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À Toronto : le village huron-wendat

Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.

Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.

« L’union fait la force : le village huron-wendat »

Le site Parsons, qui porte le nom d’un propriétaire foncier, couvre un corridor hydroélectrique à North York, au-dessus de Black Creek qui fut, autour de 1450, un village huron-wendat prospère. Le site, sur lequel les archéologues ont trouvé plus de 250 000 artefacts, pourrait recéler les secrets d’une période cruciale dans l’histoire de ces habitants, l’ancien peuple huron-wendat.

Les archéologues commencent à fouiller le site Parsons en 1952. L’excavation la plus récente, effectuée entre 1989 et 1990 pour aménager une tranchée destinée à accueillir des câbles électriques souterrains, a permis de mettre à jour les restes de dix maisons longues, un certain nombre de sueries souterraines, une palissade entourant le site et quatre tertres (zone d’accumulation de déchets). Le village était au moins deux fois plus grand que n’importe quel autre village jusqu’alors identifié dans la vallée de la rivière Humber.

Sa taille et la répartition relativement aléatoire des maisons longues qu’il contient, suggèrent que le village pourrait en fait avoir abrité les habitants d’un certain nombre de villages plus petits et plus anciens qui se seraient rassemblés en vue d’unir leurs forces. Les murs en rondins qui entourent le village, absents sur les autres sites, indiquent que le groupe de Parsons devait se défendre contre des groupes hostiles présents dans le secteur. Ces indices, combinés à d’autres, suggèrent que le site reflète peut-être une période critique de l’histoire des Hurons-Wendats, lorsque de petits groupes se sont rassemblés pour former les grands villages que les Jésuites ont rendus célèbres 200 ans plus tard.

Ces mêmes Jésuites ont aussi mentionné qu’ils se perdaient dans les champs de maïs à la périphérie des villages hurons-wendats. Les anciens Hurons-Wendats étaient des agriculteurs dont l’alimentation provenait essentiellement de la culture du maïs, des haricots et des courges. Autrement dit, les Autochtones cultivaient depuis des siècles le maïs dans ce secteur de Toronto lorsque les Européens se mirent à leur tour à y cultiver cette céréale. Les arbres coupés par les Européens dans ce secteur sont ceux qui avaient poussé dans les champs des Hurons-Wendats.

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