Gui
La famille du Gui (Loranthacées) compte une trentaine de genres et plus de 1000 espèces, principalement tropicale, mais dont certaines espèces croissent dans les régions tempérées. La plupart des guis sont de petits arbustes parasitaires des gymnospermes et des plantes florifères ligneuses. Ils s'attachent à des hôtes dont ils tirent les nutriments au moyen de racines modifiées (haustorium ou suçoir). D'importantes infestations peuvent provoquer une croissance anormale des branches, appelée « balais de sorcière ». Leurs fleurs sont petites, habituellement vertes et, dans le cas des espèces nord-américaines, unisexuées. Les fruits, des baies charnues portant des graines protégées par une écale, sont mangées par les oiseaux, qui laissent les graines sur les arbres en s'y essuyant le bec ou en les déposant dans leur fiente.
Le seul genre canadien, l'Arceuthobium, compte une dizaine d'espèces, dont quatre sont indigènes du Canada. Trois ont tendance à parasiter certains arbres en particulier : l'A. americanum, le pin; l'A. douglasii, le sapin de Douglas et l'A. pusillum, l'épinette. Seul l'A. campylopodum s'attache à plusieurs hôtes. L'A. pusillum pousse dans l'Est et les autres, dans l'Ouest. La plupart des guis sont feuillus et souvent à feuilles persistantes, mais les espèces du genre Arceuthobium ont de petites feuilles squamiformes (en forme d'écailles), et semblent donc en être dépourvues. Ce genre se distingue des autres par l'évacuation des graines par éclatement à partir des fruits.
Certains groupes autochtones de l'Ouest consommaient les baies bouillies, et reconnaissaient aux feuilles de gui des propriétés contraceptives. Certaines espèces sont toxiques pour le bétail. Le gui commun, Viscum album, est une plante indigène de l'Europe, de l'Afrique et de l'Asie. Il a été longtemps associé aux anciennes cérémonies religieuses celtiques, d'où vient probablement son utilisation comme décoration de Noël.
Voir aussi PLANTES, UTILISATION PAR LES AUTOCHTONES DES.