Horace "Gerry" Gerrard a servi dans l'armée Canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale. Écoutez son témoignage ci-dessous.
Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.
J’étais dans la réserve de l’artillerie à Red Deer (Alberta) et je me suis engagé quand j’avais 16 ans en 1938. Un jour avant que la guerre éclate, j’ai été appelé et à midi, je devais me présenter au colonel et il avait besoin d’une douzaine d’hommes pour aller à Victoria (Colombie Britannique). J’avais 17 ans ; je n’étais pas dans l’obligation de partir, mais j’y suis allé de toute façon, comme plusieurs autres l’ont fait aussi et on est partis l’après-midi même et on a été enrôlés à Calgary ce soir-là et on est parti pour Victoria le soir même. Et à Victoria, on a rejoint la 5ème batterie lourde (Artillerie royale canadienne).
On s’entraînait sur des canons de 12 livres et des canons de 150 mm, en tant que défense côtière. Après avoir terminé mon entraînement, j’étais transmetteur avec la batterie de Red Deer, alors j’ai fait encore une formation dans les transmissions et j’ai été envoyé à Rodd Hill (Fort) comme radiotélégraphiste à terre. On travaillait avec la marine, qui contrôlait tous les bateaux qui passaient par le détroit de Juan de Fuca. J’ai servi dans plusieurs forts là-bas. Après Rodd Hill, j’ai été envoyé, on avait un canon au bout de la digue à Victoria, croyez-le ou non, et on vivait à l’extrémité du mur. Et de là, je suis allé à Golf Hill, qui était de l’autre côté du port. Et puis on a été transférés à la division de Mary Hill là-bas à Mary Hill et je suis allé dans une autre batterie à ce moment-là.
Ensuite le Corps royal canadien des transmissions a repris toutes les communications sur la côte. Alors on a été transférés dans le Corps des transmissions. Je n’y ai passé que quelques mois et puis j’ai été envoyé à Barriefield (camp), en Ontario (Kingston), pour la formation des transmissions dans le 4ème division (blindée canadienne). Et on était à Barriefield pendant deux mois et on est partis à Debert (Nouvelle-Écosse) et on a eu une formation complémentaire là-bas et on attendait un convoi pour partir en Europe. Et un paquet d’entre nous ont été renvoyés à Ottawa et on été ré-outillés et ensuite envoyés à Vancouver et sont passés directement du train au bateau direction Hong Kong.
On a passé 18 jours en mer. On est arrivés à Hong Kong. On a retrouvé les 14 000 soldats de défense de Hong Kong et il y avait 65 000 soldats japonais le long de la frontière. Alors ce n’était pas très plaisant et bien sûr, le matin de Pearl Harbour, on avait assigné les positions de bataille le jour précédent et deux heures après (l’attaque de) Pearl Harbour, on se battaient avec les japonais.
La première semaine de bataille c’était les japonais qui avait l’intention de nous faire sauter complètement avec les tirs d’artillerie et les bombardements. Il n’y avait pas de défense contre les avions, il n’y avait pas de défense anti-aérienne à Hong Kong, alors les avions pouvaient voler où ils voulaient très facilement. Les bombardements étaient plutôt violents et le pilonnage.
Le 19 décembre, les japonais ont débarqué à Hong Kong. Et l’un des premiers endroits où ils ont débarqué c’était à Wong Nei Chong Gap, là où je me trouvais. Et ils ont débarqué de nuit dans le noir complet et ils ont avancé à travers la vallée.
Je suis allé à différents endroits et j’ai été à Wan Chai Gap et – là où il y avait le club des jockeys et d’autres endroits comme ça. J’ai été à Wan Chai deux fois. J’y ai été envoyé une fois et je suis revenu et puis renvoyé là-bas le jour de Noël, qui était le jour de la capitulation.