombaient ici et là ; on n’arrêtait pas de courir. Et finalement on est arrivés au, ils avaient une tranchée juste de l’autre côté de la ville. Elle faisait dans les trois mètres de profondeur, vous savez. On a juste sauté dedans en tout cas. Certains gars transportaient des petites échelles en métal ; ils les assemblaient et remontaient à l’échelle, et continuait leur course vers la ville. Il y avait des gars qui tombaient ici et là, mais on avançait en zigzag, vous savez.
Finalement on est arrivé en ville [Courseulles-sur-Mer] et on a commencé les combats de rue, et puis le Queen’s Own Rifles (du Canada) est arrivé là (le Régiment de la) Chaudière, un régiment de canadiens français et nous y sommes parvenus avec les villes. On a tenu cette ville là-bas. On la tenait.
Il y avait un jeune homme avec moi qui s’appelait Mayberry. C’était mon numéro deux sur la mitrailleuse Bren. Il faut deux personnes pour la faire marcher. Je tire et lui transporte mes munitions en plus. J’ai laissé Mayberry. J’ai été touché et j’ai été blessé, et puis Mayberry a pris la place de numéro un. Je suis devenu le numéro deux, pour l’aider en quelque sorte. Ils ont dit qu’il a perdu les pédales, épuisement au combat. Ils ont dû le renvoyer, oui.
Un éclat m’a frappé, je courais d’une tranchée à l’autre; et ils ont commencé à nous mitrailler, vous savez. Je revenais en courant et j’ai été touché à la jambe. Je ne pouvais pas bouger, l’éclat est toujours ici.