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Discographie

IntroductionLa discographie est la nomenclature détaillée d'enregistrements sonores ainsi que les travaux de recherche et les méthodes employées pour l'établir.

Discographie

Introduction
La discographie est la nomenclature détaillée d'enregistrements sonores ainsi que les travaux de recherche et les méthodes employées pour l'établir. Le terme englobe maintenant la nomenclature des enregistrements sur cylindres, disques compacts, rubans magnétiques et autres systèmes de fixation matérielle du son en plus des disques de vinyle. Le détail et la présentation d'une discographie ont tendance à varier selon le genre de musique traité.

Dans le domaine du jazz, les discographies montrent peut-être un plus grand souci du détail. La nomenclature est habituellement au nom de l'interprète ou du leader, puis subdivisée selon la séance d'enregistrement (en studio, en direct ou à la radio). Si possible, la liste inclut, pour chaque enregistrement (y compris ceux qui n'ont pas été publiés ou qui sont inutilisables), les noms de tous les exécutants et leur instrument et, le cas échéant, précise s'ils sont solistes; elle indique également le lieu, la ville et la date exacte de l'enregistrement; les titres des oeuvres enregistrées et parfois, mais non systématiquement, les compositeurs; les numéros de matrice (celui attribué par une compagnie à un enregistrement à des fins d'identification interne); l'étiquette et le numéro d'étiquette de l'édition commerciale et, s'il y a lieu, des rééditions. Les discographies des orchestres de danse suivent les mêmes principes.

Dans les discographies de musique classique (musique de concert et d'opéra), les catalogues sont ordinairement établis au nom du compositeur ou de l'interprète; dans le premier cas, les subdivisions mentionnent l'oeuvre et l'exécutant; dans le deuxième cas, le compositeur et l'oeuvre. Dans les détails, ces catalogues peuvent inclure, selon le cas, les principaux exécutants (nom de l'ensemble ou du groupe d'interprètes, solistes, accompagnateurs, chefs d'orchestre, etc.); la date et le lieu d'enregistrement ainsi que la date, l'étiquette et le numéro de l'édition commerciale ou réédition.

En définitive, le modèle de chaque discographie est conçu en fonction de l'envergure du sujet et des limites de l'information disponible. Les discographies d'autres genres de musique (folklorique ou pop) adopteront éventuellement le modèle suivi pour le jazz ou la musique classique mais, actuellement, elles ne renferment le plus souvent que le nom de l'interprète, le titre du disque et le nom et le numéro de l'étiquette.

Enregistrements canadiens

Par définition, toute liste annotée de disques constitue une discographie, quels que soient la nature des commentaires et le principe directeur ou thème sous-jacent à l'origine de la compilation. Dans le cadre de cet article, toutefois, les listes d'enregistrements canadiens publiées dans des catalogues (à des fins commerciales par exemple), sous forme d'inventaires de collections, sous forme de service au lecteur (comme les listes de nouveaux disques paraissant dans les périodiques), ou les classements établis d'après une cote de popularité (comme ceux de RPM, Radio activité et de The Record) ne seront considérés qu'à titre de source de référence dans la préparation éventuelle d'une discographie détaillée dont le but serait une documentation historique.

Sources de référence. Il est probable que les premières nomenclatures régulières de nouveaux disques (canadiens et autres) sortis au Canada furent celles du Canadian Music Trades Journal, qui parut mensuellement de 1912 (au moins) jusqu'à février 1930 (avec une interruption d'avril 1927 à décembre 1928). Les listes étaient établies d'après l'étiquette. L'éditeur de la revue publia aussi Phonograph Journal of Canada de 1919 jusque dans les années 1920, mais comme des exemplaires n'ont pas été retrouvés, il est difficile d'en évaluer l'importance. La revue montréalaise La Lyre (1922-31) fit paraître occasionnellement des listes de disques.

