Calligraphie
Avant l'avènement du caractère, livres et documents sont écrits à la main, et de nombreuses et diverses écritures sont perfectionnées au cours des siècles. L'apparition du caractère entraîne le déclin des techniques d'écriture à la plume à large pointe jusqu'à leur réémergence attribuable à Edward Johnston, membre du British Craft Movement. Par la suite, l'art redécouvert fait son apparition au Canada grâce à Grace Melvin, venue de Glasgow pour ouvrir un département de design à la Vancouver School of Art en 1927, et à Esme Davis, un disciple de Johnston, qui immigre à Victoria après la Deuxième Guerre mondiale pour y enseigner le design et la calligraphie.
Le regain d'intérêt aux États-Unis et en Grande-Bretagne pour la calligraphie, un passe-temps d'amateurs enthousiastes, permet l'essor de cet art au milieu des années 70. Les étudiants apprennent non seulement les écritures italique, bookhand, onciale et gothique (voir ÉCRITURE ET CALLIGRAPHIE GOTHIQUES) à l'aide d'échantillons historiques, mais également une approche axée sur le design qui transforme le mot écrit en oeuvre d'art.
Les calligraphes issus de ce regain d'intérêt, qui travaillent par amour et par nécessité, se sont unis pour former des cercles ou associations afin d'offrir de l'aide et de l'enseignement à leurs membres. Ces derniers peuvent s'inscrire aux cours donnés par des artistes régionaux et par des calligraphes d'Angleterre, d'Allemagne de l'Ouest et des États-Unis. La plupart des associations canadiennes présentent les travaux de leurs membres au cours d'une exposition annuelle. Les associations de calligraphes sont situées à Montréal, à Ottawa, à Toronto, à Winnipeg, à Regina, à Calgary, à Vancouver et à Victoria, et dans de petits centres de l'Ontario, de l'Alberta et de la Colombie-Britannique. Les toutes premières, celles de Victoria, de Vancouver et de Toronto, ont été fondées en 1976. L'association de Calgary est la plus imposante en raison de ses 400 membres actifs.