Jusqu'à la fin du XIXe siècle, les chansons folkloriques finnoises étaient habituellement exécutées avec accompagnement de violon, de clarinette ou de kantele; ce dernier ressemble à la cithare d'amateur et est considéré comme l'instrument national de la Finlande. À l'époque moderne cependant, des choeurs et des fanfares ont supplanté en popularité les traditions de jadis. Au Canada, des associations culturelles finnoises ont parrainé des visites d'ensembles finnois et fourni leur aide à des concerts de choeurs locaux. Un choeur finnois canadien de 24 voix se produisit le 1er juillet 1938 à la CNE, à Toronto, dans le cadre d'un festival de folklore parrainé par les Native Sons and Daughters du Canada. Les choeurs finnois canadiens des années 1970 incluaient le Sault Finnish Choir, le Kaleva Men's Choir de Sault Sainte Marie, le Finnish Male Chorus de Sudbury, l'Otava Male Choir de Thunder Bay et le Toronto Finnish Male Chorus. Alors que les choeurs masculins avaient prédominé dans la tradition finnoise, les choeurs féminins et mixtes commençèrent à se répandre davantage dans les années 1970. Dans le répertoire le plus fréquemment interprété figurent l'arrangement pour choeur du choral de Finlandia de Sibelius, « Terre Suomeni Maa » (chant patriotique), et « Poika Ajo Panuruunilla » (chanson de folklore). Au centre de la musique vocale et chorale finnoise, et constituant une source d'inspiration pour la composition instrumentale, se trouve le poème épique national Kalevala, compilation d'anciens poèmes folkloriques du XIXe siècle qui ont été traduits en 30 langues.
Les oeuvres du plus célèbre compositeur finlandais, Sibelius, furent jouées au Canada dès 1909 alors que le TSO de Welsman exécuta Finlandia. Cette oeuvre devint bientôt une des principales au répertoire de l'orchestre. Sous la direction de MacMillan, le TSO donna la première canadienne de la Symphonie no 2 en 1932 et présenta un concert consacré entièrement à Sibelius en 1935. Le Montreal Orchestra (1930-41) donna en première audition à Montréal quatre oeuvres importantes de Sibelius : la Symphonie no 1, En Saga, Tapiola et La Fille de Pohjola. Avant les années 1970, la plupart des grands orchestres canadiens avaient déjà mis au programme au moins la Symphonie no 2 et le Concerto pour violon; Valse triste et Le Cygne de Tuonela comptent parmi les pièces favorites des concerts populaires et des orchestres communautaires; et les autres symphonies sont jouées occasionnellement. En 1977, Franz-Paul Decker dirigea l'intégrale des Quatre Légendes extraites du Kalevala pour les « Grands concerts » au réseau français de la SRC. Des monuments à Sibelius ont été érigés à l'Île Sainte-Hélène à Montréal et au Jean Sibelius Park, avenue Kendal, à Toronto. En décembre 1965, lors d'un concert parrainé par la Toronto Finnish Advancement Society pour célébrer le 100e anniversaire du compositeur, l'ambassadeur finnois au Canada présenta les partitions de 230 compositions de Sibelius à la bibliothèque de musique de l'Université de Toronto, au nom des Canadiens d'origine finnoise.
Les musiciens nés en Finlande et qui ont été actifs au Canada incluent Matti Holli (1916-1977), fondateur et plus tard chef d'orchestre de l'Orchestre symphonique de Windsor, et Whitey Pentii Glann, à un certain moment batteur du groupe rock Mandala. Le compositeur Jan Jarvlepp est d'origine finlandaise. Les visiteurs finnois au Canada ont été notamment Tauno Hannikainen (qui fut chef invité aux Concerts symphoniques Promenade en 1952), la soprano Anita Valkki (qui chanta avec l'OSM en 1963 et de nouveau au Gala scandinave à l'Expo 67, alors qu'elle interpréta Luonnotar, op. 70, une oeuvre rarement exécutée de Sibelius), le baryton Kalle Ruusunen, le Choeur de l'Université d'Helsinki qui chanta à Toronto en 1938 et 1953, et le baryton Jorma Hynninen qui se produisit avec le Toronto Philharmonic Orchestra en 1991, dans un programme entièrement consacré à Sibelius. En 1960, Olavi Pesonen représenta la Finlande à la Conférence internationale des compositeurs à Stratford, Ont., et en 1975, Pekka Gronow présenta une communication à la Semaine mondiale de la musique, tenue au Canada sous les auspices du Conseil international de la musique. Le choeur Tapiola et son chef Erkki Pohjola ont pris part au Festival choral international 1989. Le violoniste et chef d'orchestre Lasse B. Pohjola (Kotka, Finlande, 1922 - Windsor, Ont., 1975), qui émigra au Canada encore enfant, fut violon solo de l'OS de Windsor dès la formation de ce dernier et le demeura jusqu'à son décès. Il dirigea également l'Essex County Concert Orchertra et la Windsor Regimental Band. Son fils Larry, contrebassiste (Windsor, 1946), fut contrebasse solo de l'OS de Windsor (années 1960) et de l'ONJ (1962-66), et il joua avec le TS (1966-67). Il opta ensuite pour la musique populaire où il était toujours actif en 1991. Parmi les Canadiens qui ont visité la Finlande figurent la soprano Bertha Crawford, qui chanta à Helsinki en 1917, et la pianiste Jacinthe Couture, qui enseigna à l'Académie Sibelius d'Helsinki en 1976. En juillet 1977 eut lieu à Sudbury, Ont., le 38e Grand festival canadien-finlandais annuel où l'on présenta des danses, activités sportives, numéros de gymnastique, une pièce de théâtre et des concerts par plusieurs choeurs.
En 1975, les archives du Musée canadien des civilisations possédaient 138 chansons et 150 oeuvres instrumentales finnoises, recueillies par Helen Creighton au Nouveau-Brunswick, Kenneth Peacock en Ontario, et Burt Feintuch en Colombie-Britannique.