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Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.
Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.
« Incendie sur l’eau! Le SS Noronic brûle »
Le pompier Tom Benson raconte : « Nous nous sommes rendus à bord en plein jour, et il y avait des corps partout. Certains d’entre eux étaient calcinés, au point qu’il ne restait qu’un crâne ou une colonne vertébrale. L’intensité de la chaleur était telle qu’elle avait incinéré des ossements humains. »
Le navire à vapeur Noronic est le vaisseau amiral des Canada Steamship Lines et le plus grand bateau de croisière des Grands Lacs. Après plus d’un millier de voyages sans anicroche, le navire succombe à un incendie au quai 9 à Toronto, où le navire est amarré la nuit du 16 septembre alors qu’il est en route vers Prescott et les Mille-Îles. C’est un passager qui, le premier, remarque vers 2 h 30 de la fumée qui s’échappe d’un placard à linge. Le feu se répand dès lors à une vitesse terrifiante. Le service d’incendie de Toronto arrive sur les lieux quelques minutes plus tard, mais la chaleur est si intense que l’eau de leurs lances à incendie s’évapore avant même d’atteindre la coque du navire. Le matin suivant, des équipes entament la sinistre tâche de sortir les victimes des décombres. Le triste bilan s’élève à 118, avec 104 morts certifiées et 14 disparus.
Cette tragédie entraîne la fin d’une époque, puisque de nouvelles régulations strictes empêchent l’utilisation de vieux navires à passagers sur les Grands Lacs; de toute façon, moderniser les vieux bateaux de croisière serait vite devenu trop coûteux. Plus d’un mois après la tragédie, le Noronic est remis à flot et remorqué hors du port de Toronto en direction d’un parc à ferrailles situé à Hamilton, en Ontario. L’incendie du Noronic demeure l’incident le plus mortel de l’histoire de Toronto.
