Un établissement humain est un endroit où des personnes vivent. Les types de peuplements sont déterminés par la façon dont sont répartis les villes, les villages et les réserves des Premières Nations, ainsi que par les facteurs qui ont eu une incidence sur cet aménagement. Tout au long de l’histoire canadienne, les ressources naturelles, les modes de transport et la politique gouvernementale ont eu une incidence sur l’établissement humain au sein du pays. Aujourd’hui, la majorité de la population canadienne vit dans des villes situées dans la partie sud du pays.
Quels facteurs influent sur l’établissement humain?
Trois facteurs clés ont influé sur l’établissement humain au Canada. Il s’agit du type de ressources naturelles découvertes dans la région, des types de modes de transport disponibles au moment de l’établissement et de la politique gouvernementale.
Les ressources naturelles, y compris les terres agricoles, les forêts et les minéraux, jouent un rôle essentiel dans le fait d’attirer des colons dans une région donnée. Par exemple, la structure démographique d’une région agricole comme Winnipeg est différente de celle d’une économie axée sur les ressources forestières, comme Prince George, en Colombie-Britannique. L’économie axée sur les ressources sur laquelle repose l’établissement initial est susceptible de changer au cours du temps.
Les régions du Canada peuplées avant 1800 se trouvent généralement près de l’eau. À cette époque, les lacs et les rivières constituent les principaux modes de transport. Le fait que toutes les capitales des provinces du Canada se situent près de l’eau en témoigne. Durant les 19e et 20e siècles, qui voient la construction des chemins de fer, les villages et les villes s’établissent le long des voies ferrées.
La politique gouvernementale, tant à l’échelon fédéral que provincial, a également exercé une influence sur l’établissement au Canada. Les gouvernements ont alors déterminé sur quelles terres s’établir, de quelle façon, et qui pourrait s’y établir. Ils ont fixé l’ensemble des règles encadrant la taille et la forme des fermes, en plus de soutenir le développement des industries de sources primaires, comme l’exploitation minière. Les gouvernements ont également défini les sites de construction des routes, des canaux et des ponts, ainsi que l’emplacement des villes, des bases militaires et des réserves des Premières Nations.
Types d’établissements humains
Les types d’établissements humains au Canada comprennent les établissements urbains et ruraux, les régions métropolitaines de recensement, les réserves des Premières Nations et les établissements métis.
En géographie, le terme urbain caractérise une concentration de population à forte densité. En comparaison, le terme rural est utilisé pour décrire une population dispersée et à faible densité. Au Canada, un centre urbain compte au moins 1000 résidents, et sa densité de population est de plus de 400 personnes par kilomètre carré. Toutes les zones situées en dehors des centres de population sont considérées comme des zones rurales.
Une région métropolitaine de recensement (RMR) est une zone urbaine constituée d’une ou de plusieurs municipalités avoisinantes situées autour d’un noyau central. La population totale d’une RMR doit être d’au moins 100 000 personnes.
Une réserve désigne les terres que détient une Première Nation. Le système des réserves est régi par la Loi sur les Indiens. La plupart des Premières Nations détiennent au moins une réserve qui constitue un lieu d’établissement pour ses membres, pour autant qu’ils souhaitent s’y établir. La population des réserves est variable. Par exemple, la population vivant dans la réserve des Six Nations, en Ontario, est de quelque 13 000 personnes, tandis que celle de la Première Nation de Canoe Lake, en Saskatchewan, est d’un peu moins de 900. Une réserve urbaine se définit comme une réserve située à proximité ou au sein d’une agglomération urbaine.
Contrairement à la plupart des Premières Nations, les peuples métis et inuit ne détiennent pas de réserves. Il existe toutefois huit établissements métis en Alberta. Environ 60 % des peuples autochtones au Canada vivent dans des zones rurales.
Établissement urbain vs établissement rural
La plupart des Canadiens préfèrent vivre en zone urbaine. De la population totale du Canada, 82 % vivent dans des villes. Les trois plus importantes RMR du Canada – Toronto, Montréal et Vancouver – accueillent plus du tiers de tous les Canadiens. Elles comptent une population globale de 12,5 millions de personnes.
La proportion de Canadiens vivant dans les zones rurales est en déclin depuis le début des années 1990. À l’heure actuelle, moins de 1 Canadien sur 5 vit en zone rurale. Cette population est l’une des plus faibles des pays du G8. Les provinces de l’Atlantique et les territoires accueillent la plus grande partie des résidents ruraux.
Distribution et densité de la population
La distribution de la population désigne la structure de répartition des lieux où vivent les personnes au sein d’une région définie. La population du Canada n’est pas répartie uniformément dans l’ensemble du pays.
La plupart des Canadiens vivent dans la partie sud du pays, à moins de 160 km de la frontière américaine. Cette répartition fait en sorte que les régions du nord sont faiblement peuplées ou inhabitées.
Les trois plus importantes concentrations de population du Canada sont : l’axe allant de Québec à Windsor, en Ontario; le regroupement situé entre Vancouver et Victoria, en Colombie-Britannique; et la zone s’étendant d’Edmonton à Calgary, en Alberta.
Répartition de la population au Canada au 1er juillet 2019, selon la division de recensement.
Si le Canada se situe au 2e rang des pays du monde sur le plan de la superficie, sa densité de population est l’une des plus faibles. La densité de population du Canada est de 3,7 personnes par kilomètre carré. Les personnes ont tendance à s’établir de façon permanente là où il existe des terres arables, un climat favorable et des possibilités économiques. Les RMR enregistrant les densités de population les plus importantes, à savoir Toronto, Montréal, Vancouver, Kitchener, Hamilton et Victoria, sont toutes situées dans des régions comprenant des terres agricoles productives.
Incidence de l’établissement humain sur l’environnement
L’établissement humain se répercute sur l’environnement de multiples façons. Les populations croissantes et agglomérées ont besoin de terres, de nourriture et d’eau, ainsi que d’autres services essentiels comme le chauffage et l’évacuation des eaux usées. Dans les collectivités urbaines et rurales du Canada, ces besoins ont un effet défavorable sur le milieu naturel.
Par exemple, les terres humides de l’intérieur méridional de la Colombie-Britannique ont été réduites de 92 % entre les années 1800 et 2005. À l’origine, cette réduction résulte de l’agriculture. De façon plus récente, le développement urbain joue un rôle prépondérant. De la même façon, en 2018, la ville de Longueuil, au Québec, a reçu le feu vert pour déverser plus de 160 millions de litres d’eaux d’égout brutes dans le fleuve Saint-Laurent. Enfin, une étude de 2019 a révélé que les niveaux de pollution enregistrés à proximité des grands axes routiers de Vancouver et de Toronto sont toxiques pour la santé humaine.