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- MLA 8TH EDITION
- . "Interview with Bill Manning". The Canadian Encyclopedia, 03 August 2022, Historica Canada. development.thecanadianencyclopedia.ca/en/article/mpsb-3118. Accessed 28 November 2024.
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- APA 6TH EDITION
- (2022). Interview with Bill Manning. In The Canadian Encyclopedia. Retrieved from https://development.thecanadianencyclopedia.ca/en/article/mpsb-3118
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- CHICAGO 17TH EDITION
- . "Interview with Bill Manning." The Canadian Encyclopedia. Historica Canada. Article published August 03, 2022; Last Edited August 03, 2022.
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- TURABIAN 8TH EDITION
- The Canadian Encyclopedia, s.v. "Interview with Bill Manning," by , Accessed November 28, 2024, https://development.thecanadianencyclopedia.ca/en/article/mpsb-3118
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Interview with Bill Manning
Published Online August 3, 2022
Last Edited August 3, 2022
Interview with Bill Manning
Bonjour, mon nom est Bill Manning, William Arthur Manning pour être exact, un jeune homme de dix-neuf ans qui s'est enrôlé dans les ''Van Doos'' comme on les appelle en anglais. C'est un régiment, un des régiments les plus cotés canadiens-français; on était très fiers de participer comme ça comme anglophones. On est partis, on s'est enrôlés à Montréal; on a quitté la Citadelle pour aller aux États-Unis et finalement la Corée et puis c'était une expérience extraordinaire quand je suis arrivé dans ce pays-là, qu'on voyait des morts un peu partout; c'était la vermine, c'était dur; on voyait la Corée réduite jusqu'à un standard impensable. On est arrivés à Séoul, à la capitale Séoul, il n'y avait plus de ville; il n'y avait rien. Tout ça pour dire que si on ne s'est pas fait tuer, on a rencontré les Chinois pas longtemps après : c'était extraordinaire. Mais une des choses que j'ai remarquées de cette guerre, c'est que c'était une guerre d'échec…on gagnait, on avançait, on avançait trop loin et puis nous révisions: c'était mort et sang, mort et sang, mort et sang. Avec le départ de MacArthur et l'arrivée du Colonel, du Général Ridgway, la guerre a changé pour tout; même il y a eu des occasions où j'ai perdu des majors, deux trois de suite là, c'était écoeurant. Monsieur Dextraze, mon commandant, il faisait ses affaires, il était remplacé pour une minute ou deux puis celui-là a été tue. C'est comme si Monsieur Dextaze était protégé par une chose extraordinaire. Dextraze c'est un Monsieur que j'aurais suivi jusqu'à l'enfer; c'est un commandant des plus extraordinaires. Et puis le Brigadier Rockingham, qui était le commandant de Monsieur Dextraze et puis encore une autre personne. Mais les journées dont je suis le plus fier du Vingt-deux, c'est l'attaque, le but 305 (…) On est survenus là et ils chantaient ''Vive les Canadiens'' : c'était un moment extraordinaire en Corée pour le Vingt-deux. Mais il y avait beaucoup d'activité avec le Vingt-deux : on était dans plusieurs attaques. Puis j'étais fier de dire que le Vingt-deux, malgré qu'il était en repos, on était demandés de venir prendre une position d'attaque ou de défense et puis, comme jeune homme de dix-neuf ans, c'est…on a vu des affaires qu'on n'a pas dû voir. On suggère à tous les jeunes qui écoutent ça que la guerre, ce n'est pas beau, c'est méchant. Il n'y a aucune valeur pour relever la guerre, mais si vous avez été là pour représenter votre pays comme le Canada c'est extraordinaire comment on sent qu'on fait quelque chose parce que j'aime mieux aller dans les pays étrangers et puis défendre mon pays, savoir que ma famille, ma parenté est sain et sauf. La guerre n'est pas plaisante, mais quand il faut défendre nos droits, aider les autres pays comme on aidait la Corée et puis comme on aide l'Afghanistan, et puis dans d'autres pays le Canada figure : on est toujours là. On est réellement respectés. Le Canadien, là où il est, il est bon. Il s'occupe de son affaire et puis il voit à quelle affaire il fait. Moi j'étais ben ben fier de l'expérience que j'ai acquise, les faits que j'ai appris; j'ai appris certainement à aimer le monde, à respecter le monde, et puis j'espère que le monde comprendra que la guerre n'est pas nécessaire mais quand on y va, on est là pour faire une bonne job et puis on l'a faite et puis malgré qu'il y a plein de cimetières dans le monde entier et les Canadiens sont là. En fait ils étaient des héros. C'étaient des héros et j'espère que le public, aussi longtemps qu'on pourra s'en souvenir que les Canadiens sont morts et qu'on pense à eux. C'est ma prière et puis je me couche le soir et je pense à ces visages-là que j'ai connus, que j'aimais : c'étaient des amis, c'étaient des héros et puis Dieu merci qu'on les a eus…ça c'est mon point de vue.