Un élément important dans l'étude de ces temps passés - l'industrie du disque canadien ne remonte qu'aux environs des années 1900 - se trouve dans les dossiers et livres des compagnies. Ils fournissent les dates d'enregistrement et d'autres renseignements sur les enregistrements de l'époque. Ils furent exploités à des fins discographiques par Alex Robertson de Montréal qui, assisté de George Humble, compila The Apex 8000 Numerical (Pointe-Claire [Montréal] 1971, rév. 1974) ainsi que le Canadian Genett and Starr-Gennett 9000 Numerical (ibid. 1972). Robertson publia également Canadian Compo Numericals (ibid. 1978). Dans En remontant les années, Edward B. Moogk a catalogué plus de 4000 disques, par numéro de fabrication des étiquettes (et leurs diverses séries) Berliner, (RCA) Victor (Musique BMG), HMV, Columbia (Sony), Compo, Starr, Apex, Ajax, Opraphone et Canadian Vitaphone. Le 50 Year Directory of Canadian 45 RPM and 78 RPM Records 1940 to 1990 et le 40 Year Directory of Canadian LP's 1950-1990 (en préparation en 1991) de David Watmough sont un listage numérique, par compagnie, donnant l'étiquette, le numéro d'édition, le titre de la chanson ou de l'album et l'interprète de tous les disques sortis au Canada pendant ce laps de temps. Non seulement ces listes constituent des discographies fiables, mais elles sont aussi des sources de renseignements inestimables pour d'autres discographes.

Les annonces, catalogues et prospectus des compagnies, comme ceux que publiaient Victor, Sparton, Quality, etc., s'avèrent également utiles. Mais il est habituellement impossible de distinguer la marchandise importée de la production locale. En 1949, la SRC commença à publier des catalogues de ses transcriptions (RCI) pour en arriver, dans les années 1970, à une reliure à feuillets mobiles - une page pour chaque disque - avec sortie périodique d'un index. La série des transcriptions RCI et la publication connexe Anthologie de la musique canadienne cessèrent de paraître en 1990. Bien que l'ensemble des enregistrements de la SRC (comprenant les séries RCI, CBC-SM et CBC-LM) n'ait pas été rassemblé dans un seul lieu ou une même publication, plusieurs éditions de La Collection canadienne, catalogue d'enregistrements provenant de ces collections et mis en vente dans le commerce, furent publiées à Toronto. En 1990, Disques SRC, distribué par Denon Canada, prit à son compte les enregistrements de la SRC et la publication périodique des catalogues. À l'instar des firmes internationales faisant affaire au Canada, des sociétés telles que Fanfare et SNE publient de temps en temps des catalogues de leurs enregistrements (voir Enregistrement sonore - Production pour les sociétés d'enregistrement en activité au Canada). Le service de distribution du Centre de musique canadienne publie un catalogue dans lequel figurent les enregistrements de Centredisques et d'autres étiquettes mettant en vedette des compositeurs canadiens. Festival Records (Vancouver) et le service de vente par correspondance de la SCTM émettent des catalogues des enregistrements de chants folkloriques contemporains et traditionnels. La Music Industry Database (Toronto) recueille de l'information sur les industries de la musique, de la diffusion et des communication au Canada et à l'étranger. Les renseignements d'ordre discographique, bibliographique et statistique qu'elle détient sont utiles aux chercheurs et au personnel de l'industrie. Un élément intégré enregistre les données qui lui sont dictées : produit, titre de l'album, format, titre de la chanson, nom de l'artiste, de l'éditeur, du distributeur, adresse, numéro de télécopieur et de téléphone des contacts. L'information provient des étiquettes, des publications professionnelles, des revues, des associations commerciales et des magasins de disques. En août 1991, la base de données détenait de l'information sur 5000 produits de l'industrie et 20 000 chansons. En 1991, G.N. Hunter de Calgary entreprit d'établir une base de données des enregistrements classiques (« de concert ») réalisés au Canada sur étiquettes indépendantes et hors commerce. La Bibliothèque nationale du Canada collectionne les communiqués et catalogues émis à la sortie des disques sur étiquettes canadiennes et autres. Les documents de la compagnie Compo sont déposés à la Université Laval. Canadiana, publication de la Université Laval parue en 1950 et consacrée à la bibliographie mensuelle des « publications concernant le Canada déposées à la Bibliothèque nationale », commença en 1970 à inclure les disques mis en circulation à partir de 1969. Le catalogage adopte la classification décimale Dewey, mais les index permettent de se référer au compositeur, à l'interprète, à d'autres noms, particuliers ou compagnies, au titre de l'oeuvre, aux vedettes-matières et au titre du disque. La liste comprend des micr., CD, cassettes et cartouches ainsi que de rares 45t. En 1991, Canadiana pouvait fournir des renseignements sur 20 000 micr., 4500 CD, 2300 cartouches et 8400 cassettes. Le Library of Congress Catalog - Music and Phonorecords (Washington 1953 -; le titre fut changé en 1973 en Music, Books on Music, and Sound Recordings) renferme des renseignements similaires sur ce qui se trouve à la Bibliothèque du Congrès à Washington, dont souvent des enregistrements concernant le Canada. Le Sibley Library Catalogue de l'Eastman School of Music (Boston 1977), Record Ratings (New York 1956) et Index to Record Reviews (Boston 1978, 1985, 1989) de Kurtz Myers, et le CD Review Digest Annual (Voorheesville, N.Y. 1988 -), dont le premier volume couvre les années 1983 à 1987, sont d'autres compilations internationales et répertoires de disques contenant des renseignements utiles. Deux libraires canadiens, Andrew Armitage et Dean Tudor, préparèrent Annual Index to Popular Music Record Reviews (Metuchen, N.J. 1972-75). Le Dictionary Catalogue of the Rodgers and Hammerstein Archives of Recorded Sound (Boston 1981) comporte de nombreux enregistrements canadiens, tout comme le Rigler-Deutsch Index, un listage des disques 78t. par compositeur, interprète, titre, numéros de tirage et de matrice de l'étiquette, disponible sous microforme et détenu par cinq collections aux É.-U. (Un index microforme semblable a également été fait pour les collections de 45t. et de 78t. de la Université Laval.) En 1990, la compagnie OCLC des É.-U. élaborait un CD-ROM des enregistrements sonores de sa banque de données, avec mises à jour annuelles prévues; la même année, un CD-ROM de la collection de la BBC Gramophone Library était en préparation.

