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Lacombe, Albert

 Albert Lacombe, prêtre et missionnaire oblat (Saint-Sulpice, Bas-Canada, 28 févr. 1827 -- Midnapore, près de Calgary, 16 déc. 1916). Lacombe obtient beaucoup de succès dans ses missions chez les Cris et les Pieds-Noirs.
Lacombe, Albert,
En haut à gauche, en compagnie de Crowfoot, Red Crow, Three Bulls, One Spirit et North Axe, en 1886 (avec la permission des Provincial Archives of Alberta/coll. H. Pollard).
Pere Albert Lacombe
Lacombe se réclame de sa filiation en partie indienne pour obtenir une place dans le coeur des métis et des autochtones en 1852, alors qu'il part pour l'Ouest afin de se mettre à leur service (avec la permission des Provincial Archives of Alberta).

Lacombe, Albert

Albert Lacombe, prêtre et missionnaire oblat (Saint-Sulpice, Bas-Canada, 28 févr. 1827 -- Midnapore, près de Calgary, 16 déc. 1916). Lacombe obtient beaucoup de succès dans ses missions chez les Cris et les Pieds-Noirs. Il profite du fait qu'il a un peu de sang amérindien pour gagner le coeur et l'esprit des Métis et des Amérindiens de Fort Edmonton lorsqu'il va travailler pour eux en 1852. Par la suite, il fonde des missions ou exerce son ministère dans les localités albertaines suivantes : Lac-Sainte-Anne, Saint-Albert (1861) et Saint-Paul-des-Cris (Brosseau, 1865). Il est missionnaire itinérant chez les Indiens pendant sept ans, puis il va au Manitoba en 1872 et prend en charge la paroisse St. Mary (Winnipeg). À son retour en Alberta en 1882, il est curé de la paroisse St. Mary (Calgary). Il exerce également un ministère dans le Sud de l'Alberta, à Fort Macleod et à son « ermitage » de Pincher Creek.

En 1883, lors d'un conflit entre le Canadien Pacifique et les Pieds-Noirs, qui menacent de bloquer le passage sur la réserve, le père Lacombe négocie avec succès avec le chef Crowfoot au nom de la compagnie. En 1894, Lacombe est directeur d'une école industrielle à Midnapore. En 1895, il fonde la colonie de Saint-Paul-des-Métis et, en 1909, le foyer pour personnes âgées de Midnapore. En tant que porte-parole de l'Église dans les Prairies, il exerce une influence importante sur les politiques gouvernementales et contribue grandement à la colonisation des Prairies. Son amour pour les autochtones ne faiblit jamais. Les Indiens l'appellent d'ailleurs l'« homme au bon coeur ». Il est l'auteur d'une grammaire et d'un dictionnaire cris.