Article

Mes Aïeux

La formation musicale Mes Aïeux voit le jour en 1996 à Montréal. Le groupe est constitué de Stéphane Archambault (voix), Marie-Hélène Fortin (voix, violon, tambourin), Éric Desranleau (voix, guitare, basse, flûte, batterie), Frédéric Giroux (voix, guitare, basse, harmonica), Marc-André Paquet (batterie, percussion, basse, voix), Benoît Archambault (voix, claviers, trompette, guitare) et Luc Lemire (saxophone, percussion, voix). Leur musique, que le groupe lui-même décrit comme « Pop d’inspiration folklorique », évoque souvent les contes et légendes du Québec. Dotées d’arrangements recherchés, les pièces de Mes Aïeux ont un caractère très contemporain et théâtral.
Mes A\u00efeux

Premiers albums

En 2000, Mes Aïeux lance un premier album intitulé Ça parle au diable! sous l’étiquette des Disques Victoire. Le groupe reçoit une nomination au gala de l’ADISQ dans la catégorie Album de l’année ― Traditionnel en 2001. Le disque a reçu des bonnes critiques malgré la presque indifférence des radios commerciales.

En 2001, la sortie d’un deuxième album, Entre les branches, leur vaut une nomination semblable lors du gala de l’ADISQ de 2002 et celle du Groupe de l’année.

En famille (2004)

En 2004, l’album En famille paraît et c’est en 2005 qu’il reçoit son premier prix Félix pour l’Album de l’année ― Folk contemporain en plus d’être en nomination pour le Groupe de l’année. Il obtient également en novembre 2005 trois certifications, soit : un disque platine (100 000 copies vendues) pour l’album En famille, un disque d’or (50 000 copies vendues) pour Entre les branches et un disque d’or (50 000 copies vendues) pour leur premier album Ça parle au diable! (voir Music Canada).

En décembre 2006, En famille est certifié double platine (200 000 copies vendues) et Mes Aïeux connaît un succès phénoménal sur les ondes de radiodiffuseurs traditionnels avec leur chanson « Dégénérations » qui remporte le prix de la chanson francophone de l’année pour les auditeurs sur le réseau Énergie (un réseau appartenant à Bell Média) lors du plus important vote radiophonique annuel au Canada. La pièce « Dégénérations » décrit le fossé; l’impuissance du temps parfois dépourvu face aux valeurs transformées d’une génération à l’autre et la difficulté de ne pouvoir aller puiser à la source de nos racines ancestrales.

Tire-toi une bûche (2006)

La même année, le groupe lance un album enregistré en concert et intitulé Tire-toi une bûche. Celui-ci comprend les titres « La Corrida de la Corriveau » (La Corriveau est une figure importante du folklore québécois) et « En vérité » dont le sujet est la quête d’un personnage nommé Ti-Jean. Cette chanson est née d’une adaptation tirée d’un conte oral recensé par l’auteur Jean-Claude Carrière. Tire-toi une bûche est certifié or trois semaines seulement après sa sortie. Ce même album reçoit aussi la certification platine en janvier 2007.

Le groupe, très en demande à la suite de ce succès, part en tournée de spectacles. À l’été 2007, Mes Aïeux fait une escale en France pour y faire le tour des festivals d’été (dont les Francofolies de Spa en Belgique).

Lors du gala de l’ADISQ en 2007, il remporte quatre prix Félix : Groupe de l’année, Chanson populaire de l’année pour la pièce « Dégénérations / Le reel du fossé », ainsi que Album de l’année ― Folk contemporain et Album du meilleur vendeur de l’année avec Tire-toi une bûche. Il obtient également une nomination pour le Vidéoclip de l’année pour la chanson « Ton père est un croche ».

La ligne orange (2008)

En 2008, le groupe interprète son grand succès « Dégénérations » avec Céline Dion sur les plaines d’Abraham dans le cadre des festivités du 400e anniversaire de la Ville de Québec. En octobre, la formation lance son cinquième album, La ligne orange, dont la pochette est illustrée par le bédéiste Michel Rabagliati (voir Bande-dessinée francophone) et qui comprend une chanson sur le personnage légendaire du Grand Antonio (voir Antonio Barichievich). En novembre 2008, le titre « Dégénérations », publié sur leur album précédent, est récompensé par la SOCAN comme l’une des dix chansons francophones les plus jouées par les radios commerciales du Québec en 2007.

À l’été 2009, l’astronaute Julie Payette emporte avec elle La ligne orange dans l’espace et l’album est certifié platine. Au gala de l’ADISQ de 2009, le groupe est en nomination dans cinq catégories et remporte trois prix Félix, soit Pochette de disque de l’année, Groupe de l’année (vote du public) et Album de l’année ― Folk contemporain pour l’album La ligne orange. Le groupe participe aux festivités culturelles des Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver. L’automne suivant, en novembre 2010, Mes Aïeux remporte un prix SOCAN pour la chanson « Le déni de l’évidence », une des dix chansons francophones les plus jouée sur les ondes des radios québécoises. En 2011, outre une participation remarquée au spectacle de la Fête nationale, le groupe prend une pause de la scène musicale en vue de la préparation de son prochain album.

