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Canadian Olympic Hockey Teams

Hockey is Canada's national winter game and arguably its greatest contribution to world sport, and this prowess undeniably translates to the Olympic arena as well.

Les Falcons de Winnipeg, 1920 (Anvers, Belgique)

Le premier tournoi de hockey olympique se déroule en fait lors des Jeux olympiques d’été de 1920. (Bien que les premiers Jeux d’hiver n’aient pas lieu avant 1924, des compétitions de hockey comme de patinage artistique sont tenues pendant les Jeux d’été de 1920.) Le Canada y est représenté par les Falcons de Winnipeg, qui remportent aisément la victoire; ils gagnent la finale contre les États-Unis, et la Tchécoslovaquie se mérite la médaille de bronze. L’équipe, composée presque entièrement de joueurs d’origine islandaise, compte notamment Bobby Benson, Wally Byron, Frank Frederickson, Chris Fridfinnson, Mike Goodman, Hallie « Slim » Halderson, Konnie Johanneson et Allan « Huck » Woodman; les entraîneurs en sont Fred « Steamer » Maxwell et Gordon Sigurjonsson.

Le Granite Hockey Club de Toronto

Les Granites de Toronto, 1924 (Chamonix, France)

Le 3 février 1924, les Granites, une équipe de hockey de Toronto, remportent la deuxième médaille d’or du Canada en hockey sur glace, à Chamonix, en France. Menée par l’entraîneur Frank Rankin, les membres de l’équipe sont Harry Watson, Dunc Munro, Beattie Ramsay, Jack Cameron, Cyril Slater, Ernie Collett, Bert McCaffrey, Reginald Smith et Harold McMunn.

L’équipe remporte les cinq matchs, marquant 110 buts contre 3 pour les équipes adverses. Le match le plus serré est le match de finale, mais le Canada finit par l’emporter contre les États-Unis par la marque écrasante de 6 buts à 1. Les blessures subies par les joueurs attestent de la férocité du match. Harry Watson est neutralisé au cours des vingt premières secondes de la partie, mais reprend du poil de la bête et marque deux buts plus tard.

Les Grads de l'université de toronto>

Les Grads de l’Université de Toronto, 1928 (Saint-Moritz, Suisse)

Le 19 février 1928, les Grads de Toronto remportent la troisième médaille d’or consécutive du Canada en hockey sur glace aux Jeux de Saint-Moritz. Cette équipe est impressionnante : elle remporte la Coupe Allan et son entraîneur au Canada (mais pas pour ces Jeux) n’est nul autre que Conn Smythe. L’équipe olympique est composée de John Porter, Joseph Sullivan, Norbert Mueller, Ross Taylor, Frank Fisher, Roger Plaxton, Hugh Plaxton, Bert Plaxton, Louis Hudson, Dave Trottier, Frank Sullivan, Chas Delahay et Grant Gordon.

Constatant que l’équipe canadienne est de loin supérieure à toutes les autres équipes participant aux Jeux, les juges prennent la surprenante décision de la faire avancer directement aux matchs comptant pour la finale. Les organisateurs du tournoi essaient tant bien que mal de faire en sorte que les Canadiens aient du fil à retordre, mais peine perdue, les Grads battent à plates coutures les Suédois (11 à 0), les Britanniques (14 à 0) et les Suisses (13 à 0). Après le match qui leur vaut la médaille d’or, les joueurs font une tournée en Europe pour donner un aperçu de leur technique et de leur rapidité à un large public.

Le Hockey Club de Winnipeg
Pour la premi\u00e8re fois aux Jeux olympiques, l'équipe de hockey du Canada a devant elle un adversaire avec lequel elle doit compter. Elle finira par jouer deux prolongations en finale contre les Américains. Pour mettre un terme \u00e0 l 'impasse, les juges décident de conclure au match nul et attribuent la médaille d'or \u00e0 l'équipe qui avait remporté la victoire lors du dernier match du tournoi \u00e0 la ronde, \u00e0 savoir le Canada.