Les collections d'enregistrements sonores sont les principales sources en recherche discographique. Les institutions canadiennes dotées de collections considérables sont notamment la BN du Q, l'Université Brock (Brock Université Popular Music Archive), les bibliothèques de la SRC à Toronto et à Montréal, le Grant McEwan Community College (Sunwapta Record Collection), l'Université Laval, l'Université McGill, l'Université McMaster, l'Université Mount Allison, la Université Laval, l'Université de Calgary, l'Université de Toronto (Sniderman Recording Archive), l'UQAM, l'Université de Western Ontario, l'Université de Victoria et l'Université York (Anne and Robert Levine Collection of Recorded Jazz). D'autres universités, collèges et conservatoires possèdent également des collections de valeur, et il en est de même pour beaucoup de bibliothèque publiques, même si leurs collections ont souvent un caractère plutôt éphémère. (Voir Bibliothèques pour des renseignements sur leurs collections.) Il est possible d'accéder à certains articles de catalogage pour quelques-unes de ces collections par des bases de données telles que DOBIS, UTLAS et OCLC. Deux catalogues publiés de documents déposés à la bibliothèque de l'Université Mount Allison présentent un intérêt discographique : Canadian Music Scores and Records (Sackville, N.-B. 1976) de Gwendolyn Creelman, Esther Cooke et Geraldine King, et Catalogue of Canadian Folk Music in the Mary Mellish Archibald Library and Other Special Collections (Sackville, N.-B. 1974) d'Eleanor Magee et Margaret Fancy. La Collection Jean-Jacques Schira du Centre d'archives de l'Estrie (ANQ) contient 234 cylindres et 3400 disques de chansons québécoises datant d'entre 1900 et 1950. Gilles Durand a écrit à ce sujet « La Collection Jean-Jacques Schira » dans La Chanson en Questions (Montréal 1985), et Richard Perreault « La Collection Rieault » dans le même livre. On a proposé la création d'une Phonotèque québécoise, mais en 1991 le projet en était encore à l'ébauche (voir Daniel Rolland, « La Phonothèque québécoise : souvenir du patrimoine sonore », Le Milieu, février 1991).