À l’aube du printemps (2012)

En mars 2012, Mes Aïeux publie leur sixième album À l’aube du printemps qui récolte à l’automne quatre nominations au gala de l’ADISQ, c’est-à-dire Groupe de l’année (gagnant), Album de l’année ― Folk, Site internet de l’année et Pochette de disque de l’année. En novembre, le groupe remporte pour cet album le prix Auteur-compositeur francophone de l’année au gala des prix de musique folk canadienne (Canadian Folk Music Award). La pochette de l’album À l’aube du printemps, illustrée par l’artiste montréalaise Marianne Chevalier, leur vaut également une nomination pour un prix Juno.

Mes Aïeux obtient encore plusieurs nominations au gala de l’ADISQ de 2013 et remporte le prix Félix du Groupe de l’année pour une deuxième année consécutive. Après plusieurs mois en tournée, le groupe prend une pause. Pendant celle-ci, Stéphane Archambault se consacre à sa carrière à la radio et à télévision, alors que sa conjointe Marie-Hélène Fortin, violoniste du groupe, devient conseillère municipale à Rosemère et son frère Benoît Archambault poursuit ses projets auprès des jeunes. Ce dernier enregistre deux livres-disques (Les Pourquoi et Les Pourquoi 2) et publie avec l’historien Éric Bédard chez Auzou un ouvrage qui explore de manière ludique l’histoire du Québec (Quand est-ce qu’on arrive?). En décembre 2017, Mes Aïeux renoue avec la scène lors du spectacle du Party du Nouvel An de Montréal en fêtes aux côtés des Daniel Bélanger, Vincent Vallières et Laurence Nerbonne.

Un groupe qui pose des questions

La presse a souvent présenté Mes Aïeux comme un groupe engagé politiquement et socialement. Né dans la foulée du référendum sur la souveraineté du Québec (1995), le groupe se définit plutôt comme préoccupé. Ses chansons posent d’ailleurs plus de questions qu’elles n’apportent de réponses. Selon Stéphane Archambault « c’est le désir de durer […] qui génère ce questionnement. Le désir de durer en tant que groupe, mais aussi en tant qu’espèce humaine, Québécois, couple… ».

La question de l’environnement est d’ailleurs au cœur des préoccupations de ses membres. Depuis 2007, Mes Aïeux est porteur d’eau de la Coalition Eau Secours! et en 2009, le groupe est devenu ambassadeur du projet de la Maison du développement durable à Montréal. En avril 2012, il a participé au grand rassemblement du Jour de la Terre à Montréal sur trame de fond de grève étudiante. Porte-parole de l’Association québécoise de la Fibrose Kystique, il publie une chanson inédite (« La différence ») au profit de cette association.

Enfin, lorsque les journalistes demandent aux membres quelle est la recette « Mes Aïeux », ils répondent qu’à leur avis, la magie opère au-delà des textes, des chansons et des questionnements... que les gens qui viennent les entendre et les voir en spectacle sentent l’énergie communicatrice de ces sept amis sur scène; en interagissant et en s’amusant avec leur public, un profond respect s’installe de part et d’autre.

Prix et distinctions

  • Prix Félix, Album de l’année ― Folk contemporain, ADISQ (2005)
  • Prix de la chanson francophone de l’année (« Dégénérations »), réseau Énergie (2006)
  • Prix Félix, Groupe de l’année, ADISQ (2007)
  • Prix Félix, Chanson populaire de l’année (« Dégénérations / Le reel du fossé »), ADISQ (2007)
  • Prix Félix, Album de l’année ― Folk contemporain (Tire-toi une bûche), ADISQ (2007)
  • Prix Félix, Album de l’année ― Meilleur vendeur (Tire-toi une bûche), ADISQ (2007)
  • Prix de la chanson SOCAN (« Dégénérations ») (2008)
  • Prix Félix, Pochette de disque de l’année (La ligne orange), ADISQ (2009)
  • Prix Félix, Groupe de l’année (vote du public), ADISQ (2009)
  • Prix Félix, Album de l’année ― Folk contemporain (La ligne orange), ADISQ (2009)
  • Prix de la chanson SOCAN (« Le déni de l’évidence ») (2010)
  • Prix Félix, Groupe de l’année, ADISQ (2012)
  • Auteur-compositeur francophone de l’année (À l'aube du printemps), Prix de musique folk canadienne (Canadian Folk Music Award) (2012)
  • Prix Félix, Groupe de l’année, ADISQ (2013)