Le Winnipeg Hockey Team, 1932 (Lake Placid, New York)

Le Canada est représenté aux Jeux olympiques de 1932 par des membres du club de hockey de Winnipeg, surnommés les Winnipeggers, auxquels se joignent deux autres joueurs choisis par l’Association olympique canadienne, les formidables attaquants Walter Monson et Bert Duncanson. Dirigée par le légendaire Lou Marsh, l’équipe comprend William Cockburn, Stanley Wagner, Roy Hinkel, Hugh Sutherland, George Garbutt, Walter Monson, Harold Simpson, Romeo Rivers, Aliston Wise, Clifford Crowley, Victor Lindquist, Norm Malloy et Kenneth Moore. Cette année-là, certains matchs sont joués sur une patinoire couverte, une première dans l’histoire des Jeux olympiques.

Pour la première fois aux Jeux olympiques, l’équipe de hockey du Canada a devant elle un adversaire avec lequel elle doit compter. En raison de la Crise des années 1930, seules quatre équipes participent à ces Jeux olympiques : le Canada, l’Allemagne, la Pologne et les États-Unis. Elles s’affrontent dans un double tournoi à la ronde. Le 13 février, l’équipe canadienne joue deux prolongations en finale contre les Américains, sans marquer un seul but. Pour mettre un terme à l’impasse, les juges décident de conclure au match nul et attribuent la médaille d’or à l’équipe qui a remporté la victoire lors du dernier match du tournoi à la ronde, c’est-à-dire le Canada. Les États-Unis obtiennent l’argent et l’Allemagne, le bronze.

L’équipe canadienne envoyée aux Jeux olympiques de 1936, les Bearcats de Port Arthur, ne peut pas rééditer l’exploit des Winnipeggers et décrocher l’or. Elle doit se contenter de la médaille d’argent, en s’inclinant devant la Grande-Bretagne. Les États-Unis remportent la médaille de bronze. C’est la première fois dans l’histoire des Jeux olympiques d’hiver que le Canada ne remporte pas la médaille d’or.

Les Flyers de l'aviation royale du canada

Les Flyers de l’Aviation royale du Canada, 1948 (Saint-Moritz, Suisse)

Avant le début des Jeux olympiques de Saint-Moritz, le Canada est en conflit avec la Fédération internationale de hockey. Le conflit porte sur l’admissibilité des équipes américaine et canadienne qui comptent des joueurs amateurs et professionnels. En conséquence, le Canada n’a pas d’équipe à envoyer aux Jeux olympiques. C’est l’Aviation royale du Canada qui débloque le conflit en envoyant ses athlètes en poste dans tout le pays. Les légendes du hockey, Georges Boucher et son fils Frank Boucher, font d’un groupe terne une équipe soudée, composée d’André LaPerrière, Hubert Brooks, Andy Gilpin, Ted Hibberd, Sydney Dawes, Irving Taylor, Wally Halder, George Mara, Murray Downey, George McFaul, Sandy Watson, Roy Forbes, Orval Gravelle, Reg Schroeter, Ab Renaud, Patsy Guzzo, Louis Lecompte et Frank Dunster.

La compétition olympique se compose de neuf équipes s’affrontant dans un tournoi à la ronde; le Canada gagne sept des huit matchs qu’il joue. Le huitième match, joué contre la Tchécoslovaquie, se solde par un match nul, 0 à 0. Le Canada a finalement raison d’une patinoire à la glace mouillée et décroche l’or face à la Tchécoslovaquie (3 à 0), le 8 février 1948. La Suisse remporte la médaille de bronze.

Edmonton Mercurys

Les Mercurys d’Edmonton, 1952 (Oslo, Norvège)

Les Mercurys d’Edmonton remportent la médaille d’or aux Jeux olympiques d’hiver d’Oslo, le 24 février 1952. L’équipe, l’une des dernières équipes canadiennes à ne compter que des joueurs amateurs, est la sixième équipe de hockey canadienne à décrocher l’or en sept Jeux olympiques. Menés par l’entraîneur Lou Holmes, les Mercurys sont Frank Sullivan, John Davies, Bob Dickson, Bob Meyers, Bill Gibson, Ralph Hansch, Bob Watt, Eric Paterson, George Abel, Gord Robertson, Bill Sawe, Louis Secco, Al Purvis, Dave Miller, Don Gauf, Gord Stagryn et Tom Pollock.