Au Canada, les collectionneurs privés et leurs collections constituent l'épine dorsale de la recherche discographique originale. Beaucoup de collectionneurs sont eux-mêmes discographes. Il existe, à l'échelle internationale, un réseau non officiel de collectionneurs et de discographes auquel des Canadiens bien informés collaborent pour la préparation de travaux d'envergure internationale en plus de s'entraider. Les discophiles ont formé des clubs structurés au Canada, grâce auxquels ils se consacrent à l'étude de l'histoire de l'enregistrement sonore en collectionnant et préservant les disques et les appareils de reproduction du son, en effectuant des recherches sur la carrière des interprètes et, souvent, en dressant des discographies. Parmi ces clubs figurent la Montreal Vintage Music Society, créée en 1966 par Jim Kidd, Dick Bourcier, Hank Fleischman et Jack Litchfield, et le West Mississauga Jazz Muddies, fondé en 1971 dans la région de Toronto par Eugene Miller. Depuis 1972, ces groupes ont parrainé le Canadian Congress of Collectors, réunion annuelle durant laquelle les membres échangent renseignements et enregistrements, assistent à des conférences et rendent hommage à des personnalités du monde musical.

Parmi les autre clubs, mentionnons le 78s Revisited, créé en 1968 à partir de « The Record Collector », une émission de radio de la SRC à Vancouver, et la Canadian Antique Phonograph Society, fondée en 1969 par John Stephen d'Oshawa, Ont., et ayant son centre à Toronto. La Vancouver Record Collectors Assn vit à l'arrangement des micr. The History of Vancouver Rock and Roll, série documentaire sur le rock and roll à Vancouver dans les années 1950 et 1960. Il existe des groupes de ce genre partout au pays, dont les membres se rencontrent régulièrement dans des bibliothèques ou des maisons privées pour écouter des enregistrements et discuter entre eux de ceux qu'ils préfèrent. L'annuaire 1989 de l'ARSC (Assn for Recorded Sound Collection) listait 38 individus et institutions comme membres canadiens, inscrivant aussi l'intérêt particulier de chacun.

Il existe encore d'autres publications utiles à la recherche. RPM (Toronto 1965 -), The Record (Toronto 1981 -) et Radio activité (Montréal 1982 -) sont des revues professionnelles qui préparent des palmarès de chansons et d'albums populaires (voir Palmarès). Les palmarès de The Record sont également disponibles au réseau électronique Information Network Canada. L'éphémère Record Week publia des relevés semblables (1975-77). A Chartology of Canadian Popular Music : January 1965 to December 1976 (Toronto 1978), compilée pour RPM par Brendan J. Lyttle, donne les date, titre et artiste de chaque 45t. et micr. canadien figurant sur les palmarès de RPM. Une mise à jour en date du 2 juillet 1988 a été faite dans RPM. Ted Kennedy a utilisé RPM, The Record, pour sa recherche sur le palmarès canadien, et la publication amér. Billboard pour la préparation de Charts Canada, Canada Top 40, Country Canada, (Oh) Canada Cuts et Maple Music (tous Kelowna 1989). Des renseignements utiles se trouvent aussi dans les sommaires des palmarès amér. préparés par Joel Whitburn (à l'aide de Billboard), George Albert et Frank Hoffman (à l'aide de Cashbox). Le Canadian LP & Tape Catalogue (Ann Arbor, Mich. et Ottawa, été 1975), conçu par M.J. MacArthur Wrightman selon la formule de Schwann et Gramophone, ne parut qu'une seule fois. Audio Key (Winnipeg, cinq tirages 1985-87) se situe dans la même veine. Les deux publications manquent de fini. Hot Wacks (Kitchener v. 1975-85) comportait la liste et l'évaluation des enregistrements « pirates » canadiens et internationaux. The Gramophone Shop Encyclopedia of Recorded Music (New York 1936, 1942, 1948) et World's Encyclopedia of Recorded Music (Londres 1952, suppl. 1953, 1957), de F.F. Clough et C.J. Cummings, listent quelques-uns des premiers disques enregistrés par des Canadiens à l'époque des 78t. Les publications Schwann (Boston 1949-90, remplacé par Spectrum [pop], Opus [classique], et la revue mensuelle InMusic), Gramophone (Harrow 1953 -), Music Master (Hastings 1974 -), Catalogue général classique Diapason (Paris s.d.) et Bielefelder (Bielefeld 1970 -) incluent des enregistrements d'artistes canadiens s'ils sont mis en circulation dans leurs pays respectifs. Le Schwann Artist Issue (classique) est également utile pour la recherche, tout comme le Phonolog (Los Angeles 1977 -), service de feuillets mobiles avec sujets classés sous l'artiste, le titre de la chanson (et son compositeur), le titre de l'album (et son contenu) pour le pop, le classique et de rares domaines musicaux spécialisés. Le CD-ROM Billboard / Phonolog Music Reference Library, commencé en 1991, n'énumère pas moins que 80 000 enregistrements de tous les genres musicaux disponibles aux É.-U. Les feuillets de Disc-o-logue (La Tuque, Québec), publication du type Phonolog, comprennent les enregistrements de Canadiens français et de Français parus au Canada de 1965 environ à 1980. Gardés en dépôt à la Université Laval, ils sont une excellente source d'information discographique.

