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Pièces et jetons

Les pièces de monnaie sont émises par les gouvernements et servent de monnaie légale. Une certaine quantité ou une série de pièces émises en même temps par une même autorité constituent une monnaie. Les jetons sont émis comme substitut de la monnaie, généralement par des individus ou par des organisations telles que les commerces et les banques. En raison de la complexité de l’histoire politique du Canada, les numismates (collectionneurs de monnaie) canadiens ont une étonnante variété de pièces à collectionner et à étudier.

Pièce de cinq cents (en nickel)
L'origine du nom familier anglais de la pièce canadienne de cinq cents (nickel) vient du métal utilisé pour la fabriquer; pièce émise en 1955 (photo de James Zagon/avec la permission du Musée de la monnaie, Banque du Canada).
Pièce de un cent
Pièce d'un cent de 1858 (photo de James Zagon/avec la permission du Musée de la monnaie, Banque du Canada).
Pièce d
Pièce d'or de la Nouvelle-France de 1724 (photo de James Zagon/avec la permission du Musée de la monnaie, Banque du Canada).
Plue, pièce d
Pièce d'un plue de la Compagnie de la baie d 'Hudson du district d'Eastmain (à droite) (photo de James Zagon/avec la permission du Musée de la monnaie, Banque du Canada).


Premières pièces canadiennes

Les premières pièces utilisées dans ce qui est aujourd’hui le Canada sont apportées par les premiers colons et visiteurs. Les pièces françaises dominent le long du Saint-Laurent et dans les autres zones contrôlées par la France (voirNouvelle-France). Les pièces anglaises, quant à elles, ont principalement cours dans les territoires que possède l’Angleterre tandis qu’un mélange de pièces venant du Portugal et d’ailleurs est en circulation le long de la côte, notamment à Terre-Neuve-et-Labrador, lieu de rendez-vous de pêcheurs de différentes nationalités (voir Histoire de la pêche commerciale).

Pièces françaises

Les premières pièces en usage au Canada sont les fameuses pièces d’argent « GLORIAM REGNI » de 1670, frappées à Paris et destinées à toutes les colonies françaises des Amériques. On n’en a trouvé que peu de spécimens au Canada. La pièce de 15 sols est particulièrement rare. En 1672, on augmente d’un tiers la valeur de ces pièces pour essayer de les garder en circulation localement. Mais c’est un échec et elles ne sont plus utilisées à partir de 1680.

En 1717, on tente d’introduire une monnaie de cuivre pour les colonies françaises, mais on en fabrique peu à cause de la piètre qualité du métal. En 1721 et en 1722, une frappe de pièces de cuivre de neuf deniers est émise pour toutes les colonies françaises, et on en expédie un important chargement au Canada. Cependant, la population refuse d’utiliser cette monnaie et, en 1726, la plupart, toujours en possession de la trésorerie de Québec, sont renvoyées en France.

Ces monnaies s’adaptent mal aux besoins canadiens et, chaque année, la France doit les rapatrier. Le navire français Le Chameau transporte un chargement destiné à ravitailler le trésor des gouvernements coloniaux de Québec et de Louisbourg, mais il sombre lors d’un ouragan au large de l’île du Cap-Breton, en 1725. À Québec, les autorités locales émettent aussi divers types de papier-monnaie (voir Monnaie de carte), en quantités excessives, et se voient obligées, à l’occasion, d’autoriser l’utilisation de grosses pièces hispano-américaines en argent de 8 réaux, appelée dollars espagnols, et de ses subdivisions.

Pièces britanniques

Pendant les 50 années qui suivent la Conquête (1760), les Britanniques ne font à peu près rien pour assurer l’approvisionnement en monnaie, en dehors de quelques expéditions de pièces de cuivre usées et retirées de la circulation en Grande-Bretagne. Les pièces d’or sont d’abord des guinées anglaises, et plus tard des souverains et quelques « aigles » américains, des louis d’or français, des doublons espagnols (et leurs monnaies divisionnaires) et de petites quantités d’or portugais.

