Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.
Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.
« Le détesté manoir du parc Chorley démoli »
Le parc Chorley a toujours fait l’objet de critiques. Bien qu’il rivalise avec Casa Loma par sa splendeur et sa grandiloquence, on lui reproche d’être trop isolé pour servir de demeure officielle du lieutenant-gouverneur de l’Ontario. Le lieu, souffrant d’une détérioration qui a empêché sa préservation, entraîne aussi des surcoûts d’entretien, devenant un fardeau pour le premier ministre.
Conçu pour ressembler aux châteaux de la vallée de la Loire, en France, le parc Chorley est complété en 1915, à des coûts dépassant par quatre fois son budget initial. Les sommes annuelles nécessaires à l’entretien du manoir Rosedale suscitent la colère de bien des politiciens à Queen’s Park, Mitchell Hepburn en tête. Lorsqu’il est élu premier ministre, Mitchell Hepburn tient sa promesse électorale et fait fermer le manoir dès la démission du lieutenant-gouverneur Herbet Bruce en 1937. Mitchell Hepburn tient le parc Chorley en si mauvaise estime qu’il refuse même de délier sa bourse pour rénover de façon modeste les lieux en vue de la visite du roi George VI en 1939.
En 1940, le parc Chorley est cédé à l’armée, qui l’utilise comme maison de convalescence et après la Deuxième Guerre mondiale comme centre de recrutement et de formation au cours de la Guerre de Corée. Dans les années 1950, le manoir sert de centre d’administration de la Gendarmerie royale canadienne et de domicile temporaire pour les réfugiés hongrois. En 1959, la ville de Toronto fait l’acquisition de la propriété endommagée. Après avoir déterminé que les 250 000 dollars nécessaires à sa restauration seraient mieux dépensés à la préservation du St. Lawrence Hall, la municipalité fait détruire l’édifice et agrandit plutôt le parc.