Ils remportent les trois premiers matchs, totalisant 39 buts contre 4, mais sont mis en difficulté par les Tchèques et les Suédois. Un match nul (3 à 3) contre les États-Unis (qui ont perdu contre les Suédois) le 24 février leur permet de remporter la médaille d’or. Les États-Unis remportent l’argent et la Suède, le bronze. L’agence de presse soviétique Tass avance l’idée que le match de finale entre le Canada et les États-Unis a été truqué pour empêcher la Tchécoslovaquie de finir deuxième. Ces jeux constituent la fin de la domination canadienne en hockey amateur. Il faut attendre 50 ans pour que le Canada remporte de nouveau l’or olympique au hockey sur glace.

Transition et croissance

Après les Jeux de 1952, les espoirs de médaille du Canada s’évanouissent, tout comme l’idée de n’avoir que des équipes locales pour représenter un pays dans des épreuves olympiques. La ligne de démarcation entre les joueurs amateurs et professionnels s’estompe de plus en plus et la question se pose de savoir dans quelle mesure les joueurs professionnels doivent avoir le droit de participer aux Jeux olympiques. Le marasme des équipes canadiennes au hockey s’accentue en 1956 lorsque les Dutchmen de Kitchener-Waterloo remportent le bronze, derrière l’Union soviétique (médaille d’or) et les États-Unis (médaille d’argent). C’est la pire performance d’une équipe canadienne de hockey aux Jeux olympiques. Aux Jeux de 1960, les Dutchmen affrontent les États-Unis et remportent la médaille d’argent.

En 1962, le père David Bauer obtient l’accord de l’Association canadienne de hockey amateur pour mettre sur pied une équipe olympique canadienne. Bauer est l’entraîneur qui, en 1961, a mené les Majors de St. Michael (Toronto) au championnat de la Coupe Memorial. En septembre 1963, il devient l’entraîneur d’un groupe de joueurs universitaires à l’Université de la Colombie-Britannique, à Vancouver. Aux Jeux de 1964, à Innsbruck (Autriche), cette équipe n’enregistre que deux défaites, par un très faible écart, contre l’URSS et la Tchécoslovaquie. Elle finit néanmoins en quatrième place.

En 1965, une équipe nationale permanente est formée à Winnipeg. Jackie MacLeod en est l’entraîneur et le père Bauer, le directeur général. En 1968, aux Jeux olympiques de Grenoble (France), les Canadiens remportent la médaille de bronze. En raison d’un conflit avec la Fédération internationale de hockey sur glace au sujet de la participation de joueurs professionnels aux championnats mondiaux, le Canada se retire du hockey amateur international et n’envoie pas d’équipe aux Jeux d’hiver de 1972 et de 1976. Le père Bauer participe à la formation de l’équipe canadienne pour les Jeux de Lake Placid (États-Unis) en 1980. Le Canada perd alors contre l’URSS, la Finlande et la Tchécoslovaquie et termine sans médaille.

À Sarajevo, en Yougoslavie, en 1984 et à Calgary, en 1988, le Canada finit quatrième. Dirigée par Dave King en 1992, aux Jeux d’Albertville, l’équipe canadienne remporte une médaille d’argent, la première médaille olympique depuis 1968. En 1994, à Lillehammer, c’est une fois de plus la médaille d’argent que décroche Équipe Canada.

En 1998, aux Jeux olympiques d’hiver à Nagano, les joueurs professionnels de hockey de la LNH ont enfin le droit de participer aux Jeux olympiques. Les joueurs amateurs qui avaient remporté des médailles d’argent pour le Canada n’auront plus l’occasion de participer aux compétitions olympiques, mais on s’attend au meilleur tournoi de hockey de toute l’histoire des Jeux olympiques. La défaite du Canada face aux États-Unis lors de la Coupe du monde de 1996 force l’adoption de nouvelles stratégies en prévision des Olympiques de 1998. Les vedettes qui ont ravivé l’intérêt du monde entier pour le hockey canadien ne sont pas au mieux de leur forme : Mario Lemieux a pris sa retraite, Wayne Gretzky et Mark Messier commencent à montrer des signes d’essoufflement. La décision de faire jouer les plus jeunes joueurs (Gretzky ne sera pas capitaine et Messier ne jouera pas du tout) soulève la controverse, bien avant que le tournoi commence. L’équipe affronte la République tchèque et doit s’incliner dans des tirs de barrage, 2 à 1. L’équipe canadienne est écartée du podium.