Les enregistrements canadiens ont fait l'objet de plusieurs articles à caractère général ou spécialisé. Parmi ceux-ci, le chapitre « Recordings » de John Beckwith dans Music in Canada (Toronto 1955) traite de l'histoire de l'enregistrement au Canada; et son aperçu intitulé « Canadian recordings, a discography » (dans le Bulletin de l'Assn des bibliothèques canadiennes, avril 1956) a présenté une série de trois articles de Michael S. Grobine (septembre 1969, mars 1970 et dernier numéro, 1970) qui traitent de plus de 25 compositeurs en se référant aux enregistrements de leurs oeuvres. Ces articles se sont poursuivis dans Performing Arts in Canada (été 1971 jusqu'au printemps 1973, puis « The Canadian collection », été 1973), et Barry Edwards en effectua la mise à jour dans « A critical discography of Canadian music » (Musicanada, juin, décembre 1981). Dans « Canadian orchestras : concealing our identity - a discography » (ibid., juin 1984), Edwards examine quelques-uns des enregistrements passés d'orchestres canadiens. « L'Aventure du disque de musique québécoise » de Françoise Davoine traite des enregistrements classiques sortis au Québec entre 1980 et 1990. Dans le numéro d'août 1972 de Coda, John Norris commente les enregistrements de jazz de RCI. Ces articles demeurent toutefois pauvres quant aux détails de l'information discographique.

