La révolution des droits au Canada s’est produite entre 1945 et 1982. Vers la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les législatures provinciales commencent à créer des lois pour protéger les droits de la personne. En 1944, l’Ontario vote le Racial Discrimination Act. Cette loi rend illégale toute discrimination contre une personne en raison de la race ou de la croyance. En 1947, la Saskatchewan vote l’Act to Protect Certain Civil Rights. Il s’agit de la première charte des droits au Canada.
(Cet article est un résumé en langage simple de la révolution des droits au Canada. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral, intitulé La révolution des droits au Canada).
Au plan international, le professeur de droit canadien John Peters Humphrey participe à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948. Dans les années 1960 et 1970, les femmes, la communauté gaie, les personnes handicapées et les peuples autochtones, entre autres, luttent avec succès pour obtenir plus de droits. En 1960, le Canada crée la Déclaration canadienne des droits qui s’applique aux lois et aux actions du gouvernement fédéral. La Loi canadienne sur les droits de la personne de 1977 est elle aussi limitée, car elle ne s’applique qu’aux employés du gouvernement fédéral, aux Premières Nations et aux entreprises privées régies par le gouvernement fédéral. En 1982, toutefois, la Constitution se retrouve pour la première fois sous contrôle canadien. La Loi constitutionnelle de 1982 inclut la Charte canadienne des droits et libertés. Cela signifie que les droits de la personne sont désormais protégés par la loi suprême du pays. La Charte inclut la liberté d’expression, le droit à un gouvernement démocratique, le droit de vivre et de chercher du travail partout au Canada, le droit à l’égalité, le droit d’utiliser les langues officielles du Canada et le droit des minorités francophones ou anglophones à recevoir une éducation dans leur langue. Depuis 1982, des personnes et des groupes ont utilisé les tribunaux pour clarifier davantage les droits et libertés garantis par la Charte.