À Nagano, le Canada franchit aussi une autre étape importante : l’entrée sur la scène olympique du hockey sur glace féminin. L’équipe canadienne est pressentie pour une médaille d’or. Depuis l’arrivée du hockey féminin aux Championnats de la Coupe du monde en 1990, les Canadiennes se sont toujours classées au premier rang. Cette année-là pourtant, c’est la déception, les Canadiennes s’inclinent devant les Américaines par la marque de 3 à 1 et doivent se contenter de la médaille d’argent.

L'équipe olympique de hockey 2002

Les équipes de hockey de 2002 (Salt Lake City, Utah)

Le Canada met un terme à 50 ans de défaites à Salt Lake City en 2002. L’équipe masculine et l’équipe féminine remportent chacune la médaille d’or. C’est la toute nouvelle équipe olympique féminine du Canada qui a l’honneur d’être la première équipe de femmes à remporter la victoire, le 21 février, quand elle bat l’équipe américaine par 3 buts à 2. C’est un revirement de situation : aux Jeux de Nagano, les Canadiennes avaient été pressenties pour remporter l’or, mais elles avaient perdu; elles arrivent à Salt Lake City avec une fiche préolympique de 0 victoire 8 défaites contre les Américaines. Les joueuses sont concentrées, tendues et énervées par la rumeur selon laquelle les Américaines auraient déshonoré le drapeau canadien dans leur vestiaire, les Canadiennes parviennent à marquer 3 buts contre 2 malgré une série de pénalités infligées par l’arbitre américain. Nombreux sont ceux qui attribuent cette victoire au huard chanceux placé par Trent Evans d’Edmonton, le préposé à la glace, au centre de la patinoire. Ce huard aurait été le porte-bonheur qui aurait permis de mettre fin aux séries de défaites du Canada et il fait désormais partie du folklore olympique. L’équipe féminine de hockey est composée de Dana Antal, Kelly Béchard, Jennifer Botterill, Thérèse Brisson, Cassie Campbell, Isabelle Chartrand, Lori Dupuis, Danielle Goyette, Geraldine Heaney, Jayna Hefford, Becky Kellar, Caroline Ouellette, Cherie Piper, Cheryl Pounder, Tammy Lee Shewchuk, Sami Jo Small, Colleen Sostorics, Kim St-Pierre, Vicky Sunohara et Hayley Wickenheiser.

La victoire de l’équipe féminine est suivie de la victoire de l’équipe masculine qui remporte la médaille d’or, 50 ans jour pour jour après la victoire des Mercurys d’Edmonton à Oslo, le 24 février 1952. Les joueurs arborent sur l’épaule de leur chandail une réplique de l’écusson de la toute première équipe olympique de hockey, les Granites de Toronto en 1924. L’équipe est composée de Rob Blake, Eric Brewer, Martin Brodeur, Theo Fleury, Adam Foote, Simon Gagné, Jarome Iginla, Curtis Joseph, Ed Jovanovski, Paul Kariya, Mario Lemieux, Eric Lindros, Al MacInnis, Scott Niedermeyer, Joe Nieuwendyk, Owen Nolan, Mike Peca, Chris Pronger, Joe Sakic, Brendan Shanahan, Ryan Smyth et Steve Yzerman.