Discographies. Différents guides ou ouvrages de référence, bien que limités dans l'étendue de l'information qu'ils contiennent, peuvent être considérés comme des discographies. Parmi ces ouvrages se trouvent « A guide to Canadian folk song records » d'Edith Fowke, publié dans Canadian Forum (septembre 1957), et sa Reference List on Canadian Folk Music (Toronto 1966, rév. en 1973, 1978 et 1983 pour le CFMJ), compilée avec l'aide de Barbara Cass-Beggs. L'édition de 1983 énumère 68 disques d'interprètes de musique traditionnelle (par ordre alphabétique de titre du disque ou du nom de l'interprète, avec mention des collecteur, étiquette et numéro; le nom des interprètes n'apparaît toutefois pas toujours) et 98 disques d'interprètes de musique non traditionnelle (par interprète, titre du disque, étiquette et numéro). « Choral Concert », une émission de radio de la SRC, fut à l'origine de la 1979 Canadian Choral Records List (Vancouver 1979), compilation de Jon Washburn, l'animateur de cette série. Elle répertorie 113 enregistrements de chant choral, avec nom de l'ensemble, lieu d'enregistrement, titre, étiquette et numéro. The Great Canadian Jazz Discography (11 éditions, Winnipeg 1976-79), compilée d'après l'émission de la SRC « Jazz Radio-Canada », énumère les disques selon leur disponibilité sur le marché, sous les noms des interprètes, les titres, les étiquettes et les numéros; « Contemporary Canadian jazz recordings - a selected discography », documentée par Lois Moody et publiée dans Jazz Ottawa (n 19, 1978), offre des renseignements similaires. Musicanada a consacré une livraison complète (sous-titrée « Canada sur disque », janvier-février 1970) à « quelques oeuvres de compositeurs canadiens enregistrées sur disque » - 233 oeuvres de 99 compositeurs sur 74 micr.; un supplément (octobre 1972) ajoute 182 compositions sur 72 micr. Les nomenclatures comportent le titre du disque, le ou les interprètes, les compositeurs et les oeuvres, la durée, et l'étiquette et le numéro du disque. Dans Aspects de la musique au Canada (Montréal 1970), Gilles Potvin rassembla une « Sélection discographique de musique canadienne » regroupant 64 compositeurs et plus de 130 oeuvres par ordre alphabétique de compositeur, avec mention des titre, interprètes, étiquette et numéro du disque. Le Directory of Musical Canadiana (Edmonton 1978) de Wayne Gilpin inclut des listes similaires pour 127 compositeurs. Counterpoint's Basic Classical Record Library (Toronto 1978) comporte un essai de Barry Edwards intitulé « Canadian music : an introductory survey ». Neil Rosenberg a fait la compilation de « Canadian bluegrass albums : a preliminary list » pour Bluegrass Canada Magazine (janvier-février et mars-avril 1990). Dans « Les Chansonnières au Québec » (Les Cahiers de l'ARMuQ, avril 1990), Cécile Tremblay-Matte procède à l'examen des chansons et enregistrements de Monique Brunet, Christine Charbonneau, Clémence Desrochers, Louise Forestier, Gervaise (Desbiens-Roy), Suzanne Jacob, Marie Lavigueur, Jacqueline Lemay, Monique Miville-Deschênes, Priscilla (Lapointe) et Marie Savard.

Plusieurs discographies canadiennes se sont attachées à des domaines spécifiques. Une des plus ambitieuses, En remontant les années (Ottawa 1975) d'Edward B. Moogk, véritable oeuvre de pionnier, retrace l'histoire de l'enregistrement sonore au Canada depuis ses débuts jusqu'en 1930 et elle a constitué un outil indispensable à toute la recherche discographique subséquente au Canada. L'ouvrage répertorie quelque 7700 enregistrements par ordre alphabétique de nom d'interprète - ce dernier étant toujours, ou bien citoyen canadien de naissance ou bien résident canadien à un moment de sa carrière - et près de 860 enregistrements classés par ordre alphabétique de compositeur ou parolier (environ 75 pour les deux catégories), de même que les numéros de série de plusieurs marques. Une suite menant à la fin de l'époque des 78t. n'était encore qu'à l'état fragmentaire au moment du décès de l'auteur. Sa femme, Edith K. Moogk, assistée de Gerald Parker et David Emmerson, compila Index des titres d'oeuvres canadiennes énumérés dans l'ouvrage d'Edward B. Moogk, En remontant les années (Ottawa 1988). Martin F. Bryan a formé le recueil Additions and Corrections to Edward B. Moogk's Roll Back the Years (à compte d'auteur, Saint Johnsbury, Vt 1986).

L'ouvrage de l'érudit Michael Taft, A Regional Discography of Newfoundland and Labrador (Saint-Jean 1975), se divise en deux sections : « Newfoundlanders on record » et « Newfoundland songs recorded by non-Newfoundlanders ». On y trouve des index par compositeur, titre de chanson et accompagnateur, et, en préface, un bref historique des enregistrements musicaux dans cette province.