Parmi les pièces d’argent, on trouve surtout des pièces espagnoles frappées au Mexique et en Amérique du Sud, de vieilles pièces françaises circulant au Bas-Canada et, ailleurs au pays, quelques pièces anglaises. Les pièces d’argent américaines apparaissent après 1815. La réserve de pièces de cuivre, qui diminue sans cesse, se compose de demi-pennies anglais et irlandais complètement effacés, datant du règne de George III, ainsi que de jetons émis ou importés par les autorités locales, de petites quantités de cents américains et diverses pièces étrangères. À Montréal, entre 1820 et 1837, tout ce qui a les mêmes dimensions qu’un demi-penny peut en tenir lieu.

Île-du-Prince-Édouard

Au cours de cette période, diverses pièces sont en usage à l’Île-du-Prince-Édouard. De grandes quantités de pièces légères valant un demi-penny circulent de 1830 à 1860 et même bien plus tard. Les plus nombreuses sont les demi-pennies « SHIPS COLONIES & COMMERCE » et les jetons portant l’inscription « SUCCESS TO THE FISHERIES » ou « SELF GOVERNMENT AND FREE TRADE ».

Terre-Neuve-et-Labrador

À Terre-Neuve-et-Labrador, les premiers jetons privés datent des années 1840 et sont émis entre autres par Peter McAusland et les frères Rutherford, qui gèrent des boutiques à St. John’s et à Harbour Grace. Vers la fin de cette décennie, on y voit de grandes quantités de jetons « SHIPS COLONIES & COMMERCE » importés de l’Île-du-Prince-Édouard. Dans les années 1850, à la suite d’une série de tentatives par le gouvernement local visant à interdire l’importation des jetons, la circulation des jetons frappés localement augmente. Il s’agit de jetons d’origine inconnue, dont l’un, daté de 1858, porte l’image d’un navire et l’autre, daté de 1860, l’inscription « SUCCESS TO THE FISHERIES ».

Avec l’adoption de la numération décimale en 1863, la valeur des jetons privés diminue avec l’adoption de la monnaie décimale. Cette monnaie est composée de pièces d’un cent en bronze, des pièces de 5, 10, 20 et 50 cents en argent et des pièces de 2 dollars en or. Les plus petites pièces sont émises à divers intervalles de 1865 à 1947. Les pièces de 20 cents sont émises de 1865 à 1912. En 1917 et en 1919, on émet une pièce de 25 cents. Les pièces de 50 cents sont émises à divers intervalles de 1865 à 1919. Les pièces de 2 dollars sont émises de 1865 à 1888. Ces pièces sont frappées à la monnaie royale de Londres ou parfois à la monnaie de Heaton. La monnaie royale d’Ottawa frappe des pièces pour Terre-Neuve-et-Labrador pendant les deux Guerresmondiales et au cours des années précédant l’entrée de Terre-Neuve-et-Labrador dans la Confédération en 1949.

Nouvelle-Écosse

En 1813, certains hommes d’affaires d’Halifax commencent à importer des demi-pennies en Nouvelle-Écosse et, vers 1816, il en circule une grande variété. Le gouvernement ordonne leur retrait en 1817. Dès 1823, puis en 1824, en 1832, en 1840 et en 1843, le gouvernement émet des pièces de cuivre sans l’autorisation de l’Angleterre. En 1856, il reçoit la permission du gouvernement britannique d’émettre l’une des plus belles pièces de l’époque coloniale canadienne, qui porte l’image d’une fleur de mai.

Nouveau-Brunswick

Un demi-penny d’origine inconnue circule à Saint-Jean vers 1830. En 1843, le gouvernement émet des pennies et des demi-pennies en cuivre sans le consentement de l’Angleterre. Ces émissions sont suivies d’une autre, en 1854, mais cette fois avec l’approbation du gouvernement britannique.

Bas-Canada

On trouve au Bas-Canada (aujourd’hui le Québec) les plus grandes quantités et variétés de jetons en circulation. Les pièces « Wellington », une série de demi-pennies et de pennies ornés d’un buste du Duc de Wellington, apparaissent en 1814. Elles sont populaires et, à partir de 1825, on en émet plusieurs variantes localement. La même année, on importe un demi-penny d’origine irlandaise et on en fabrique de très nombreuses imitations en laiton. En 1832, un demi-penny d’origine inconnue, de modèle anglais, est largement imité en laiton. Un grand nombre de « jetons de forgeron » sont également en circulation. D’après la rumeur populaire, un forgeron de Montréal aurait frappé ces contrefaçons de vieilles pièces de cuivre George III, d’origine anglaise et irlandaise, pour payer sa boisson.

