Elizabeth Hay, écrivaine (Owen Sound, Ont., 1951). Elizabeth Hay grandit dans ce qu'elle appelle la « petite ville de l'Ontario ». Elle fréquente l'Université de Toronto et, pendant plusieurs années, fait des documentaires à la radio pour la SRC. Pour son travail de journaliste, elle se déplace et est amenée à Yellowknife, à Winnipeg, à Toronto, en Amérique latine et à New York avant de s'installer à Ottawa. Elle enseigne également la création littéraire dans des universités au Canada et aux États-Unis.
Elle publie son premier recueil de nouvelles, Crossing the Snow Line, en 1989. Son deuxième recueil, Small Change (1997), est hautement acclamé et sélectionné pour de nombreux prix prestigieux, y compris le PRIX DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL dans la catégorie Livre de fiction. Small Change inclut le récit « Hand Games » qui, lors de sa première publication dans la revue CAPILANO REVIEW, remporte un Western Magazine Award, une médaille d'or au National Magazine Award et le Journey Prize. Entre ces deux recueils, Hay publie deux œuvres créatives non romanesques : The Only Snow in Havana (1992) et Capturing Tales: Canadians in New York (1993).
A Student of Weather, son premier roman, paraît en 2000. Le récit commence comme un conte de fées : la vie de deux jeunes sœurs - l'une belle, l'autre franchement laide - est perturbée par un élégant étranger qui arrive lors d'une tempête de neige. L'histoire débute dans les années 1930 à Willow Bend en Saskatchewan et suit la vie des sœurs Hardy lorsque, à l'âge adulte, elles s'établissent à Ottawa et à New York. Plusieurs critiques observent que, bien qu'aucun des personnages principaux de Hay ne soit sympathique, leur histoire d'amour, de rivalité et d'obsession est captivante et racontée d'une manière fascinante. A Student of Weather est sélectionné pour le PRIX SCOTIABANK GILLER. Elizabeth Hay reçoit le prix Marian Engel (2002), prix accordé à une écrivaine canadienne à mi-carrière pour l'ensemble de son œuvre.
Le temps joue également un grand rôle dans Garbo Laughs (2003), roman dont l'action se déroule en partie lors de la CRISE DU VERGLAS de 1998. La protagoniste, Harriet Browning, est obsédée non pas par une autre personne, mais par les films. L'évasion dans le cinéma que Harriet, ses enfants et un proche voisin se permettent régulièrement est menacée par l'arrivée de parents désagréables qui demeurent et travaillent à Hollywood. Garbo Laughs permet à Elizabeth Hay de recueillir une deuxième nomination pour le prix du Gouverneur général et de remporter le prix du Livre d'Ottawa (2004).
Comme ses titres l'indiquent, l'œuvre d'Elizabeth Hay témoigne de la fascination des Canadiens pour le temps qu'il fait. Dans ses récits, le temps est beaucoup plus qu'un élément du décor. Il s'agit d'un élément de l'intrigue qui réunit et sépare les personnages, et il a un effet sur la façon dont ils se voient et dont ils voient leur vie. Ses représentations détaillées et lyriques des extrêmes - la sécheresse, l'humidité, la glace - décrivent la force indéniable et les effets imprévus du temps. Hay explique : « Ce que j'aime, c'est le temps en tant qu'événement visuel. Le temps en tant que force de l'histoire qui déplace des groupes de personnes d'un lieu à un autre. Le temps en tant que superstition. Et le temps en tant que récit ».
Son roman Late Nights on Air (2007; trad. La nuit sur les ondes) vaut à Elizabeth Hay le prix Scotiabank Giller. Pour cette histoire qui se déroule à YELLOWKNIFE vers le milieu des années 1970, Hay puise dans sa propre expérience. Les employés d'une station de radio publique y composent une distribution excentrique de personnages dont les interactions intenses avec le paysage nordique et entre eux sont le sujet de l'intrigue.