Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.
Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.
« Le berceau de Toronto »
En 1793, Joseph Bouchette effectue l’arpentage officiel du port de Toronto, notant le caractère sauvage du paysage et son « bassin époustouflant ». C’est le lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, John Graves Simcoe, qui commande ces travaux après s’être installé près du port. En effet, il trouve l’endroit « incomparable, le meilleur site pour un arsenal […] que l’on puisse trouver dans la province. »
Le 30 juillet, sous des vents favorables, une garnison arrive sur le site et installe des tentes près d’un ancien poste de traite français. John Graves Simcoe, qui craint une attaque des Américains, voit dans ce port un territoire plus facile à défendre que Niagara (voir Niagara-on-the-Lake) ou Kingston. Il fait donc ériger un petit village près du port, qu’il nomme York. Bientôt, la ville devient la capitale du Haut-Canada.
Le lieutenant-gouverneur ne parvient toutefois pas à fortifier son village aussi bien qu’il l’aurait voulu. En 1811, alors que la guerre est sur le point d’éclater, le général Isaac Brock consolide le fort. Le mur ouest et la batterie circulaire, restés intacts, datent de cette époque. Malgré les efforts de fortification, le fort tombe aux mains des Américains le 27 avril 1813. Après un autre raid au mois de juillet, les Britanniques entament la reconstruction de ce fort qui demeurera la principale défense portuaire de Toronto jusqu’aux années 1880. Il abritera une garnison militaire jusqu’au début des années 1930.
Depuis longtemps vétuste, le fort est restauré comme un projet de secours de l’époque de la Dépression et transformé en musée public dès 1934. Le site historique national de Fort-York contient aujourd’hui la plus importante collection de bâtiments historiques datant de la guerre de 1812.