Cette vogue prend fin en 1835, les banques refusant d’échanger ces jetons informes pour plus que la valeur du métal.

La Banque de Montréal émet des sous (ou demi-pennies) avec d’un côté un bouquet de fleurs héraldiques et de l’autre leur valeur, inscrite en français. Ces sous deviennent immédiatement très populaires et le gouvernement autorise la banque à approvisionner le Bas-Canada en pièces de cuivre. Cependant, elles sont bientôt contrefaites. Initialement, on accepte les imitations, car l’approvisionnement en petite monnaie est insuffisant. Devenues trop nombreuses, les banques refusent de les échanger, sauf contre la valeur du métal.

Pour les remplacer, le gouvernement autorise quatre banques, la Banque de Montréal, la Banque de Québec, la City Bank et la Banque du Peuple, à émettre des pennies et des demi-pennies en cuivre décorés d’un côté des armoiries de Montréal et d’un habitant de l’autre. Ces pièces arrivent au Canada au début des rébellions de 1837 et sont émises en 1838.

Haut-Canada

Le Haut-Canada (aujourd’hui l’Ontario) utilise pour la première fois des pièces locales au lendemain de 1812, quand une série de pièces légères d’un demi-penny est émise à la mémoire de sir Isaac Brock. Après 1825, ces pièces sont remplacées par une série portant un sloop d’un côté et divers motifs de l’autre (charrue, barillet, deux pelles se croisant sur une enclume, etc.). En 1822, une pièce de cuivre de deux pence est émise par Lesslie & Sons, qui frappe aussi des demi-pennies de 1824 à 1830. Il n’y a pas eu d’émissions du gouvernement dans le Haut-Canada.

Après l’union du Haut et du Bas-Canada en 1841, la Banque de Montréal a la permission de frapper des pièces en cuivre. En 1842, elle émet des pennies et des demi-pennies, puis une nouvelle série de demi-pennies en 1844. Après 1849, la Banque du Haut-Canada reçoit l’autorisation de frapper des monnaies en cuivre, et de nombreux pennies et demi-pennies sont émis en 1850, en 1852, en 1854 et en 1857. La Banque de Québec est autorisée à faire de même en 1852.

Île de Vancouver, Colombie-Britannique, et territoires de la Compagnie de la Baie d’Hudson

Les besoins en monnaie sont limités dans les territoires contrôlés par la Compagnie de la baie d’Hudson, car la traite des fourrures recourt surtout au troc même si des jetons en cuivre (voir Plue) servent de monnaie. Dans la Colombie-Britannique coloniale, il n’y a que très peu de pièces en circulation.

En 1861, de petits chargements de pièces anglaises en argent et en or sont expédiés en Colombie-Britannique et circulent aux côtés de pièces américaines jusqu’au lendemain de la Confédération.

Système décimal

En 1858, la Province du Canada (union des anciennes provinces du Haut-Canada et du Bas-Canada) adopte le système décimal basé sur un dollar de valeur égale à celle du dollar américain. Les pièces d’argent américaines sont alors très abondantes et le commerce avec les États-Unis rend l’adoption d’un tel système nécessaire. Le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse font de même en 1860, suivis de Terre-Neuve-et-Labrador en 1863 et de l’Île-du-Prince-Édouard en 1870.

La monnaie de la Province du Canada se compose de pièces d’argent de 5, de 10 et de 20 cents datées de 1858, ainsi que des pièces d’un cent en bronze datées de 1858 ou 1859. La Nouvelle-Écosse émet des cents et des demi-cents en bronze en 1861 et en 1864, et seulement des cents en 1862. Le Nouveau-Brunswick frappe des cents en 1861 et en 1864 et des pièces d’argent semblables aux pièces canadiennes en 1862 et en 1864. L’Île-du-Prince-Édouard émet des pièces d’un cent en 1871. La frappe commence à Terre-Neuve en 1865. Toutes ces pièces ont cours légal dans le Dominion du Canada au fur et à mesure de l’entrée des provinces dans la Confédération.