Dirigée par la légende du hockey Wayne Gretzky et encadrée par l’entraîneur des Maple Leafs de Toronto, Pat Quinn, l’équipe n’a pas la victoire facile puisqu’au moins cinq autres équipes ont de bonnes chances de gagner la médaille d’or. La performance des Canadiens dans les matchs éliminatoires n’inspire confiance ni aux médias ni aux partisans et ils sont battus par les Suédois, 5 à 2. Ils parviennent à gagner contre une équipe allemande médiocre, 3 à 2, et font match nul contre les Tchèques, 3 à 3. En quart de finale contre la Finlande, qui a battu la Russie, le Canada mène par 2 à 0 et finit par gagner le match, 2 à 1. Les joueurs reprennent confiance puisqu’ils ont réussi à battre les Finlandais. Les matchs de finale commencent par un bon présage : le gardien de but Tommy Salo laisse entrer un but dans son filet et le Bélarus bat la Suède. Le Canada vient facilement à bout du Bélarus, 7 à 1, et dans un match de finale serré contre les États-Unis, il finit par remporter la victoire, 5 à 2.

Les équipes de hockey de 2006 (Turin, Italie)

L’équipe masculine de hockey ne réédite pas son exploit de 2002 aux Jeux de Turin en 2006. En tout, douze équipes s’affrontent en tournoi à la ronde. L’équipe canadienne est considérée comme une des meilleures. Elle est composée de la crème des joueurs de la LNH qui, à eux seuls, totalisent plus des 320 buts marqués dans la ligue pour la saison en cours, mais semble soudainement perdre un peu de sa grâce et se fait éliminer en quarts de finale. Elle se classe septième. La Suède, la Finlande et la République tchèque remportent respectivement l’or, l’argent et le bronze.

L'équipe olympique féminine de hockey turin

L’équipe féminine de hockey, en revanche, est victorieuse. L’équipe dirigée par Melody Davidson est composée de Meghan Agosta, Gillian Apps, Jennifer Botterill, Cassie Campbell, Delaney Collins, Gillian Ferrari, Danielle Goyette, Jayna Hefford, Becky Kellar, Gina Kingsbury, Charline Labonté, Carla MacLeod, Caroline Ouellette, Cheryl Pounder, Cherie Piper, Kim St-Pierre, Sami Jo Small, Colleen Sostorics, Vicky Sunohara, Sarah Vaillancourt, Katie Weatherston et Hayley Wickenheiser. Le Canada et les États-Unis sont une fois de plus pressentis comme les prochains médaillés d’or et d’argent, mais la Suède réussit à l’emporter contre les États-Unis et finit par jouer le match de finale contre le Canada. Le Canada l’emporte par la marque de 4 à 1. C’est la première fois que le Canada et les États-Unis doivent sérieusement tenir compte d’autres équipes rivales au hockey féminin sur la scène internationale.

Les équipes de hockey de 2010 (Vancouver, Colombie-Britannique)

À la fin de 2009, les membres de l’équipe masculine sont choisis parmi les meilleurs joueurs de la LNH. Dirigés par le légendaire Steve Yzerman et encadrés par l’entraîneur Mike Babcock, les membres sont les gardiens de but Roberto Luongo, Marc-André Fleury et Martin Brodeur, les défenseurs Duncan Keith, Shea Weber, Brent Seabrook, Drew Doughty, Chris Pronger, Dan Boyle, Scott Niedermayer et les attaquants Brenden Morrow, Patrick Marleau, Jarome Iginla, Dany Heatley, Jonathan Toews, Michael Richards, Joe Thornton, Eric Staal, Corey Perry, Patrice Bergeron, Brian Getzlaf, Rick Nash et Sidney Crosby. Le tournoi commence le 16 février et le Canada défait la Norvège 8 à 0. Il bat la Suisse 3 à 2, mais perd devant les États-Unis dans le match du premier tour de la finale. Comme leur rival le plus puissant leur a infligé une défaite, il est capital que l’équipe gagne le match de quart de finale pour se rendre à celui de la médaille d’or. Dans une poussée finale, où le gardien Brodeur est remplacé par Luongo et où plusieurs lignes sont remaniées, l’équipe réussit à obtenir une place en quart de finale au moyen d’une victoire de 8 à 2 contre l’Allemagne. Elle défait l’équipe russe en quart de finale par 7 buts contre 3 et la Slovaquie en demi-finale par la marque de 3 à 2 pour avancer au match de la finale, laissant la Finlande jouer pour le bronze, qu’elle gagne contre la Slovaquie. Avant le match de finale du 28 février, les médias se demandent si l’équipe des États-Unis réussira dans sa tentative de rééditer sa victoire en médaille d’or au 30e anniversaire du match qualifié de « miracle sur glace » contre l’Union soviétique aux Olympiques de Lake Placid de 1980. Dans un des matchs les plus chaudement disputés de l’histoire olympique, le Canada bat les États-Unis par la marque de 3 à 2 en prolongation lorsque le centre Crosby compte un but contre le gardien américain Ryan Miller avec l’aide de Jarome Iginla, but qui sera considéré comme un des plus beaux de l’histoire du hockey canadien.

