Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.
Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.

Un palace voué à la purification
« Harris imagina les murs en marbre, les toits aux bandes de cuivre », écrit Michael Ondaatje dans son roman In the Skin of a Lion. « Harris » est en fait Roland Caldwell Harris, et en tant que commissaire des travaux publics de 1912 à 1945, c’est lui qui dirige la plupart des grands projets publics de construction à Toronto durant cette période, notamment la construction du viaduc Bloor. L’usine de traitement des eaux R.C. Harris porte son nom.
Roland Harris est un admirateur des édifices qui sortent de l’ordinaire et son architecte, Thomas Canfield Pomphrey, dessine un chef-d’œuvre Art déco fait de briques, de pierres de calcaire et de cuivre. « Il a dessiné l’entrée, écrit Ondaatje, sur le modèle des portails qui donnent accès aux villes byzantines, et l’intérieur de l’édifice se veut à l’image d’une cité idéale. » Le terrain de huit hectares occupé par l’usine est ouvert toute l’année, mais l’intérieur de l’édifice, avec ses revêtements de marbre, n’est normalement accessible que durant la journée « Portes ouvertes Toronto ».
L’usine est opérationnelle en 1941 et produit aujourd’hui près d’un milliard de litres d’eau potable par jour – soit près de 40 % de l’eau du robinet utilisée à Toronto.