Article

Centrales syndicales québécoises

Le Québec compte quatre centrales syndicales : la Confédérations des syndicats nationaux, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la Centrale des syndicats du Québec et la Centrale des syndicats démocratiques. La Fédération des travailleur et travailleuses du Québec est la plus grande association syndicale au Québec.

Centrales syndicales québécoises

Le Québec compte quatre centrales syndicales. La Confédération des syndicats nationaux (CSN), fondée en 1921 sous le nom de Confédération des travailleurs catholiques du Canada. La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), qui regroupe surtout des syndicats internationaux et nationaux affiliés au Congrès du travail du Canada (CTC). La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui représente surtout des enseignants. La Centrale des syndicats démocratiques, née en juin 1972 d'une scission au sein de la CSN.

Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec

La plus grande association syndicale au Québec est la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). La FTQ est en fait l'aile québécoise du CTC et regroupait plus de 600 000 membres. Dans le passé, les syndicats qui en faisaient partie appartenaient principalement aux unions internationales affiliés à l'AFL-CIO et dont le siège social se trouve aux États-Unis. Toutefois, depuis les années 1980, ses syndicats proviennent plutôt de grandes fédérations canadiennes comme le Syndicat canadien de la fonction publique ou le Syndicat des postiers du Canada. La FTQ s'occupe d'information et d'éducation des syndiqués, mais sa principale fonction est de les représenter auprès du gouvernement du Québec et des administrations publiques provinciales.

La naissance de la FTQ résulte de la fusion en 1957 de la Fédération provinciale du travail du Québec (FPTQ) et de la Fédération des unions industrielles du Québec (FUIQ). Cette fusion découle de l'union en 1955 des deux grandes centrales américaines, l'AFL et le CIO, et de celle de leur contrepartie canadienne, le Congrès des métiers et du travail du Canada et le Congrès canadien du travail, qui forme le Congrès du travail du Canada (CTC). Au tournant des années 1960, l'orientation de la nouvelle FTQ est davantage influencée par les unions industrielles de la FUIQ que par les syndicats de métier de la FPTQ (voir aussi Syndicalisme industriel). En effet, la fédération prend ses distances à l'égard du gouvernement Duplessis, apporte son soutien au Nouveau Parti démocratique et manifeste un vigoureux militantisme (p. ex. la Grève de Murdochville).

Depuis les années 1960, la FTQ connaît un rayonnement beaucoup plus marqué, conséquence surtout de l'expansion du rôle du gouvernement québécois. (Voir aussi Louis Laberge.) Soumise au maraudage de ses syndicats affiliés par la CSN et critiquée parce que trop dépendante de l'extérieur du Québec, la fédération obtient plus d'autonomie de la part du CTC et, comme les autres centrales, accentue sa critique du système capitaliste en publiant, au début des années 1970, des manifestes comme L'État, rouage de notre exploitation et Le combat inévitable. En outre, elle appuie ses syndicats affiliés dans des conflits d'envergure comme la grève de La Presse, en 1971, la grève de la United Aircraft en 1974-1975 et les grèves du Front Commun du secteur public.

Ayant de plus en plus tendance à endosser l'option indépendantiste, elle appuie généralement depuis 1976 le Parti québécois aux élections provinciales et suggère à ses membres de voter pour la souveraineté du Québec aux référendums de 1980 et de 1995. Dans les années 1980 et 1990, son orientation change, adoptant un discours moins critique envers le système économique et insistant pour créer un climat favorable à la création d'emplois. Elle prêche la collaboration avec le patronat et est fière de la création du Fonds de solidarité des travailleurs en 1983, qui investit du capital de risque dans les entreprises.