Les Pionniers du disque folklorique québécois 1920-1950 (Montréal 1977) de Gabriel Labbé inclut les biodiscographies de 24 interprètes ainsi que l'historique et la discographie du Quatuor Alouette et de La Bonne Chanson. The Canadian Jazz Discography 1916-1980 (Toronto 1982) de Jack Litchfield est une oeuvre d'envergure sur le jazz canadien ayant pour entrées les interprètes, avec le titre des chansons et les compositeurs en index. Index to Canadian Children's Records (Bridgewater 1984) comporte les tables alphabétiques des titres et sujets de chansons de 47 disques pour enfants. L'Assn des cinémas parallèles du Québec et Les Rendez-vous du cinéma québécois ont préparé la Discographie du cinéma québécois (Montréal 1990) par ordre des titres de film et des compositeurs. Canadian Records (Montréal 1987) d'André Gibeault, discographie et guide des prix des 45t. et des 33t. canadiens de 1955 à 1975, est une des rares publications comportant des enregistrements rock par des Canadiens, y compris des francophones. Y sont inscrits l'artiste, le titre de la chanson, de l'album, l'étiquette et le numéro du disque, la date, et des renseignements de valeur sur 4000 disques, 45t. et albums, ainsi que de l'information biographique sur quelques artistes. L'Institut québécois de recherche sur la culture a publié à Québec, en 1992, le Dictionnaire de la musique populaire au Québec (1955-1992) de Robert Thérien et Isabelle D'Amours. Il s'agit du premier volume d'une série de biodiscographies consacrées à la musique québécoise.

Les biographies et autres travaux consacrés à des musiciens ou groupes particuliers comprennent parfois des discographies de style et de qualité variables. (Voir Biographie pour une nomenclature des biographies de musiciens canadiens.) Maynard Ferguson : A Discography d'Edwin Harkin (à compte d'auteur, San Diego 1976), la discographie de Wilf Carter signée Don Cleary (à compte d'auteur, Fort Lauderdale, Fl. 1982), The West, A Nest, and You, biodiscographie de Mart Kenney and His Western Gentlemen (Aurora, Ont. 1988) et A Max Boag Discography (ibid. 1981) de Ross Brethour sont au nombre des rares publications discographiques consacrées exclusivement à des musiciens canadiens à titre individuel. Trois numéros du périodique britannique The Record Collector ont été consacrés à des chanteurs canadiens : Pauline Donalda (novembre 1956, par Arthur E. Kinght), Emma Albani (février-mars 1959, par W.R. Moran) et Florence Easton (janvier 1974, par John Stratton). Une imposante discographie de Paul Bley, compilée par Ib Skovgaard Petersen et Laurent Goddet à l'intention de Jazz Hot, fut rééditée dans Coda (mars-avril 1979). Des discographies d'interprètes canadiens ont paru de temps en temps dans des revues de collectionneurs de disques telles que Goldmine. Une vingtaine de revues consacrées à certains aspects de la discographie sont répertoriées dans la « Current Bibliography » de l' ARSC Journal (Albuquerque, N.-Mex., et ailleurs 1967-68 -). Chansons d'aujourd'hui (Montréal 1977 -) a publié des discographies détaillées d'interprètes québécois, notamment Marjo (juillet-août 1987), Pierre Flynn (octobre 1987), Claude Dubois (décembre 1987), Richard Séguin (mars 1988), Félix Leclerc (septembre 1988), Robert Charlebois (février 1988), Clémence Desrochers (avril 1989), Marie Denise Pelletier (avril 1990), Jean-Pierre Ferland (novembre-décembre 1984), Pauline Julien (avril 1985), Michel Rivard (août 1985), Sylvain Lelièvre (avril 1986), Jim Corcoran (juin 1986), Marie-Claire Séguin (octobre 1986), Louise Forestier (décembre 1986), Plume Latraverse (juin 1990), Gerry Boulet (septembre 1990), Richard Desjardins (novembre 1990) et Geneviève Paris (mars 1991). Yé-yé (Québec 1983-89) a aussi publié des discographies d'artistes québecois des années 1950 et 1960. Le numéro de décembre 1989 contient un index des artistes qui en ont fait l'objet.