Huard
La pièce d’un dollar canadien, surnommée le huard, qui a été introduite en 1987, porte un motif conçu par l’artiste Robert-Ralph Carmichael.
(© Peter Spirer/Dreamstime)


Pièces de 1870 à nos jours

Les premières émissions du Dominion du Canada, en 1870, sont les pièces d’argent de 5, 10, 25 et 50 cents. On y ajoute le cent en bronze en 1876. Ces pièces portent sur l’avers l’effigie de la reine Victoria. Sur le revers des pièces d’argent se trouvent la valeur et le millésime, dans une guirlande de feuilles d’érable en forme de couronne. Sur le cent, valeur et millésime sont encerclés d’une guirlande de feuilles d’érable. Ces pièces sont émises à divers intervalles jusqu’en 1901. En 1902, un buste couronné d’Édouard VII remplace l’effigie de la reine et, à son tour, un buste couronné de George V le remplace en 1911.

En 1937, après l’accession au trône de George VI, une toute nouvelle monnaie est introduite. Pour la première fois, chaque valeur a son propre motif à l’avers de la pièce. À quelques modifications près, les motifs n’ont pas changé depuis. Quelle que soit leur valeur, les pièces de monnaie portent toutes à leur avers une belle représentation de la tête de George VI. L’avers de la pièce d’un cent représente deux feuilles d’érables accrochés à une branche, celle de cinq cents, un castor assis sur un rocher et rongeant une bûche, celle de 10 cents une goélette ressemblant beaucoup au célèbre Bluenose, celle de 25 cents, une tête de caribou, celle de 50 cents, les armoiries du Canada et celle d’un dollar, un explorateur et un Autochtone dans un canot avec un îlot boisé en arrière-plan.

En 1953, un buste de la jeune Elizabeth II coiffée d’une couronne de laurier remplace la tête de George VI. C’est le premier des quatre portraits de la reine utilisés jusqu’à ce jour. En 1965, on frappe sur les pièces le buste drapé de la reine à l’âge mûr, portant un diadème, puis en 1990, une effigie couronnée de la souveraine réalisée par Dora de Pédery-Hunt. En 2003, la Monnaie royale canadienne introduit une quatrième effigie réalisée par l’artiste Susanna Blunt, montrant la reine sans sa couronne.

Au cours de l’été 1967, le contenu en argent des pièces de 10 et de 25 cents est réduit de 80 à 50 %, et on cesse la production des pièces de 50 cents et d’un dollar pour la circulation générale. On reprend les motifs habituels en 1968, les pièces de 10 et de 25 cents contiennent alors 50 % d’argent. En août 1968, le nickel remplace complètement l’argent des pièces destinées à la circulation courante, et on frappe en dimensions réduites des pièces de 50 cents et d’un dollar en nickel.

En 1987, on introduit la pièce d’un dollar, destinée à remplacer le billet de même valeur, supprimé en 1989. La nouvelle pièce, de forme hendécagonale, est en nickel électroplaqué de bronze. Elle est surnommée « huard », du nom de l’oiseau représenté sur son revers (voirDollar canadien. Le 19 février 1996, on introduit la pièce de 2 dollars. Cette pièce bimétallique en nickel et bronze d’ aluminium, aussi nommée « Polar », porte l’image d’un ours polaire conçue par Brent Townsend. Au même moment, la Banque du Canada cesse d’émettre des billets de 2 dollars.

En 2000, la Banque du Canada cesse d’émettre des billets de 1 000 dollars et la Monnaie royale canadienne introduit des pièces de 5 cents nickelées afin de réduire les coûts de la frappe. On estime que la suppression de la pièce d’un cent ferait économiser au pays 11 millions de dollars par an et le 4 février 2013, la Monnaie royale cesse de distribuer la pièce d’un cent aux banques et autres institutions financières.

