Franz Boas anthropologue, ethnologue, folkloriste et linguiste (né le 9 juillet 1858 à Minden, en Westphalie, en Allemagne; décédé le 21 décembre 1942 à New York, dans l’État de New York). Il a une grande influence sur l’élaboration de méthodes anthropologiques de l’étude de la culture humaine au Canada et aux États-Unis. Il est reconnu comme « le père de l’anthropologie américaine », car il est le mentor de beaucoup de penseurs les plus influents de la discipline. Il théorise quelques méthodes fondamentales pour étudier et comprendre des coutumes humaines et des variations culturelles d’expressions.
Éducation et début de carrière
Franz Boas est né dans une famille de juifs allemands. Déjà dans son enfance, il démontre de l’intérêt pour l’exploration polaire. Sa passion pour l’histoire naturelle le fait s’intéresser aux recherches en Arctique, qui deviennent populaires en Europe à la fin du XIXe siècle. En 1881, il obtient un doctorat d’honneur en physique avec une mineure en philosophie et en géographie de l’Université de Kiel.
Peu après, Franz Boas commence à planifier sa recherche scientifique dans le cercle polaire arctique. Son travail sur le terrain suit l’Année polaire internationale (1882-1883), après laquelle les pays européens décident de collaborer pour établir des stations de recherche en Arctique et étudier la culture des peuples autochtones de l’Arctique. Avant qu’il puisse effectuer sa recherche chez les Inuits de l’île de Baffin, il est demandé par les autorités pour faire son service militaire en Allemagne, obligatoire pour tous les hommes dont l’âge permet de servir dans les Forces armées. En juin 1883, à l’âge de 24 ans, il quitte l’Allemagne pour s’embarquer dans une recherche ethnographique d’un an chez les Autochtones de l’archipel arctique de l’est.
Carrière
Pendant plusieurs années, Franz Boas est la figure la plus importante dans le domaine de l’anthropologie américaine professionnelle. Il est pionnier du domaine de l’anthropologie, dont les recherches continuent à avoir un impact sur les méthodes de l’anthropologie culturelle. Il est acclamé pour ses recherches et ses réalisations dans l’enseignement. Il est aussi le mentor de plusieurs anthropologues connus du XXe siècle. Parmi ses étudiants sont les premières femmes qui réussissent dans ce domaine, notamment les anthropologues culturelles Ruth Benedict et Margaret Mead. Edward Sapir est aussi l’un de ses étudiants. C’est lui qui fait les premiers efforts pour cartographier les langues autochtones de la côte du Pacifique du Canada. Franz Boas dénonce ardemment la supériorité culturelle de l’Europe, l’idéologie populaire à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, qui justifie les pratiques impériales. Il travaille efficacement et sans relâche afin d’arracher le public à sa croyance en la race, et de lui faire adopter une conception scientifique de la culture, qui servira de base pour expliquer les principales différences des groupes humains.
Importance
Quand Franz Boas quitte l’Allemagne, en juin 1883, il entreprend un voyage dans la baie de Cumberland pour effectuer une recherche ethnographique chez les Autochtones de l’île de Baffin (1883-1884). Son travail sur le terrain l’amène à conclure que les coutumes d’une population ne tiennent pas à la seule géographie et se développent souvent à l’encontre des contraintes environnementales. Ses journaux arctiques sont les documents importants pour l’histoire canadienne. Il les écrit à l’époque des changements rapides, quand l’industrialisation au Canada influence les interactions des peuples autochtones avec les colonisateurs et la terre. Ces documents montrent aussi le développement de sa méthode de recherche au début de sa carrière d’anthropologue. En 1886, il déplace son travail sur le terrain chez les groupes autochtones de la côte nord-ouest, où il continue à décrire son expérience avec des langues autochtones, des traditions artistiques et des variations culturelles de la population autochtone.