Comme en 2002 et en 2006, l’équipe féminine du Canada domine la compétition olympique dans son parcours vers la médaille d’or contre les États-Unis le 25 février. Encadrée une fois de plus par Melody Davidson, l’équipe est composée de joueuses plus jeunes et comprend les gardiennes de but Shannon Szabados, Charline Labonte et Kim St-Pierre, les joueuses de défense Carla MacLeod, Becky Kellar, Colleen Sostorics, Meaghan Mikkelson, Catherine Ward, Tessa Bonhomme et les attaquantes Meghan Agosta, Rebecca Johnston, Cherie Piper, Gillian Apps, Caroline Ouellette, Jayna Hefford, Jennifer Botterill, Haley Irwin, Hayley Wickenheiser, Sarah Vaillancourt, Gina Kingsbury et Marie-Philip Poulin. Les femmes entament le tournoi par un blanchissage de 18 à 0 contre la Slovaquie pour ensuite défaire la Suisse par un pointage de 10 à 1, la Suède par 13 à 1 et la Finlande par 5 à 0. Au match de la médaille d’or, les joueuses réussissent encore un blanchissage de 2 à 0 contre l’équipe américaine pour gagner leur troisième médaille d’or de suite. Les médias les vilipendent par la suite pour avoir tenu leur fête de victoire sur la patinoire après le départ des spectateurs.

Équipes de hockey de 2014 (Sotchi, Russie)

Pour une deuxième édition consécutive des Jeux olympiques d’hiver, Équipe Canada termine sur la première marche du podium à la fois pour le hockey masculin et le hockey féminin. Il s’agit d’ailleurs de la quatrième médaille d’or olympique consécutive de l’équipe féminine.

L’équipe canadienne féminine surmonte pourtant de nombreux obstacles avant de se rendre à Sotchi. Seulement deux mois avant le début des Jeux olympiques d’hiver de 2014, Dan Church, entraîneur en chef de l’équipe, démissionne sans fournir d’explications; il est remplacé par Kevin Dineen, joueur retraité de la LNH et ancien entraîneur des Panthers de la Floride, renvoyé par cette équipe au mois de novembre précédent. L’équipe canadienne de hockey féminin éprouve aussi des difficultés en tant que groupe, ayant subi quatre défaites lors de matchs hors saison aux États-Unis en décembre.

Lors du tournoi à la ronde, les Canadiennes l’emportent 5 à 0 face aux Suissesses et 3 à 0 face aux Finlandaises avant une victoire de 3 à 2 face aux Américaines, match riche en émotions au cours duquel Meghan Agosta-Marciano marque deux buts le jour de son anniversaire. Équipe Canada vainc ensuite la Suisse 3 à 1 en demi-finale, dominant le nombre de tirs au but par 48 à 22. Pendant le match pour la médaille d’or, le Canada tire de l’arrière 2 à 0 face aux États-Unis lorsque, à trois minutes de la fin du match, Brianne Jenner défie la gardienne Jessie Vetter et marque un but. Marie-Philip Poulin compte le but miracle qui égalise le score alors qu’il ne reste que 55 secondes en temps régulier; il est suivi du but gagnant, marqué en supériorité numérique en prolongation. Selon les analystes, cette finale olympique pourrait être considérée comme la meilleure partie de hockey féminin de l’histoire.

