Inventaire forestier
L'inventaire forestier permet de mieux connaître l'état des territoires forestiers et de suivre son évolution, puisqu'il existe non seulement les inventaires des ARBRES sur pied, mais aussi tous les inventaires après coupe et les inventaires sylvicoles pour prescrire des traitements. En outre, l'inventaire permet d'identifier les différentes espèces d'arbres, de déterminer leur âge et leur hauteur, et de quantifier les volumes de bois disponibles pour la récolte. Il procure aussi des connaissances, entre autres, sur les dépôts de surface en analysant la composition de la première couche du sol, sur les perturbations, comme le chablis et la présence de MALADIES ou d'INSECTES NUISIBLES, et sur les classes de pente qu'on établit en fonction des dénivellations du terrain.
Les principales étapes de l'inventaire forestier
L'interprétation des photographies aériennes
L'inventaire débute avec la prise de photographies aériennes. Pour couvrir le territoire canadien, il faut plus d'un million de photos à l'échelle 1/15 000. Ces photos sont prises par avion avec une caméra de très haute précision. À l'aide d'appareils spécialisés, comme le stéréoscope, les photo-interprètes examinent chacune des photographies. Ils délimitent ainsi les territoires qui sont relativement homogènes en terme de composition d'essences, de densité et de hauteur des arbres. Ces regroupements s'appellent des peuplements forestiers. Un code d'identification est alors attribué à chacun des peuplements.
L'application des résultats à la préparation des plans d'aménagement
Après avoir complété l'inventaire, les forestiers disposent des informations requises pour passer à l'étape suivante de l'aménagement des FORÊTS, soit la préparation des plans d'aménagement forestier. Ces plans indiquent, pour un territoire délimité, où, quand et comment se fera la récolte des arbres. Les données de l'inventaire forestier seront traitées selon des méthodes STATISTIQUES et des concepts mathématiques. Les résultats permettront d'évaluer la quantité de bois qui pourra être coupé régulièrement, année après année, sur le territoire. Ainsi, nous pourrons profiter des bienfaits économiques de la forêt à court terme tout en sachant que les récoltes futures sont garanties.
La cartographie
Les contours délimités sur les photos aériennes sont ensuite mis à l'échelle cartographique 1/20 000 au moyen d'un logiciel. Ces images serviront à réaliser des cartes numériques qui portent alors le nom de cartes écoforestières. Puisque l'espace sur une carte est très limité, les données sont présentées sous la forme de codes.
Un sondage pour vérifier les données
Afin de vérifier l'exactitude des données de la photo-interprétation, il faut procéder, par échantillonnage, à une vérification sur le terrain. Plus d'un million d'endroits précis, répartis sur l'ensemble du territoire forestier, sont visités et examinés attentivement par les forestiers. Chaque endroit est appelé une placette-échantillon. Une placette correspond au territoire inclus dans un cercle ayant un rayon de 11,28 mètres. Dans cet espace de 400 m2, les arbres sont identifiés, quantifiés, qualifiés, mesurés et leur âge est déterminé. Le forestier note diverses caractéristiques, telles la pente, l'altitude, le drainage et le type de sol. Il prélève un échantillon de sol pour des fins d'analyse.
Au Québec par exemple, 190 000 des placettes-échantillons sont temporaires, c'est-à-dire qu'elles servent normalement à un seul programme d'inventaire. Par ailleurs, 10 000 autres placettes sont permanentes et sont réévaluées à tous les dix ans. Ainsi, lors d'un prochain inventaire, les forestiers examineront à nouveau ces placettes-échantillons permanentes afin que les nouvelles données soient comparées aux mesures précédentes. Les résultats permettront de connaître le taux de croissance des arbres du peuplement.