Certaines discographies internationales comportent des données sur des Canadiens, entre autres, Jazz Records 1942-46 de Jorgen Jepsen Grunnet (9 vol., Holte, Danemark 1962-68); The Grand Tradition (« 70 ans de chant sur disques ») de J.B. Steane (New York 1974); Show Music On Record (années 1890-années 1980) de Jack Raymond (New York 1982); The American Dance Band Discography 1917-1942 (New Rochelle, N.Y., 1975) et London Musical Shows on Record 1897-1976 (Londres 1977) de Brian Rust; Opera Discography dans The Mellen Opera Reference Index de Charles H. Parson (Lampter, Dyfed, pays de Galles 1986); Women Composers, A Discography de Jane Frasier (Detroit 1983); Broadway on Record (répertoire des enregistrements des spectacles musicaux par les artistes de la distribution de 1931 à 1986) de Richard Chigley Lynch (New York 1987); et la série courante de discographies de jazz de Walter Bruyninckx (Mechelen, Belgique, 1980 -). Un guide précieux des discographies est la série Bibliography of Discographies, notamment le vol. I, Classical Music, 1925-1975 (New York 1977), le vol. II, Jazz (New York 1977), le vol. III, Popular Music (New York 1983), le vol. IV, Classical Music, 1976-1988 (New York 1989). Cette série complémente la « Current Bibliography » publiée en permanence dans les numéros de l' ARSC Journal.

Des discographies complètes ou sélectives s'ajoutent à plusieurs articles de l' EMC mais se présentent différemment selon qu'il s'agit de musique classique ou de musique populaire (voir Notice d'emploi, p. XXXX, pour détails et explications).

Enregistrements étrangers

Des ouvrages de Canadiens ont aussi apporté une contribution valable au domaine de la discographie internationale. La monumentale Discopaedia of the Violin 1889-1971 (Toronto 1974) de James Creighton en est l'exemple le plus probant. Une seconde édition de cet ouvrage est prévue, mais n'avait pas encore été réalisée en 1991. Parmi d'autres, citons Mozart sur le disque de Jean-Marie Gaboury (Montréal 1949), Oeuvres et disques de Beethoven de René Girard (Montréal 1952), Edgard Varèse de Fernand Ouellette (Paris 1966), Eric Dolphy, A Bio-Discography de Barry Tepperman et Vladimir Simosko (Washington 1974), et les discographies de Bruce Surtees réunies pour les livres de Paul Robinson sur les chefs d'orchestres Karajan, Stokowski et Solti. Dans Toscanini (Londres 1978), Harvey Sachs inclut une discographie. Votre discothèque de Paul Roussel et Une discothèque de base de Jacques Thériault (tous deux Montréal 1973) sont des ouvrages généraux de référence conçus pour aider le mélomane à se constituer une discothèque. Tous deux mettent l'accent sur les disques classiques, mais Thériault inclut également des sections de jazz et de musique pop signées respectivement par Gilles Archambault et Pyer Gingras. Gerald Parker a compilé une discographie des enregistrements non commerciaux des opéras et autres oeuvres vocales de Saverio Mercadante, parue dans une publication d'Ottawa, Spectrum (vol. II, septembre-octobre 1979). Popular Music (Littleton, Col. 1983) de Dean et Nancy Tudor, guide annoté aux enregistrements, en un seul volume, succède aux discographies Jazz Black Music, Grass Roots Music et Contemporary Popular Music (compilées par eux en 1979). La Vintage Music Society de Montréal publia en 1989 Serge Chaloff : An Appreciation and Discography de Vladimir Simosko. Ce dernier est également l'auteur d' Artie Shaw : A Musical Biography & Discography, qui n'avait pas encore été publié en 1991. Jack Mirtle a compilé Thank You Music Lovers (New York 1986), une biodiscographie de Spike Jones and His City Slickers, 1941-65. This is Jazz de Jack Litchfield (Montréal 1985) consiste en une discographie de l'émission radiophonique du même nom. Au coeur de la musique Nouvel Âge (Montréal 1991) est un guide annoté aux enregistrements québécois et internationaux de ce genre musical. The (almost) Complete 78 RPM Dating Guide (Toronto 1979, 2e éd. 1980) de Steven C. Barr et Composers on Record (Metuchen, N.J., 1985) de Frank Greene, un index à 200 sources biographiques et 64 sources discographiques, comptent au nombre des quasi-discographies. Des discographes canadiens ont par ailleurs contribué à l' ARSC Journal.