Cet article provient de notre série « Toronto Feature ». Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.
Ce contenu fait partie d'une série créée en collaboration avec les services au musée de la Ville de Toronto et Heritage Toronto. Nous remercions le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport de l'Ontario et le ministère du Patrimoine canadien pour leur financement.
« Discours contre l’esclavage lors de l’inauguration de la salle »
La superbe salle de réunion de Toronto – un des plus importants édifices historiques de la ville – ouvre le 1er avril 1851, avec une conférence intitulée « Esclavage », présentée par un membre du parlement britannique. Plus tard cette année-là, St Lawrence Hall accueille la North American Convention of Colored Freemen, au cours de laquelle des leaders du mouvement abolitionniste tels que Henry Bibb viennent discuter de la réinstallation de réfugiés rescapés de l’esclavage américain. La superbe salle de réunion de Toronto – un des plus importants édifices historiques de la ville – ouvre le 1er avril 1851 avec une conférence intitulée « Esclavage » présentée par un membre du parlement britannique. Plus tard cette année-là, St. Lawrence Hall accueille la North American Convention of Colored Freemen, au cours de laquelle des leaders du mouvement abolitionniste tels que Henry Bibb viennent discuter de la réinstallation de réfugiés rescapés de l’esclavage américain. L’abolitionniste américain Frederick Douglass n’assiste pas à la Convention of Coloured Freemen, au St. Lawrence Hall, le 10 septembre 1851, mais il a prononcé un discours à Toronto plus tôt cette même année. Selon le chargé d’étude principal en histoire des Afro-Canadiens à l’Université York, Karolyn Smardz Frost, « À son stade de réflexion, Frederick Douglass était fortement opposé à l’émigration des Noirs américains au Canada à moins qu’ils n’aient aucun autre choix. Il pensait qu’ils pouvaient combattre l’esclavage plus efficacement de l’intérieur des États-Unis. »
Le congrès de Toronto offre à l’époque un lieu sécuritaire aux leaders des Afro-américains où ils peuvent rencontrer les abolitionnistes du Canada, des États-Unis et de Grande-Bretagne sans craindre des représailles violentes. Le congrès de Toronto offre à l’époque un lieu sécuritaire aux leaders des Afro-américains où ils peuvent rencontrer les abolitionnistes du Canada, des États-Unis et de Grande-Bretagne sans craindre des représailles violentes.
L’un des plus beaux édifices de Toronto, le St. Lawrence Hall, au 157 de la rue King Est, a été conçu par l’architecte William Thomas, connu pour le monument de Brock, sa fameuse œuvre en l’honneur de sir Isaac Brock, à Queenston Heights. Le chef-d’œuvre de William Thomas, avec son fronton classique à colonnes corinthiennes et sa coupole en dôme, concrétise à l’époque de manière sublime la fierté civique des Torontois. Son immense hall de 30 m de haut accueille la première représentation à Toronto du Messi de Handel en 1857, et plusieurs concerts à guichets fermés du « rossignol suédois », Jenny Lind. Quelque 500 réformistes se sont réunis ici lors de la Convention de 1859 pour adopter le projet de fédération qui aboutit finalement à la Confédération. Les lieux sont également utilisés pour des matchs de boxe et des numéros de funambule.
Pendant un certain nombre d’années, le St. Lawrence Hall sert également de foyer au Ballet national du Canada. L’édifice est déclaré lieu historique national en 1967 et fait l’objet d’une restauration complète cette même année dans le cadre du projet du centenaire de la ville.