Drummondville
Drummondville, ville du Qc; pop. 46 599 (recens. 2001), 44 882 (recens. 1996); superf. 71,44 km2; const. en 1875, elle est localisée sur la RIVIÈRE SAINT-FRANÇOIS dans le piedmont appalachien. Localisée au carrefour des autoroutes 20 et 55, entre 75 km et 150 km de Montréal, de Québec, de Trois-Rivières et de Sherbrooke, elle est surnommée le « Coeur-du-Québec ». Elle est le centre administratif de la MRC de Drummond (pop. 84 250; recens. 1996) établie en 1982. Le major général Frederick George Heriot y fonde un campement militaire agricole en 1815, à la demande de l'administrateur colonial de l'époque, sir Gordon Drummond qui craint une invasion des Américains. Les ABÉNAQUIS appellent ce site « le grand échappement d'eau ».
Peuplé à l'origine par des soldats anglais et des colons français, le centre devient un important carrefour. On vient y traverser la rivière à gué au pied des chutes. Le commerce de la potasse est sa première activité économique. Plus tard, la Confédération y entraîne une industrialisation : scieries, tanneries, forges, chemin de fer, centrale électrique et fabrique de ciment. Peu après le début de la guerre, en 1915, s'y établit une industrie de poudre à canon sans fumée qui transforme l'économie de la ville. La cheminée de l'école La Poudrière en est un vestige. C'est l'industrie du textile qui amorce, en 1918, son réel développement.
Elle possède aujourd'hui un parc industriel très diversifié et plusieurs entreprises de transport exploitent son site de carrefour entre les principales villes du Québec et les États-Unis. On y trouve aussi le Musée de la cuisine, le manoir Trent (1838), le Village québécois d'antan, dont la cinquantaine de bâtiments d'origine sont représentatifs d'un village des années 1810-1910 sur un ancien site autochtone, et on y tient, depuis 1982, le Festival mondial du folklore, le plus grand événement du genre en Amérique du Nord avec ses 500 000 visiteurs.