L’équipe canadienne masculine ressort elle aussi invaincue du tournoi à la ronde, l’emportant 3 à 1 contre la Norvège, 6 à 0 contre l’Autriche et 2 à 1 contre la Finlande (cette dernière partie est gagnée en prolongation grâce à un but du défenseur Drew Doughty). Toutefois, les commentateurs sont préoccupés par le manque d’offensive des joueurs d’attaque de l’équipe canadienne, soit Sidney Crosby, Corey Perry, Jonathan Toews et John Tavares; aucun d’entre eux ne parvient à marquer un but pendant les matchs du tournoi à la ronde. Ces inquiétudes sont encore amplifiées en quarts de finale : malgré que le Canada ait tiré au but 57 fois contre 16 pour l’équipe de Lettonie, on n’accède à la demi-finale que par une victoire serrée de 2 à 1.

Malgré tout, l’entraîneur en chef Mike Babcock est très satisfait du jeu défensif de son équipe. Grâce à sa cohésion, elle n’a accordé à ce stade que trois buts en quatre parties. Lors de la demi-finale, le Canada bat les États-Unis (qui avaient alors compté 20 buts comparés aux 13 points du Canada) par la marque de 1 à 0, avant de vaincre la Suède 3 à 0 dans le match pour la médaille d’or. Les partisans canadiens ont enfin l’occasion de voir Sidney Crosby et Jonathan Toews compter des buts dans le cadre du tournoi olympique, bien qu’ils doivent pour ce faire attendre à la toute dernière partie. Jonathan Toews marque le but gagnant dans cette finale à 12:55 de la première période; Sidney Crosby sécurise la victoire de son équipe avec un but en échappée à 15:43 de la deuxième période.

Équipes de hockey de 2018 (PyeongChang, Corée du Sud)

Aux Jeux olympiques d’hiver de 2018 à PyeongChang, l’équipe féminine de hockey remporte l’argent, tandis que l’équipe masculine gagne le bronze. Il s’agit de la première fois, depuis les Jeux d’hiver de 1998 à Nagano, qu’Équipe Canada ne gagne pas l’or olympique au hockey.

Équipe féminine

En hockey féminin, le Canada et les États-Unis sont, encore une fois, pressentis pour l’or (la Finlande peut également prétendre au titre, forte de sa victoire de 4 à 3 contre le Canada aux Championnats du monde féminins de la Fédération internationale de hockey sur glace en 2017). Bien que les États-Unis ont vaincu le Canada et remporté l’or aux quatre derniers championnats du monde et à la Coupe des quatre nations de 2017, les attentes sont hautes pour Équipe Canada après une victoire en 5 matchs contre l’équipe américaine en série éliminatoire pré-Jeux olympiques.

Aux Jeux olympiques de 2018, Équipe Canada demeure invaincue dans les matchs du groupe A, battant les Athlètes olympiques de Russie (5 à 0), la Finlande (4 à 1) et les États-Unis (2 à 1). L’équipe fait preuve de beaucoup de profondeur, particulièrement dans les buts. L’entraîneuse en chef Laura Schuler utilise les trois gardiennes lors de ces matchs de groupe, et Ann-Renée Desbiens, Shannon Szabados et Geneviève Lacasse marquent toutes des buts.

En demi-finale, le Canada bat les Athlètes olympiques de Russie 5 à 0, et Szabados accomplit son 14e blanchissage, tandis que Jennifer Wakefield marque deux buts pour le Canada. Cette victoire fait passer le Canada en finale contre les États-Unis qui, comme le Canada, demeurent invaincus après une victoire de 5 à 0 contre la Finlande en demi-finale.

Au match de la médaille d’or, les États-Unis prennent les devants lorsque la joueuse aguerrie Hilary Knight compte un premier but à 25 secondes de la fin de la première période. Le Canada reprend toutefois du poil de la bête en deuxième période grâce à un but de Haley Irwin et de Marie-Philip Poulin, ce qui porte ainsi le pointage à 2 contre 1. À 6 minutes 21 secondes de la fin de la troisième période, les Américaines égalisent le score, avant de remporter le match en tirs de pénalités avec un score final de 3 à 2. Cette défaite met fin à une série de 24 victoires consécutives pour l’équipe canadienne, un record olympique.

