Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.
Mon nom est Tilmon
Arsenault
,
mon
(régiment de)
service était
Eight
Princess Louise
New Brunswick Hussars
(8th Canadian Hussars (Princess Louise’s))
. Le Canada n’avait pas de...je vais
dire ça en anglais,
des
training
grounds
pour les
tanks
. L’Angleterre en avait une. On allait à Wales
(pays de Galles)
prendre des cours de tanks.
On a été en Italie pour un an et demi
(lors de la campagne militaire qui débuta en juillet 1943 et se termin
a en mai
1945). De l’Italie on a été rejoindre le convoi
(les forces alliées)
qui allait libérer la France. On défendait la ville et
l’infanterie se battait dans la ville. On a passé notre Noël là
(1943)
. Après Noël,
il s’est mis à pleuvoir, il mouillait
tous les jours. C’est devenu assez vaseux qu’on ne pouvait rien faire avec les
tanks
.
En dehors d’Ortona,
deux
mois,
janvier et février
(1944). L’infanterie se battait dans la ville et nous autres on faisait la garde. On était couché
dans des petits
trenches
(tranchées)
de 14, 15 pouces de creux et puis on
avait chacun une petite tente assez grande
pour deux personnes, pour rentrer ses genoux. Et puis là, dans nos tentes tout ce qu’on avait, on avait un matelas et
des branches d’arbres avec une
ground
sheet
(toile)
et une
couverte par-dessus. On avait seulement deux couvertes
chacun, une en dessous et une dessus. C’était ça, c’était là qu’on couchait. On était bien trempé des fois pour faire
sécher son linge, pour se coucher.
On a été là deux mois de temps, janvier et février (1944). Ça commençait presque la neige et puis ça virait en pluie. On n’a pas vu le soleil, peut-être une fois ou deux en deux mois de file. En Italie tu n’avais pas le droit d’avoir seulement (l’insigne) Canada sur ton linge ou bien des badges parce que les Italiens avaient pris avec les Allemands. Nous étions des spies (espions).
Un
tank
qui
partait et qui a passé sur un
land mine
(mine terrestre)
ça blowé
(explosé). Quand ça
blow
il faut que tu
sortes du
tank. Il y
a
juste un
endroit pour sortir du tank, il faut que tu sortes ben vite parce qu’il explose. On est
cinq dans un
tank, il y en a deux qui sont sortis. On est tous sorti. On n’était pas sur ce tank-là, mais on n’était pas
loin de là. Il y en a deux qui sont partis à courir. Les trois autres se sont révoltés et ils ne sont pas laissé prendre
prisonniers. Ils se sont faits tués à la baïonnette
(par les Allemands),
drette
là.