Jetons de 1870 à nos jours

Les jetons coloniaux d’avant la Confédération disparaissent rapidement de la circulation après 1870, car leur utilisation est freinée par la législation et ils sont remplacés par la monnaie canadienne dont la quantité ne cesse d’augmenter. Du début des années 1890 à l’entre-deux-guerres, les commerçants locaux de tout le Canada émettent en grandes quantités des jetons de commerce de différentes formes qu’on pouvait échanger contre des biens et services aussi divers qu’une miche de pain, une pinte de lait, le rasage ou un déplacement en tramway. Leur utilisation diminue avec l’amélioration des transports et des technologies qui suit la guerre.

Pièces commémoratives

En 1935, on frappe le premier dollar en argent pour célébrer le 25eanniversaire du règne de George V. Ce dollar inaugure une série de pièces canadiennes très populaires. Chaque année, on frappe des dollars en argent jusqu’en 1967, sauf de 1939 à 1944.

On émet des pièces commémoratives d’un dollar en 1939 pour la visite royale; en 1949, pour l’entrée de Terre-Neuve dans la Confédération; en 1958, pour le centenaire de la colonie de la Couronne de Colombie-Britannique; en 1964, pour le centenaire de la Conférence de Charlottetown et de la Conférence de Québec; enfin, en 1967, pour le centenaire de la Confédération.

En 1967, une série spéciale commémore le centenaire de la Confédération. Chaque pièce porte à l’avers le buste de la reine. Au revers, la pièce d’un cent montre une colombe en vol; celle de 5 cents, un lièvre; celle de 10 cents, un maquereau; celle de 25 cents, un lynx; celle de 50 cents, un loup hurlant; et le dollar, une oie du Canada en vol. Ces motifs sont conçus par l’artiste  Alexander Colville.

En 1971, des dollars commémoratifs contenant 50 % d’argent sont vendus en coffret individuel. Émis chaque année depuis lors, ils commémorent des événements spéciaux. De 1973 à 1976, des séries spéciales de pièces de 5 et de 10 dollars en argent sterling commémorent les Jeux olympiques de Montréal. La première pièce de 100 dollars en or, frappée en 1976 pour la même occasion, inaugure une magnifique série de pièces d’or émises chaque année. De 1985 à 1987, une série de 10 pièces de 20 dollars en argent sterling est frappée pour commémorer les Jeux olympiques d’hiver de Calgary, tenus en 1988.

Au cours des années 1990 et 2000, la Monnaie poursuit la frappe de pièces commémoratives non destinées à la circulation. Parmi ces produits, on peut noter une pièce de trois cents en argent qui commémore le premier timbre-poste canadien; une pièce de 10 cents en argent pour le 500e anniversaire du voyage de Jean Cabot et une autre en hommage à Alphonse Desjardins, fondateur de la caisse populaire; des pièces de 50 cents en argent qui soulignent la flore, la faune et le sport canadiens; des pièces de 15 dollars portant les douze signes du calendrier lunaire chinois et des pièces de 20 dollars en l’honneur des pionniers de l’aviation. Des séries spéciales sont également émises en commémoration du 90eanniversaire de l’ouverture de la Monnaie en 1908, de la frappe de la première pièce canadienne d’un dollar en argent en 1911 et de la frappe des pièces canadiennes en or de 5 et de 10 dollars en 1912.

Nombre de ces séries permettent à la Monnaie de tester les innovations technologiques. Les nouveautés qui figurent sur ces pièces vont des camées en or aux hologrammes, en passant par les motifs de couleur.

Pièces canadiennes rares

Les pièces divisionnaires canadiennes les plus rares sont celles de 50 cents (1921), de 5 cents (1921), les pièces d’un cent et de 10 cents dites pointillées (1936), celles de 10 cents (1889), celles de 50 cents (1890) et de 10 cents (1893) dont le chiffre 3 a un sommet arrondi. La plupart des pièces frappées en 1921 n’ont jamais été émises. Accumulées quelque temps dans les chambres fortes de la Monnaie, elles ont été refondues.

La série dite pointillée (1936) représente une émission supplémentaire destinée à assurer l’approvisionnement du pays en attendant l’arrivée des poinçons de 1937. Un trou percé au bas des coins, au revers des pièces, lui a valu ce nom. Il n’en reste que de rares spécimens. La rareté des autres pièces mentionnées est due à leur émission très limitée.