Il s’agit de la quatrième médaille olympique consécutive pour l’attaquante canadienne Meghan Agosta. Stagiaire au Service de police de Vancouver, Agosta doit prendre un congé autorisé d’un an pour participer aux Jeux olympiques de 2018. Sa coéquipière, Mélodie Daoust, est nommée joueuse la plus utile de son équipe. Daoust a compté 7 points (3 buts et 4 passes) et est la troisième meilleure marqueuse du tournoi, derrière les Suissesses Alina Muller (10 points) et Christine Meier (8 points). Daoust et la défenseure Laura Fortino sont également nommées dans l’équipe d’élite du tournoi. Szabados est nommée meilleure gardienne du tournoi, grâce à un pourcentage d’arrêt de 0,949 (75 arrêts sur 79 tirs).

Équipe masculine

Pour la première fois depuis les Jeux olympiques d’hiver de 1994 à Lillehammer, en Norvège, la Ligue nationale de hockey (LNH) décide de ne pas suspendre sa saison régulière pour laisser ses meilleurs joueurs participer aux Jeux olympiques. La LNH est d’avis que la participation aux Jeux olympiques nuit trop à la saison régulière, et les propriétaires craignent que les blessures encourues aux Jeux de 2014 ne se reproduisent en 2018. De plus, la LNH se dit préoccupée quant à la possibilité que les frais d’assurance, qui doivent être payés par la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF), soient tirés de son budget dédié à la promotion du hockey de base. L’Association des joueurs de la LNH s’oppose à la décision de la LNH, mais aucun des joueurs ne veut courir le risque d’être suspendu de la ligue pour représenter leur pays à PyeongChang.

La décision, annoncée le 3 avril 2017, ne surprend personne, puisque la ligue a exprimé ses appréhensions par rapport aux Jeux de PyeongChang avant même la tenue des Jeux d’hiver de 2014 à Sotchi. Hockey Canada développe donc un plan d’urgence avant l’annonce et utilise son réseau et ses ressources pour trouver des joueurs un peu partout en Amérique du Nord et en Europe. Contrairement aux équipes canadiennes de 1980 à 1994, qui comptent de jeunes joueurs promis à de grandes carrières à la LNH, l’équipe masculine de 2018, dont l’âge moyen est 31 ans, est constituée majoritairement d’anciens membres de la LNH jouant maintenant professionnellement en Europe.

L’équipe olympique canadienne masculine survit à la ronde préliminaire du groupe A, enregistrant des victoires contre la Suisse (5 à 1) et la Corée du Sud (4 à 0) et une défaite en tirs de pénalité contre la République tchèque (3 à 2). Bien qu’elle ne gagne pas dans le groupe A, l’équipe obtient quand même un bye vers les quarts de finale, parce qu’elle affiche la meilleure feuille de route de toutes les équipes n’ayant pas gagné dans leur groupe respectif. Aux quarts de finale, le Canada bat la Finlande (1 à 0) grâce à un but de Maxim Noreau en troisième période et aux 21 arrêts des gardiens Ben Scrivens et Kevin Poulin. En deuxième période, Scrivens subit une blessure au haut du corps et doit interrompre sa participation à la compétition olympique.

Aux demi-finales, le Canada affronte l’Allemagne, qui vient de battre la Suède avec un score de 4 à 3. Les Allemands causent la surprise en vainquant le Canada, une première en 16 matchs olympiques étalés sur quelque 86 années. L’équipe canadienne fait beaucoup d’erreurs défensives en deuxième période, ce qui permet à l’Allemagne de mener 3 à 1. Malgré un taux de tirs meilleur que l’Allemagne (15 à 1) en troisième période, le Canada s’incline avec un score final de 3 à 4. L’équipe affronte donc la République tchèque pour la médaille de bronze; les anciens joueurs de la LNH Andrew Ebbett et Chris Kelly comptent chacun deux buts, pour un score final de 6 à 4 pour le Canada. (Au match pour la médaille d’or, les Athlètes olympiques de Russie battent l’Allemagne en temps supplémentaire avec un score de 4 à 3.)

Le défenseur Maxim Noreau est le seul joueur canadien à être nommé dans l’équipe d’élite du tournoi olympique. Noreau est le défenseur ayant le plus de points à son actif (7 points, dont 2 buts et 5 passes); il est également le joueur d’Équipe Canada ayant marqué le plus de points, à ex aequo avec Derek Roy.

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